C’est dans ce climat d’incertitudes fortes, d’angoisse, de doute et de désespérance des citoyens et particulièrement des jeunes ; dans ces temps d’interrogations diverses et poignantes de toute la Nation, qu’il est proposé d’organiser un référendum pour changer la constitution du 25 février 1992, procéder à des élections législatives et sénatoriales.
Ceux qui proposent ce référendum et des sénatoriales oublient que le Sénat n’a jamais fait l’objet d’un consensus. Qui plus est la Conférence d’Entente Nationale tenue du 27 mars au 02 avril 2017 à Bamako, a rejeté la possibilité d’une 2ème chambre autre que le Haut Conseil des Collectivités, innovation des acteurs du 26 mars 1991, et dont toutes les prérogatives n’ont pas été utilisées.
Mieux, les conditions qui ont amené le Mouvement Démocratique à se mobiliser contre le projet de référendum du 09 juillet 2017, reporté à une date ultérieure par décision prise en Conseil des Ministres du 21 juin 2017, n’ont pas changé.
Les maliennes et les maliens, il faut l’espérer, sont pour la plupart conscients des dangers qui menacent leur patrie, le Mali : Le risque de partition du pays, de la perte de la laïcité et de la forme républicaine de l’Etat ; de la perte de la cohésion nationale.
Celles et ceux qui ne sont pas suffisamment conscients de ces dangers, ont été probablement réveillés par la décision N°010/2019/CD-CMA signée à Kidal le 30 janvier 2019, par le Président de la Coordination des Mouvements Armés de l’Azawad (CMA), le prince de l’Adrar et ancien député du Mali et du Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) : Algabas AG Intalla. Cette décision édicte des dispositions instaurant la charia, la carte de séjour pour tous les étrangers tenus d’avoir un tuteur pour résider dans la huitième région administrative du Mali. La mise au point de l’honorable Algabas, elle-même, confirme plutôt ses velléités indépendantistes : « les maliens ne seraient pas concernés par la mesure visant les étrangers ». La décision du prince des Ifoghas et sa mise au point sont grosses de significations au regard de l’intégrité du territoire national.
L’Accord de Bamako issu du processus de Ouagadougou et concocté à Alger a été signé les 15 mai et 20 juin 2015. Il est intitulé l’Accord pour la Paix et la réconciliation nationale. En dépit de sa signature, il n’y a eu ni paix, ni réconciliation nationale. En effet, l’effusion de sang continue dans tout le pays singulièrement dans le delta intérieur, les zones exondées de la 5ème région, dans l’Azawak, dans l’Adrar, et le Dendi. Le terroir de l’Issaber-Dawnas, n’est pas non plus épargné. Des crises identitaires sont apparues par-ci, par-là à travers tout le pays. Loin de s’éteindre, elles s’aiguisent, s’exacerbent, débouchent sur des crispations identitaires engendrant des conflits, intra et surtout intercommunautaires avec chaque jour pratiquement un cortège de morts et de blessés, tous des maliennes et des maliens sans distinction linguistique, culturelle, confessionnelle ou d’obédience politique. Sans distinction d’âge.
Le pays est au bord de la guerre civile. Le pays est tout simplement en guerre. C’est de son existence même qu’il est question !
Les partis politiques ne semblent pas avoir vu venir, préoccupés qu’ils étaient par la conquête et l’exercice du pouvoir. Ce qui est du reste leur raison d’être et le fondement constitutionnel de leur création. De surcroît il n’y a pas de démocratie représentative robuste qui n’ait pour principale charpente les partis Politiques.
Les dirigeants des Partis Politiques n’ont pas entendu les mises en garde répétées de l’Alliance pour la Démocratie au Mali (A.DE.MA- Association). Au cours de toutes les rencontres avec les partis politiques, de la majorité comme de l’opposition, qui ont bien voulu l’accueillir dans leurs sièges, l’Alliance pour la Démocratie au Mali (A.DE.MA-Association) a attiré l’attention des formations politiques sur les risques de crises pré, per, ou postélectorale, vu les conditions d’insécurité généralisée à l’Est, au nord-Est, dans le sahel occidental, dans le delta intérieur, les zones exondées, dans la région des lacs Aougoundou Nianngai, Korarou, ORO, Télé et Faguibine. Aujourd’hui encore, ils n’entendent pas les questionnements sur la capacité de mobilisation des politiques et de la politique ! Pour eux, s’interroger sur la modicité de la mobilisation au cours des meetings et surtout des marches initiés par les leaders des associations politiques comme des partis politiques, procèderait de la volonté de dénigrement des derniers cités. Il faut surtout être lucide et incliner à croire que les Talibés accepteront de mourir plus facilement pour leurs maîtres des Ecoles coraniques, leurs Moqadems, leurs Cheikhs, que ne le feraient les membres des organisations politiques pour leurs leaders, leurs chefs !!! Pourquoi ? Interrogeons-nous davantage en la matière !!! La promesse du paradis dans l’Au-delà, mobiliserait-elle de nos jours plus que le slogan des lendemains qui chantent ici-bas, chéri par les Hommes politiques ? La réussite de la marche grandiose du vendredi 05 avril 2019 incite à cette réflexion même si cette marche a regroupé tous les mécontents, tous les déçus, tous les frustrés du Pouvoir en place.
Le peuple malien souffre d’insuffisances notoires dans les services sociaux de base. Les Ecoles sont fermées par les califes d’un nouvel Islam dans le delta intérieur, en maints endroits des zones exondées de la 5ème et même de la 4ème région. A l’Ouest et au sud du pays où elles ne sont pas fermées, les élèves attendent désespérément des maîtres en grève, parce que mécontents de leurs salaires modiques, de la non perception d’indemnités de logement, de documentation, et du refus de les admettre aux hautes fonctions de l’administration centrale. Au fait ne sont-ils pas des fonctionnaires des collectivités territoriales, recrutés selon des critères spécifiques ?
Les communes financièrement démunies ne peuvent que recruter des maîtres de niveau souvent laissant à désirer.
Aussi, l’école malienne fonctionne-t-elle à double vitesse. La qualité des ressources humaines sortant de nos écoles s’en ressent.
Les plateaux techniques dérisoires des hôpitaux publics contraignent la population démunie, désemparée, à renoncer à l’exécution des ordonnances d’examens complémentaires et en conséquence au diagnostic précis de leurs maux.
Les médecins chefs ou administrateurs, les commissions médicales d’entreprises des hôpitaux publics, ne semblent plus fiers de sortir victorieux dans les compétitions naturelles qui devraient exister, entre les formations socio sanitaires d’Etat et celles du privé. Sont-ils seulement soucieux de la qualité du plateau technique des hôpitaux qu’ils dirigent ? Se battent-ils farouchement pour obtenir de l’Etat des crédits de recherche en vue de pallier au dénouement des patients et permettre à toutes les citoyennes et tous les citoyens l’accès aux soins de qualité. Du reste, où passent les budgets d’investissement dans les hôpitaux publics de nos jours dans un état piteux de notoriété publique ?
Combien de jeunes diplômés errent de salons en salons des responsables, espérant un soutien en vue d’avoir un emploi. C’est curieux de constater que la jeunesse croit de moins en moins en la compétence, au mérite, en la valeur intrinsèque du citoyen. La majorité de la jeunesse croit dur comme fer que sans recommandation, sans mentor, rien n’est plus possible au Mali.
Les routes très dégradées ne sont plus sûres. C’est la peur au ventre que les citoyens maliens originaires de l’Est du pays, ‘‘ Koronfè môgô’’pour les nommer en bamanakan partent de Bamako pour se rendre à Gao, à Tombouctou, à Kidal, à Arawan ou Taoudenit. La route Sévaré-Gao, est quasiment abandonnée. Les cars mettent deux, trois jours voire davantage pour la parcourir. Peu de véhicules l’empruntent à présent. Beaucoup de ‘‘koronfè mogo’’ passent désormais par Ouagadougou et Niamey, pour rejoindre les capitales des septième et huitième régions du Mali. Le pays est physiquement et institutionnellement coupé en deux. Pratiquement seule la MINUSMA assure par les airs la liaison entre les deux parties du pays. Les passagers, heureux élus, s’inscrivent sur des listes d’attente après avoir remis des photocopies de leur carte d’identité. La souveraineté du pays s’est envolée depuis un certain temps.
Maliens réveillons-nous ! Les réformes institutionnelles sont loin d’être une priorité du moment !
C’est dans ce climat d’incertitudes fortes, d’angoisse, de doute et de désespérance des citoyens et particulièrement des jeunes ; dans ces temps d’interrogations diverses et poignantes de toute la Nation, qu’il est proposé d’organiser un référendum pour changer la constitution du 25 février 1992, procéder à des élections législatives et sénatoriales.
Ceux qui proposent ce référendum et des sénatoriales oublient que le Sénat n’a jamais fait l’objet d’un consensus. Qui plus est la Conférence d’Entente Nationale tenue du 27 mars au 02 avril 2017 à Bamako, a rejeté la possibilité d’une 2ème chambre autre que le Haut Conseil des Collectivités, innovation des acteurs du 26 mars 1991, et dont toutes les prérogatives n’ont pas été utilisées.
Mieux, les conditions qui ont amené le Mouvement Démocratique à se mobiliser contre le projet de référendum du 09 juillet 2017, reporté à une date ultérieure par décision prise en Conseil des Ministres du 21 juin 2017, n’ont pas changé. La situation d’insécurité généralisée a empiré et le risque de partition du pays est plus évident que jamais. L’instauration de la charia dans la 8ème région administrative du Mali est désormais plus que probable, si le peuple malien tout entier ne se dresse pas contre cette éventualité. A moins que les Maliennes et les Maliens s’accommodent avec cette instauration.
Ces manœuvres de révision constitutionnelle visent essentiellement à substituer l’Accord de Bamako issu du processus de Ouagadougou et concocté à Alger à la Constitution du 25 février 1992.
Il n’est pas certain que le peuple malien dans toutes ses composantes, civiles et militaires accepte cette substitution de l’Accord des 15 mai et 20 juin 2015 à la Constitution du 25 février 1992, adoptée par la Conférence nationale tenue du 29 juillet au 12 août 1991. Une constitution qui a fait l’objet d’un consensus national.
Les Institutions internationales notamment la MUNUSMA parlent beaucoup de la nécessaire appropriation de l’Accord de Bamako concocté à Alger ! Comment peut-on amener un peuple à s’approprier d’un accord qu’il rejette au plus profond de lui-même ?
La Conférence d’Entente Nationale a largement démontré que les préoccupations du peuple malien sont aujourd’hui de ramener la paix, de réunifier le pays, d’assurer la sécurité de ses citoyens sur l’étendue du territoire national, de restaurer la cohésion nationale fortement entamée, d’arrêter l’effusion de sang. La question que s’est posée la Conférence d’Entente Nationale :
Le gouvernement a-t-il réellement signé avec ceux et celles qui sont d’accord avec la réunification du pays, d’accord pour que le drapeau malien flotte de nouveau dans tout l’Adrar d’où sont parties toutes les rebellions de 1963 à nos jours ; l’Adrar où semblent persister encore dans le tréfonds de certains citoyens du Mali, originaires de sa 8ème région, des velléités indépendantistes. Atteste de la persistance de cette velléité indépendantiste la récente décision du Président de la CMA, l’honorable prince de l’Adrar Algabas Intalla.
Si le gouvernement a signé avec des parties qui ne sont pas en mesure d’arrêter l’effusion de sang malgré leur bonne volonté, la Conférence d’Entente Nationale a fortement recommandé de discuter avec tous les fils, toutes les filles du Mali qui peuvent arrêter l’effusion de sang, ramener la paix et obtenir la réconciliation nationale. Des fils et des filles du Mali, y compris les djihadistes. La Conférence d’Entente Nationale estime que dans l’essence de sa vision, nul ne devrait pouvoir dicter au Mali, avec laquelle ou lequel de ses enfants, il doit ou ne doit pas discuter.
Le Mali estime que sa souveraineté doit être respectée ! Il espère que ses amis de par le monde, comprennent que dans le contexte actuel, une révision constitutionnelle si pertinente soit-elle, n’est pas indiquée.
Les urgences du Mali sont bien connues. Elles sont :
- De recouvrer l’intégralité du territoire et la souveraineté nationale ;
- D’arrêter l’effusion de sang ;
- De restaurer la cohésion nationale ;
- De reconstruire son Ecole son Armée et sa Justice ;
- D’améliorer fortement la qualité de ses ressources humaines ;
- De définir la place des religieux dans la société malienne, et d’examiner la possibilité pour la Nation de leur accorder un Statut particulier comme la communauté Islamique le réclame par la voix du porte-parole de l’Imam Mahmoud DICKO, Monsieur Issa Kaou NJIM.
- De répondre à la lancinante question du type d’Etat qu’il faut au Mali laïc et républicain :
- Un Etat Unitaire démocratique ? Décentralisé ? Régionalisé ?
- Une République fédérale dont certains Etats pourraient instaurer la charia, d’autres rester laïcs ?
- Une République fédérale de combien d’Etats ? 19 comme le prescrit la loi existante ? Davantage ou moins ?
- Définir la place et la mission des armées étrangères dans la défense, la sécurisation, la réconciliation des communautés en conflits, la stabilisation du pays.
- Combien d’Institutions pour le Mali ? Les huit actuelles ? Moins ou plus ?
Toutes questions et d’autres qui pourront avoir des réponses appropriées, consensuelles, base d’une Nation solide lors de la Tenue d’Assises Nationales inclusives, souveraines, avec l’assistance de la communauté internationale dont le Mali est membre. Ces Assises doivent se tenir de toute urgence.
La constitution du 25 février 1992 n’est ni un tabou, ni un fétiche. Elle n’est pas parfaite. Elle a été déjà révisée par l’Equipe du Président Alpha Oumar KONARE. C’est le Ministre Ousmane Sada SY qui a défendu le projet de loi portant révision de la loi constitutionnelle. Ce projet amendé a été adopté à la majorité des 2/3 constitutionnellement requise. Le Président Alpha Oumar KONARE n’avait pas jugé utile de soumettre au référendum la loi votée, pour des raisons que Dieu et lui seul connaissent.
Aujourd’hui, le Premier magistrat du pays n’est autre que le Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA, qui avait inclus dans sa Déclaration de politique générale du IIème mandat le projet de révision de la constitution du 25 février 1992. Il lui revient d’initier les Assises, les concertations, la Conférence nationale inclusive, souveraine, se déroulant dans le temps nécessaire. Peu importe l’appellation que portera ce Dialogue national. Le Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA en prenant cette initiative, doit se souvenir qu’il avait dit au Secrétaire Général Adjoint de l’Organisation de Nations Unies (ONU) Hervé LADESSOUS, chargé des opérations de maintien de la paix représentant le Secrétaire Général Ban Ki-moon à la cérémonie de signature à Bamako de l’Accord pour la Paix et la réconciliation nationale : « Le dialogue a toujours été notre dédicace. Au Mali nous n’avons jamais fait les choses autrement ; nous nous sommes toujours parler entre frères maliens, et nous allons continuer de le faire. M. LADESSOUS, je l’ai dit au Secrétaire Général des Nation Unies, qu’il serait convenable, qu’il serait saignant que les Nations Unies fassent preuve de justice et d’Equité à cet égard-là. Chaque fois qu’il y a eu violation du cessez-le feu, de violation de cessation des hostilités, nous l’avons actée, nous l’avons signalée. Rarement nous avons été entendus… Un peu de respect pour notre peuple. Le Mali est un peuple de dignité avérée. Nous ne sommes pas des gueux. Les Maliens exigent que la Mission définisse sa position et surtout choisisse son camp car le Mali n’est plus prêt à se soumettre à aucun groupe de pression, même si on s’appelle l’ONU”.
En droite ligne de ces propos hautement patriotiques, il eût fallu ajouter le Mali n’est pas non plus constitué de LARBINS.
Ce 15 mai 2015, j’avais applaudi débout ces paroles fortes, dignes d’un ancien militant de l’Association ses Etudiants et Stagiaires Maliens en France, de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France, du Comité de Défense des Libertés Démocratiques au Mali, du Parti Malien du Travail (Parti ayant évolué dans la clandestinité)!
Que le Président de la République s’appuie sur son peuple comme le font tous les autres chefs d’Etats pour résister aux pressions de toutes sortes, y compris celles de l’extérieur, y compris celles des Nations Unies qui ne pensent qu’à la réforme Constitutionnelle, à l’Imposition de l’Accord concocté à Alger et signé à Bamako comme substitution à la Constitution du 25 février 1992.
Nous réviserons notre constitution lors des Assises nationales. Et pas en cinq ou huit jours. Le temps qu’il faudra.
C’est la tâche principale que l’histoire assigne au 6ème gouvernement de Mission formé par le Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA, d’organiser les Assises Nationales inclusives pour débattre des problèmes, répondre aux questions soulevées tout au long de cette tribune.
Si le Président s’engage dans cette voie, il bénéficiera du soutien de toutes les maliennes et de tous les maliens.
Bamako le 24 avril 2019.
Pr. Ali Nouhoum DIALLO
Ancien Président de l’Assemblée
Nationale du Mali, ancien Président du
Parlement de la CEDEAO,
Grand Officier des Ordres
Nationaux du Mali
comrades communique from Julu Mandingo to Julu Ubuntu, Christian Ubuntu plus Muslim Ubuntu. Only Ubuntu of Mali will save Ubuntu of Mali under modern day Agenda featuring security, steps plus stages timely positive actions plus self-reliance. We must after excess seven hundred years of being mentally asleep AWAKEN to once again fulfill our perpetual world class modern living requirements.
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Very much sincere,
Henry Author (people of books) Price aka Obediah Ubuntu IL-Khan aka Kankan aka Gue.
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