En effet, le Mali est peut-être arrivé au tournant le plus important de son existence plus que millénaire. Et ce sont ses dirigeants avec à leur tête le président de la République qui s’apprêtent à lui donner le coup de grâce : la signature de l’Accord d’Alger tel que présenté par « les médiateurs ».
Nous avons, comme beaucoup de Maliennes et de Maliens, jeté un regard attentif sur ce document qui devra servir de base pour, dit-on, ramener la paix au Mali avec les groupes armés.
Après sa lecture, nous pouvons aussi dire que le sentiment de plus d’un Malien est que cet accord s’il est signé en l’état actuel, verra la disparition progressive du Mali en instituant dans la République non plus des citoyens égaux en droit et divers en culture, mais des citoyens inégaux en droit et identiques en culture, ou plutôt identiques en revendications vindicatives et en rébellion.
Car qu’est-ce qui pourrait empêcher d’autres communautés de prendre aussi des armes pour réclamer une portion de cette Terre du Mali et vouloir y vivre selon leurs désirs ?
Qu’est-ce qui pourrait dissuader d’autres composantes de la société Malienne de réclamer des passe-droits au nom d’un passé imaginaire ?
Tout d’abord, le premier problème rencontré est celui de faire figurer sur ce document la notion d’Azawad, quand on sait qu’il n’y a jamais eu, depuis les temps immémoriaux, de région et d’organisation portant ce nom. Le précédent ainsi crée pourra donner l’occasion à certains de réclamer un territoire fabriqué de toute pièce.
Le territoire de l’Azawad est la plus grande escroquerie moderne dans notre pays. N’y ajoutons pas foi, et surtout ne soyons pas les complices de notre propre échec.
D’ailleurs le reste du préambule est composé d’assertions creuses tendant à faire croire que la partie nord du Mali est plus une victime des autres Maliens que des conditions climatiques difficiles que non seulement les gouvernants n’ont pas su gérer, ou que de ceux qui aujourd’hui se veulent les porte-étendards de revendications opportunistes alors qu’ils sont aussi une partie du problème.
La suite de la lecture de ce fameux document nous laisse entrevoir les prémices d’un saucissonnage et d’une division annoncée de la Nation en consacrant que « les dispositions de portée nationale arrêtées dans l’Accord seront mises en œuvre prioritairement dans les régions du Nord du Mali, sans préjudice des mesures spécifiques convenues pour cette partie du pays ».
Il est passé sous silence le fait que la criminalité, les trafics de drogue et tous les autres maux qui ont atteint cette partie du pays découlent du fait que l’Etat malien et ses dirigeants d’alors avaient cédé devant ces mêmes groupes en retirant l’armée et en renonçant à y exercer ses droits régaliens.
Pourquoi alors accepter que le débat ne tourne qu’autour ‘du pilleur qui crie au pilleur’ ou de l’arroseur arrosé ?
Honorables députés, tentons ensemble de voir la ‘vraie vérité, pas celle qu’un semblant de diplomatie nous offre, mais la vérité implacable de la réalité.
Si bien avant l’indépendance, il y a eu une velléité de certains Touaregs de ne pas faire partie du Mali tel que les Français l’avaient envisagé, avec comme conséquence la première rébellion, celle du début des années 60, toutes les rébellions suivantes ont d’autres origines bien différentes de ce qui nous est présentée.
Il est vrai qu’avec des pouvoirs faibles ou complices, de vraies solutions n’ont pas été apportées au problème, et cela a entrainé un plus grand désengagement de l’Etat de cette zone Nord. Si l’état malien a été carrent, irresponsable, et lâche, ce sont tout de même certains membres actifs des populations de cette partie qui ont installé tous les types de trafics ainsi que les enlèvements leur permettant de rançonner et de remplir ainsi leurs caisses. Ils se sont d’ailleurs spécialisés, certains groupes dans les trafics tout genre (cigarettes, contrebandes), d’autres dans les otages et les rançons. La religion et le semblant de message religieux ne sont venus que par la suite afin de leur permettre de préserver leurs pré-carrés et continuer ainsi en toute tranquillité.
La guerre en Libye ayant donné des desseins de redécoupage du Sahel, avec la mise en place de bases militaires, a fourni l’opportunité à certains de nos prétendus amis à encourager la rébellion de 2012. D’ailleurs ce sont les rebelles eux-mêmes qui ont avoué et désigné ceux qui leur avait promis un pays indépendant.
Bien sûr, certains diront qu’en matière de politique étrangère ou de diplomatie, il faut être plus subtil. Et si personne ne remet en cause le rôle particulièrement actif de ‘nos propres amis’, ceux-là même qui allument le feu et viennent ensuite en sauveurs.
Mais devons-nous nous taire et voir ainsi notre pays ainsi découpé ?
Ceux qui réclament aujourd’hui une partie du pays ont été ceux-là même qui ont aidé à installer cette zone de non-droit.
Mais ils devraient, ceux qui réclament une indépendance ou une fédération vouée d’avance à l’échec, ils devraient ceux-là donc regarder l’histoire récente de l’Afrique sur les partitions de pays. Ces répartitions n’ont profité à personne, en tout cas pas aux Africains.
Le cas de l’Erythrée peut être cité, car après avoir eu cette fameuse indépendance, elle ne sait plus quoi faire et les Erythréens constituent aujourd’hui une grande part des migrants trouvés sur les bateaux ivres en Méditerranée, tandis que leur pays dérive avec des pouvoirs dictatoriaux. Pendant ce temps l’Ethiopie progresse dans la modernité. Seuls gagnant, peut-être ceux qui ont pu y établir une base militaire pour surveiller le trafic en Mer Rouge.
Le cas du Soudan est un autre bon exemple. Ce pays millénaire (et on oublie souvent qu’il y beaucoup plus de pyramides au Soudan qu’en Egypte), a lui aussi été coupé en deux, en mettant quasiment tout le pétrole d’un coté (Sud). Et que s’est-il passé peu après ? Une guerre civile dans le Sud où l’ironie du sort a fait qu’il a été demandé au Soudan du Nord de venir à la rescousse de son ancienne moitié. Et qui a profité de cela ? Pas les Sud Soudanais qui connaissent la famine et les guerres, mais ceux que le pétrole intéresse et qui l’exploitent.
Le dernier pays à connaitre ce sort et l’explosion de la Libye, avec le mandat 007(permis de tuer des Nations Unis) pour éliminer Kadhafi. Et qui profite de cela ? Pas le peuple libyen qui se retrouve pris en étau entre des djihadistes qui n’ont ni foi ni loi et des bandits de grands chemins visant d’autres objectifs. Les gagnants là encore sont ceux que le pétrole intéresse.
Donc ceux-là qui sont hyper excités quand au rêve d’un état indépendant, devraient se réveiller. Et s’ils ne se réveillent pas, ne nous laissons pas entrainer dans leur délires aux conséquences catastrophiques pour nous autres et les générations futures du Mali.
Mais au-delà de ce document que l’on veut voir le président malien signer, et le plus tôt possible d’après le ministre de la défense française, dès janvier 2015, c’est l’Honneur de toute une nation et l’avenir de tout un peuple qui sont en jeu.
Après François Hollande qui a dit, ‘Je serai intraitable sur la date de juillet 2013 pour les élections’ comme dirait un maître à son esclave, voilà que son ministre de la Défense aussi nous instruit de signer ce torchon pour janvier 2015 comme dicterait un père à son fils.
Plus d’Honneur, plus de Dignité, le Peuple du Mali, ce Mali qui a rayonné en Afrique au moment où la patrie de ce ministre était plongé dans le moyen âge le plus profond, se voit imposé de signer un document et céder une partie de son territoire à des bandits sans nom, des gens qui ont enlevé et tué, qui y ont installé toutes sortes de trafics, et qui se font passer pour des musulmans !!!
En plus il s’agit de gens qui ne veulent pas se soumettre même à un référendum, car ils ne représentent qu’eux-mêmes, leurs familles et leurs intérêts égoïstes, féodalistes, racistes et esclavagistes.
Nous voulons ici mettre en garde d’abord le président de la république, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, contre une telle forfaiture. Mais si par malheur il passe outre les appels et les sentiments de son Peuple, alors la représentation nationale qu’est l’Assemblée Nationale devrait jouer son rôle plein et entier, c’est-à-dire ne voter aucune loi qui mettra fin à l’extraordinaire aventure de notre peuple depuis près de mille ans.
Rappelez-vous, Chers députés, Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Rappelez-vous les manifestations à Dakar du 23 juin 2011
Rappelez-vous les manifestations du peuple Burkinabè du 30 Octobre 2014
Si vous aussi souhaitez avoir un rappel à l’ordre de ce type, alors sachez que le Peuple Malien sera debout, comme le commande notre hymne National,
Debout sur les remparts, prêts contre les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur,
C’est ce que notre hymne national nous enjoint.
Car quand on n’a plus rien à perdre, on a tout à gagner !!!!
N’est-il pas dit que nous n’héritons pas la Terre de nos parents, mais nous l’empruntons à nos enfants ?
Pouvons-nous brader un bien qui ne nous appartient pas ?
S’il s’avère que vous ne pouvez pas gérer cette situation, dites-le et on en choisira d’autres.
N’oubliez pas, Chers Représentants du peuple que vous êtes, c’est tout à votre honneur, accessibles pour le peuple car vous habitez parmi lui et le côtoyez au quotidien. Et si vous n’êtes pas à la hauteur, le Peuple du Mali viendra vous le dire jusque devant vos portes.
Gardons encore le peu de dignité qui nous reste du fait des hommes politiques, et soyons capables de nous réunir pour lutter contre des aventuriers qui n’ont gardé dans leurs gènes que des réminiscences d’un passé nomade fait de razzia et qui veulent entrainer tout un peuple dans une aventure sans lendemain.
Encore une fois, nous souhaitons au peuple malien tout entier, une Année de Paix, de Sérénité afin que notre pays continue son avancée dans le progrès social qu’il est en droit d’attendre avec des dirigeants intègres et ambitieux pour eux et pour l’avenir de notre Nation.
Qu’Allah Assiste le Mali qui a tant souffert par la médiocrité de sa classe politique, et qu’Il nous débarrasse des dirigeants malhonnêtes, des ordures corrompues, des gouvernants oligarques, ploutocrates, sans foi ni loi, et qu’Il nous donne la clairvoyance de choisir des hommes capables à l’image de Modibo Keita « le référentiel et le seul vrai président malien » pour nous diriger.
Le Reseau de Citoyens Actifs-Mali
Simples Citoyens Maliens
De L’Ecole de la Vie et de L’Amour du Pays