Le directeur général de Sécuricom Mamadou Sidibé a pris sa belle plume, pour adresser un courrier sincère et sympathique à certaines rédactions de la place. Pour ceux qui ne le savent pas, il est surtout connu et apprécié pour sa (très) grande rigueur professionnelle, son sens inégalé de l’éthique. Ami et soutien indéfectible de la presse, dont il connait par ailleurs, dans ce pays de l’oralité par excellence, toutes les difficultés liées à l’exercice de cette profession. Combien de fois n’est-il pas venu (dans la plus stricte discrétion) au secours de certains « journaleux » qui font aujourd’hui la fierté de la presse malienne .Mais Attention ! Ce passionné de culture mandingue, de son histoire, de ses institutions peut aussi se révéler à ses « rares » moments de détente (Mamadou Sidibé est un vrai bourreau du travail), comme un fin et redoutable analyste politique. A lire ci-dessous ce témoignage.
Ma part de vérité !
A M. le directeur de publication
Monsieur, par respect pour votre profession et sans vouloir rentrer dans une quelconque polémique, je tiens à vous apporter les précisions suivantes sur l’incident survenu le 25 septembre à l’aéroport de Bamako-Senou lors de l’enregistrement du vol Ethiopian No908. Deux journalistes Makan Koné et Mahamane Hamèye Cissé se sont présentés à notre comptoir munis de leurs documents de transport et d’une lettre d’invitation pour se rendre à Kinshasa. La procédure pour les zones soumises à visa exige la présentation d’un visa réglementaire pour tout enregistrement de passager .Compte tenu de la qualité des passagers, l’agent Securicom a néanmoins sollicité l’accord du chef d’escale pour l’enregistrement des deux journalistes. Ce que ce dernier a refusé. Sur insistance de l’agent Securicom, une demande a été formulée par le chef d’escale Ethiopian auprès des autorités congolaises .Une suite favorable a été donnée à Ethiopian le 26 septzembre .les deux journalistes se sont présentés le 26 septembre sur le vol Kenya Airways et l’enregistrement leur a été refusé pour les mêmes motifs que sur Ethiopian.
Ce n’est donc que le jeudi 27 septembre 2012 que les deux journalistes ont pu embarquer sur le vol Ethiopian .J’ai été surpris d’apprendre qu’une conférence de presse a été organisée dans la journée du 26 septembre, pour accuser Securicom d’avoir bloqué des journalistes à l’aéroport de Bamako. La société Securicom (recrutée par les compagnies aériennes)opère sous leur supervision et leur contrôle .A ce titre , elle n’a ni vocation , ni pouvoir à bloquer un passager sur un vol .Seuls les exploitants d’aéronef ont ce pouvoir.
Pour rappel, Securicom est une société de droit malien créée en 1999 et agréée en 2000, dont l’objet est de protéger les compagnies aériennes contre les actes d’intervention illicites. Elle est présente au mali, au Burkina, au Niger, en Côte-d’ivoire et au Sénégal.
J’espère que ces éléments d’information vous permettront de rétablir la vérité des faits tels qu’ils se sont déroulés.
En attendant, je vous prie d’agréer, Monsieur le directeur de publication, l’expression de mes salutations distinguées
Le directeur général Mamadou Sidibé