Aujourd’hui le Mali est coupé en deux. La partie nord du pays représentant les 2/3 du territoire national fait l’objet d’une « OPA » sans précédent de la part d’un essaim de malfaisants aux desseins criminels, divergents et surréalistes. Un panier à crabes où
djihadistes, salafistes, apatrides, illuminés, et trafiquants de tout genre cohabitent dans une cacophonie indescriptible. Chaque groupuscule se croyant en territoire conquis fait régner sa « loi » et ne se gêne pas outre mesure de verser dans la démesure et le ridicule. Les agissements ostentatoires faits de prosélytisme à tout crin à l’endroit des populations meurtries et embastillées de cette zone, avec pour certains la naissance aux forceps d’un nouvel Etat, et pour d’autres l’islamisation absolue de la zone et l’application intégrale de la charia inquiètent très sérieusement. Ces projets utopiques et démentiels made in sahel demandent une réponse immédiate et pérenne de la part de l’Etat Malien.
Le MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad), ANSAR DINE (Mouvement islamique Touareg prônant l’application de la charia), son homologue du Nigeria BOKO HARAM qui signifie (L’éducation occidentale est un pêché), AQMI ( Al Qaeda au Maghreb Islamique), le MUJAO (Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) pour ne citer que les plus en vue ont tout bonnement décrété au mépris de tout bon sens que désormais cette partie du territoire national leur appartient corps et âme et entendent s’y maintenir de gré ou de force. Voilà malheureusement la triste réalité du septentrion Malien d’aujourd’hui. Le martyre de nos compatriotes fait d’humiliations quotidiennes, de viols, de meurtres, de peur, de terreur, d’exodes, de maladies, de faim etc. interpelle toute bonne conscience. Il est grand temps pour notre pays et pour la communauté internationale de mettre ces individus hors d’état de nuire, car ce qui se trame dans le nord Mali risque d’embraser toute la bande sahélienne et constituer à court terme une réelle menace pour la stabilité mondiale.
Le MNLA……
Groupe composé d’apatrides, des gens qui renient leur appartenance à la nation malienne et qui caressent in fine le dessein farfelu et loufoque de « s’affranchir » du Mali, profitant du chaos survenu à la suite du renversement du régime d’ATT ont vite fait de créer l’Etat chimérique et certainement éphémère de l’Azawad. Cela donnait à rire si seulement la situation n’était pas assez sérieuse, tellement l’incongruité le dispute à l’imbécilité. En l’espèce c’est l’existence de la nation malienne qui est menacée, et aucun Malien digne de ce nom face à ce qui apparait comme un véritable affront ne croisera les bras devant une telle abjuration, une telle perfidie.
Un Etat fantôme appelé AZAWAD que d’ailleurs aucun pays au monde n’a reconnu officiellement. Une entité qui n’existe finalement que dans la caboche certainement pleine de sable fin de ces égarés du MNLA. Même leurs congénères (ANSAR DINE et autres) sur ce coup ne leur prennent pas très au sérieux. Il est clair que le Mali, connu et reconnu avec ses 1.241.238 KM2 n’acceptera jamais de se voir amputé de la moindre partie de son territoire. Qu’on se le tienne pour dit une bonne fois pour toute!
Les derniers événements intervenus il y a de cela quelques jours (accrochage entre les combattants du MNLA et ceux d’ANSAR DINE qui s’est soldé par la prise et le contrôle de la ville de GAO par les seconds) confirment ce que beaucoup de personnes savaient déjà quant au poids réel de ce mouvement. Une coquille vide, qui sans le soutien décisif des islamistes ne serait probablement pas parvenue à ses fins. Aujourd’hui, les frères siamois se regardent en chiens de faïence et la rupture semble être définitivement consommée.
La donne a changé sur le terrain. Le MNLA qui avait proclamé l’Etat de l’AZAWAD avec GAO comme capitale a été évincé par les islamistes qui avaient déjà comme zone d’influence KIDAL et TOMBOUCTOU. Les trois villes sont désormais tombées dans l’escarcelle des islamistes faisant d’eux « les seuls maitres à bord » pour le moment. Ce camouflet subi par le MNLA de la part des islamistes achève d’enterrer un mouvement qui peine diplomatiquement à convaincre de la pertinence de sa démarche. Leur pseudo plaidoyer pour un combat au demeurant illégal et illégitime ne saurait trouver échos auprès des puissances occidentales qui pour des raisons de droit international pur, de sécurité et de géopolitique redoutent une déstabilisation de toute la bande sahélienne et partant une menace sur leurs intérêts. Il n’est pas faux de soutenir que de plus en plus ce mouvement est esseulé dans « sa folie indépendantiste ».
……..Et les autres
ANSAR DINE, et les autres groupes islamiques ne parlent pas d’indépendance, mais sans se gêner pour le moins du monde prône l’application de la charia dans toute la zone. Une situation ubuesque, incroyable et inédite à croire que les tous illuminés de la planète terre se sont donnés rendez vous sur la terre hospitalière du Mali. Cette éventualité d’une islamisation aux forceps par des pouilleux venus d’horizons divers constitue une réelle menace pour l’équilibre mondial et ce ne sont pas les occidentaux qui vont nous démentir.
L’ampleur du chaos, les manœuvres criminelles de ces groupes armés et les conséquences qui en découlent dépassent le seul Mali, et la communauté internationale ne saurait se dérober face à ce qui apparait comme un combat commun. L’ennemi est commun, et il faut le combattre ensemble même si le Mali est interpellé prima facie car c’est de son territoire qu’il est question. Le pouvoir central logé à Bamako et qui jusqu’à présent n’a brillé que par une léthargie coupable à faire s’étrangler le plus nationaliste et le plus patriote des Maliens, doit aujourd’hui montrer autre chose que ce qu’il nous a servi jusque là.
Le contexte socio politique actuel s’y prête. Des signes évidents de décrispation sont perceptibles du côté de Bamako et l’on peut dire que la récréation est terminée. Place maintenant aux choses sérieuses principalement la reconquête du Nord ou la réunification du pays c’est selon d’un point de vue martial ou diplomatique.
L’hypothétique négociation
Il ne faut point se leurrer, le volet diplomatique qui est privilégié en pareilles circonstances et mis en avant par certains, est mal parti et n’aboutira certainement pas. Il faut rappeler que seul le MNLA qui parait « fréquentable » est concerné normalement par la négociation, les islamistes envahisseurs assimilés à des terroristes sont hors jeu. Or si les négociations aboutissaient avec le MNLA, ce qui est improbable au regard de leur intransigeance, quid des islamistes ? Utiliser la force pour les déloger ? le spectre de la guerre est toujours présent.
La question qui vaille est de savoir si le MNLA accepterait de se retirer des territoires annexés ? Car il faut le dire il s’agit du territoire du Mali qui n’entend pas céder la moindre parcelle. Si la réponse à cette question est OUI nous aurions fait l’économie d’une guerre fratricide. Si la réponse est NON, l’Etat Malien sait ce qui lui reste à faire. Force doit rester à la loi, et en la matière une reconquête du territoire si elle doit se faire militairement se fera sans état d’âme. Les positions sont radicales des deux côtés pour espérer trouver une issue diplomatique.
La volonté des envahisseurs est clairement exprimée et leur détermination quant à la poursuite de leur entreprise. Les actes criminels perpétrés sur les mausolées et autres lieux de cultes, les violences exercées sur les populations ces derniers temps témoignent de la dangerosité de ces bandits armés. Donc la voie militaire s’impose pour résoudre ce problème qui n’a que trop duré.
La voie militaire
Des voix s’élèvent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mali pour exiger une intervention militaire de toute urgence. Une hypothèse plausible, souhaitée et souhaitable face à une situation provocante humiliante, et inacceptable.
Les gens d’en face ne sont pas des enfants de chœur loin de là, et leurs revendications jurent avec le principe même de la souveraineté du Mali où l’intangibilité des frontières est non négociable. Aussi aucune autre loi que celle de la république laïque du Mali ne saurait s’appliquer sur le territoire national.
Pour ce qui concerne le MNLA, ce groupe est allé trop loin cette fois ci pour bénéficier de la magnanimité de la nation Malienne. Des Maliens qui ne se considèrent plus comme Maliens. Des Maliens qui prennent des armes contre leur propre peuple et qui veulent partager le pays en deux. Des Maliens qui tuent, violent, terrorisent d’autres Maliens. Tiens ! Et si les Bobos demandaient à prendre Tominian, les peulhs, le Fouta, les sarakolés, la région de Kayes, les miniankas, Koutiala et environs, les Bambaras, Ségou, les Dogons, les falaises de Bandiagara etc. Que restera t il du Mali avec cette absurdité?
Cette histoire de berceau naturel des « hommes bleus » brandie par des esprits chagrins n’est que pure légende pour justifier l’injustifiable et partant donner un semblant de légitimité à un combat perdu d’avance. Le rubicond a été franchi cette fois ci avec cette tentative de désunion d’une nation qui a toujours vécu en parfaite harmonie. Au-delà de toute considération politique, l’Etat Malien doit traiter ces gens comme des bandits, des criminels qui ont violé les lois de la république et sévir en conséquence. Dura lex sed lex
Cette guerre qui n’a pas été souhaitée par le Mali se fera ! Tout concourt à cela. Il ne reste plus qu’à bien se préparer pour en sortir victorieux et les Maliens dans leur ensemble doivent comprendre qu’aucune aide ne sera de trop. Trêve d’orgueil, de nationalisme ou de fierté mal placée. Que ce soit l’UA, la CEDEAO ou l’ONU, une intervention étrangère pour aider le Mali à reconquérir sa partie nord ne saurait s’interpréter en une humiliation, une vexation, une perte de souveraineté, bien au contraire. L’histoire nous enseigne que des pays qui étaient militairement bien lotis que le Mali, et qui avaient la notion de souveraineté et d’indépendance chevillée au corps n’ont pas hésité à faire appel à une aide extérieure pour se sortir d’affaire. La situation du moment commande réalisme et souplesse ! Je préfère mon pays libéré de cette manière que d’assister impuissant à cette annexion sauvage qui ne dit pas son nom, qui perdure et qui cause du tort aux populations, victimes innocentes.
Aussi l’état de déliquescence de nos forces armées, la détermination de ces « fous de Dieu » pour qui finalement la vie humaine n’a pas de valeur incitent à la prudence. Oui à la guerre mais il faut mettre toutes les chances de notre côté pour en sortir victorieux. Il est clair qu’un soutien extérieur quel que ce soit la forme qu’il prendra serait le bienvenu. Les Maliens doivent comprendre que l’implication intellectuelle ou physique de la communauté internationale ne peut que le mettre en position de force et légitimer davantage toute action visant à reprendre ses terres. On sait quand commence une guerre, mais on ne sait pas quand elle finit. L’argent qui est le nerf de la guerre fait défaut. Les événements de Mars ont laissé un pays exsangue qui doit solliciter absolument l’aide extérieure pour supporter le coût financier. Il faut se donner les moyens, pour arriver à ses fins ! Simple bon sens.
Devoir patriotique
Le soldat Malien a honte aujourd’hui avec leur fameux repli tactique qui s’est terminé par une désertion pure et simple. La seule manière de relever la tête, de laver l’affront, de se réconcilier avec son peuple c’est de justement faire le job. Aujourd’hui, la reconquête du nord Mali interpelle les militaires Maliens en premier même si encore une fois l’implication de la communauté internationale est une nécessité. Nous savons qu’il y a un travail de fond (rappel de troupes, logistiques, renseignements généraux, stratégies de guerre etc.) qui s’effectue présentement et que les autorités Maliennes ont pris le problème à bras le corps et en font désormais une question d’honneur. L’armée malienne doit libérer le nord Mali, un devoir patriotique pour montrer à la face du Monde que certes le Mali avait perdu une bataille mais non la guerre.
Cette reconquête du nord sera la première étape vers un véritable plan d’intégration et de développement de la zone pour éradiquer à jamais ces histoires de rébellion et d’islamisme. L’Etat Malien doit désormais prendre possession de ses terres avec une politique de peuplement tous azimuts. Les projets de développement d’envergure doivent pouvoir attirer un maximum de personnes pour corriger à jamais ce « vide » si caractéristique de la région et qui explique sa vulnérabilité. L’Etat du Mali doit aussi faire de cette partie du territoire une zone militarisée où l’essentiel de ce qui constitue nos forces armées et de sécurité s’implante. Beaucoup de militaires sont à Bamako, un rééquilibrage est vivement souhaité.
Les fiers guerriers de la savane qu’ont été les Soundiata Keita, Samory Touré, Firhoun, Sékou Amadou, Tièba, Babemba, Kankou Moussa pour ne citer que ceux-ci, de là où ils se trouvent exhortent leur descendance à l’honneur, à la vaillance, à la bravoure, à la défense de la patrie. Militaires maliens, dignes descendants de ces grandes figures de l’histoire votre patrie est en danger. Agissons, libérons notre pays même s’il faut par notre sang !
Makan DIALLO
Docteur en Droit Privé
Avocat au barreau de Paris
Le Mali est l’image de son peuple. Un pays remplis des mediocres, des paresseux, des egoistes Un peuple qui aime toujours humillier ses prochains c’est pourquoi le pays a ete maudit tout se paye d’ici-bas. 😳 😳 😳 😳 😳
C’est la même menace qui pèse sur le Mali; et appelez ça comme vous voulez: Aqmi, Al-Qaïda, Salafisme, islam-intégriste, Ansar Dine, MUJAO, c’est la même réalité politico-religieuse dont la vraie appellation est le Wahhabisme (ou Wahhabia sous nos lattitudes) financé par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Une véritable menace sur la laïcité et les fondements de la république dont se soucie comme d’une guigne la bourgeoisie islamo-compradore pourrie du Mali.
Les ethno-sécessionnistes touaregs ne sont pas mieux; sauf pour les félons de l’ONU-UE-UA-CEDEAO qui appellent à ne sanctionner que ceux liés à al-Qaïda et sans doute exclus des négociations et compromis à venir.
Alors, que promettent-t-ils les vendus de l’ONU-UE-UA-CEDEAO aux autres, contre l’unité et la souveraineté du Mali?
Pure hypocrisie ! Les uns et les autres sont soutenus par les mêmes : les intérêts occidentaux du pétrole et des mines, c’est-à-dire l’impérialisme occidental et ses sous-fifres du wahhabisme intégriste que sont le Qatar et l’Arabie Saoudite, en plus des bourgeoisies islamo-compradores pourries du Mali et du Sahel.
Face à cette question de toutes les trahisons, il est important pour le peuple malien de ne laisser l’initiative à aucun fantoche du néocolonialisme et de l’impérialisme.
Suivez ce lien édifiant : http://www.marianne2.fr/Au-Mali-le-Qatar-investit-dans-le-djihadisme_a220404.html
LA SOLUTION NÉGOCIÉE EST MEILLEURE DU FAIT DU CONTEXTE DU MALI, DE SES CAPACITÉS ET DE L’EXIGENCE DU RESPECT DES CONTRAINTES DONT L’UNITÉ, LA RÉCONCILIATION ET L’ÉLIMINATION DU TERRORISME
Bonjour,
Certains oublient qu’il existe souvent plusieurs stratégies pour arriver au même but.
Partant du fait que les deux camps (ceux favorables à la guerre et ceux favorables à la négociation) pour la résolution de la crise Malienne, n’ont aucun de leurs membres appartenant au MNLA, ni à Ansar Dine ni aux groupes terroristes et s’opposent farouchement, c’est mon cas, aux atrocités commises par le MNLA et les terroristes au Nord.
Les deux camps souhaitent poser un ensemble de contraintes à respecter, comme par exemples, la garantie de la sauvegarde de la République, de la laïcité et l’indivisibilité de la République, la prise en compte, la défense de l’intérêt national dans toute action en particulier dans le cadre d’une politique extérieure, la réconciliation nationale et l’élimination du terrorisme.
Ceux qui, comme moi, pensent que pour la résolution de la crise Malienne, la solution négociée est, dans le contexte du Mali, la meilleure, souhaitent, comme ceux qui veulent la guerre, la libération du Nord et l’unité nationale.
Ceux qui veulent la guerre oublient les aspects réconciliation entre communautés et entre Maliens, cohésion, sécurité et paix durables après la guerre, mais aussi les conséquences imprévisibles, les dégâts collatéraux et tous les effets de bord associés (contagion des pays voisins, interconnexion de réseaux de terroristes au niveau international, …).
Ils oublient aussi qu’un problème non résolu refera toujours surface un jour ou l’autre. Je fais référence par exemples aux problèmes de développement et d’intégration équitables de communautés et de citoyens dans le pays. Je pense que ces problèmes font partie des causes des différentes rébellions mais ils concernent toutes les communautés au Mali.
Je pense que compte-tenu du contexte du Mali et de ses capacités organisationnelles (ses forces de défense et sécurité à réorganiser et à motiver, ses moyens insuffisants, …), qu’à travers le dialogue et le compromis, tous les problèmes, les revendications et les contraintes seront mis sur la table pour être analysés dans le cadre de conférences de compromis entre Maliens, comme je le propose.
Ainsi, ceux des problèmes et revendications qui sont légitimes et pertinents seront retenus. Aucun problème ni aucune revendication ni aucune contrainte ne seront oubliés.
Tout le monde a raison en disant d’éliminer le terrorisme dans le sahel, mais encore faut-il identifier les terroristes ?
Dans le Nord Mali, divers groupes, Mnla, Ansar Dine, Aqmi, Mujao et Boko Haram, entretiennent des relations confuses les uns avec les autres et les différentes communautés vivent ensemble, même dans la partie désertique.
Dans ces conditions, comment distinguer les terroristes des non terroristes ?
Faire la guerre sans prendre des précautions peut être destructeur: possibilité de tuer sans le vouloir des civils innocents sans atteindre la cible. La guerre dans le désert peut s’apparenter à la recherche d’une aiguille dans le sable ou d’un objet dans un tourbillon de vent. Aucun résultat n’est garanti. D’où sa complexité et son inefficacité.
Ainsi, il convient de faire le bon choix, celui de la NÉGOCIATION ET DE LA SÉCURISATION DE LA POPULATION.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC et Gouvernance
E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr
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