Le MNLA a été fondé l’année dernière tout près par un petit groupe de parasites dont une moitié était à Tombouctou et l’autre à Bamako. Certains éléments des forces du maintien de l’ordre étaient bel et bien au courant. Po ur preuve, ils ont arrêté l’un d’eux lors des marches organisées à Tombouctou et avaient approché l’un des cerveaux qui se trouvaient à Bamako. Puis après, les forces de l’ordre ont tout à coup fermé les yeux et laissé faire…
Leur but, ce n’est ni le souci des populations du nord, encore moins l’indépendance de l’Azawad. Ces parasites se pourléchaient depuis longtemps en voyant les grosses sommes d’argent distribuées aux autres rebelles. Ils avaient aussi l’envie folle d’arracher leur part du “gâteau” en proférant des menaces pour faire installer Koulouba à table et parler du montant de leur cagnotte. Les rebelles se sont plaints toujours que Bamako ait délaissé les régions du Nord et ne se soucie pas de leur développement. Mais jusqu’à preuve du contraire, je n’ai jamais vu un seul de ces rebelles animer ou soutenir un projet de développement dans la zone évoquée, alors qu’ils empochent des millions de francs à travers les pourparlers avec le gouvernement malien. Bien au contraire, après le dialogue et la paix, beaucoup d’entre eux préfèrent déménager à Bamako dans des villas luxueuses, tout en circulant au volant des grosses cylindrées, ils préfèrent être nommés à hautes fonctions de l’administration et de l’armée avec des grades de complaisance, ils préfèrent être Conseillers à Koulouba ou Ambassadeurs du Mali à l’étranger. Curieusement, aucun d’eux ne formule le désir de rester au nord pour diriger des projets de développement pour venir en aide aux populations dont ils se font les défenseurs!
Quand le gouvernement malien a accueilli les éléments “perdus” de Kadhafi à coup de tonnes de riz, de dattes et de millions de franc CFA, sans pour autant leur demander de désarmer, les fondateurs du MNLA sont ainsi devenus plus convaincus de l’incapacité de Koulouba à combattre des bandits et oisifs armés. Ils sont devenus alors plus audacieux, plus téméraires et plus cupides. Le Mali est un pays étrange. Quand je partais de Bamako en octobre dernier, la douane m’a retiré à Sénou même mon briquet avec lequel j’allumais mes cigarettes pour fumer. C’est interdit, m’ont-ils dit. Comment alors les autorités de Bamako ont-elles pu accueillir des “compatriotes” armés jusqu’aux dents et comment ces derniers ont-ils pu traverser le territoire de l’Algérie ou du Niger alors que le Mali n’a pas de frontières communes avec la Libye ?
Puisque le MNLA n’a pas d’armements pour combattre et commettre des atrocités en vue d’intimider les autorités de Bamako, (je me demande s’il y en a réellement), ses fondateurs ont ainsi pris contact avec les anciens soldats du Guide arrivés au Mali et leur ont fait part de leur plan. Les 50 millions qu’ils avaient pris sont bien peu. “Nous pourrions gagner encore plus avec ce gouvernement laxiste qui est prêt à distribuer des “tonnes d’argent” au nom d’un maintien de la paix au nord du Mali” supposaient-ils. C’est ainsi qu’une partie de ces soldats rentrés de Libye a accepté de jouer le jeu. Il ne fallait plus que choisir le moment opportun pour déclarer les ambitions lucratives bien cachées sous une prétendue revendication de l’indépendance du chimérique Azawad.
La veille de la présidentielle était propice. Si le gouvernement malien tient à organiser des élections paisibles dans le nord malien, il serait prêt à toute forme de dialogue avec n’importe quel groupement de bandits armés pour le maintien du calme. D’autant plus que ATT a déclaré plusieurs fois qu’il partirait de Koulouba le 8 juin 2012, enterrant ainsi toutes les spéculations à propos du prolongement de son mandat.
Pour se rendre encore plus crédibles, les fondateurs du MNLA auraient contacté, par le biais de certaines hautes personnalités maliennes à Bamako, le Quai d’Orsay qui leur aurait accordé une audience. Au cours de cet entretien, ils auraient promis de pouvoir lutter contre AQMI et de faire libérer les otages français retenus dans le nord malien sans versement de rançon. Ils auraient dit au passage que les autorités de Bamako, que Paris soupçonne d’ailleurs d’être impliquées dans les prises d’otages et autres, seraient les complices de AQMI au Sahel. Très enchanté par leurs promesses de mettre fin au désordre dans le septentrion malien, le Quai d’Orsay aurait promis de se ranger sur leurs positions pour un départ. C’est ce qui explique d’ailleurs le fait que le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a fait publiquement l’éloge des premiers “succès militaires” de ces bandits (des atrocités qu’un ministre d’Etat commente avec plaisir !). Comme pour lancer un signal fort (expression qu’il aime) à Koulouba qu’il y a bien d’autres alternatives de lutter contre les ravisseurs d’otages et leurs complices tapis dans l’ombre. Cela explique aussi le fait que Paris a accepté d’accueillir les rebelles sur le sol français, de leur donner la possibilité de s’exprimer dans les médias français champions de l’intox et du mensonge et de leur permettre même de manifester. Une fois donc le moment bien choisi et l’accord préalable de Paris obtenu, il ne restait plus qu’à déclarer la guerre au Mali. Ce qui fut vite fait. Car les fondateurs du MNLA étaient déjà enivrés par l’odeur des liasses d’argent que le gouvernement du Mali leur offrirait volontiers pour sauver les élections à tout prix.
Après les premières attaques et les enquêtes préliminaires menées sous la pression des femmes et des parents de militaires sauvagement et lâchement tués le 17 février à Anguelhoc, le pot aux roses a été découvert. Précipitamment, sous une menace très dangereuse à leurs pauvres vies, certains éléments du MNLA et leurs complices ont fui du Mali, en se réfugiant dans les pays voisins d’où ils continuent encore à “aboyer“.
Certes, certains innocents ont été injustement touchés lors des pogroms. Mais à Bamako tout comme en France, on a compris le jeu réel que jouent les fondateurs du MNLA. Leur but, c’était l’argent et rien d’autre!
Paris, qui a manqué de politique visionnaire et de lucidité, tant la France aime être derrière tous les sales coups en Afrique, est vite revenu sur sa position. Le ministre français de la Coopération, Henry de Raincourt, a été dépêché à Bamako pour rassurer le Président ATT. L’Ambassadeur de France au Mali, Mr Christian Rouyer, s’est tout à coup indigné des accusations de soutien aux bandits portées par le Mali contre son pays, cela après tout un mois de silence de sa part!
Au départ, l’armée malienne ne disposait pas d’assez d’armements et même…de munitions pour faire face aux bandits. Ces derniers le savaient d’ailleurs et s’en félicitaient. Et puis, les soldats maliens étaient quasi absents dans la zone. Comment les regrouper en un temps record sans le matériel nécessaire ? Il convient de noter au passage que les deux régimes qui ont dirigé le Mali, celui de Alpha Oumar Konaré et de ATT, ont commis la plus grosse erreur: ils n’ont pas seulement cassé l’école malienne et contribué à l’essor de la corruption et de l’irresponsabilité dans le pays ; ils ont aussi détruit l’armée malienne et anéanti ses capacités de défense, de frappe et de réaction face à un danger quelconque qui menacerait la nation malienne. Soit ils ont cru niaisement à des Accords d’Alger signés stupidement par Bamako, soit ils ont estimé que l’armée malienne devrait être affaiblie (pour ne pas constituer un danger à la jeune démocratie) après qu’Alpha Oumar Konaré a échappé à une tentative de coup d’Etat.
Quoi qu’il en soit, notre armée était mal, très mal équipée et formée à la va-vite, avec des enfants d’officiers parachutés dans ses rangs par népotisme. Tout pays voisin qui a des prétentions territoriales pouvait la terrasser en un laps de temps, alors que sous le régime du Général Moussa Traoré, elle était crainte de tous dans la sous région pour sa puissance de feu. En 1986 par exemple, il lui a fallu quelques jours seulement pour repousser et faire battre en retraite l’armée du Burkina Faso lors de la guerre de “Noël” ou “des pauvres” comme le disaient certains. Voyez-vous combien on a hypothéqué notre sécurité nationale ? Il y a plus de tort causé au Mali actuellement que sous le régime du Général Moussa Traoré! La Mauritanie savait le sous-équipement de notre armée, et voilà la raison d’ailleurs qui l’amenait à faire des raids en territoire malien contre ses propres rebelles, avec l’aval de Bamako qui évitait toujours un affrontement armé. Quand la rébellion a commencé à prendre des proportions dangereuses et que certains militaires étaient déjà très mécontents du Général ATT, avec aussi la pression des femmes militaires de Kati et toutes les accusations contre sa personne, à savoir qu’il est la tête même de la rébellion, la haute direction du Mali s’est “réveillée” de son sommeil léthargique et de son irresponsabilité. Car le danger de la déposition de ATT était déjà imminent à cause du mécontentement populaire de sa politique.
C’est ainsi que des tonnes d’armements ont été achetées en catimini en Ukraine et en Chine. Grâce à cet arsenal acquis à la dernière minute, le Général Gamou a repoussé sans assez de peine les bandits armés des positions qu’ils occupaient jusqu’alors.
Nous n’avons pas fini de nous flatter des succès enregistrés contre les apatrides qu’un autre problème s’est posé. Les opportunistes qui mijotaient depuis longtemps dans leurs pauvres crânes l’idée d’un prolongement du mandat d’ATT ont trouvé un prétexte solide: l’insécurité au nord ne permettrait pas la bonne tenue des élections. Ils ont déjà commencé, par la voix de Soumeylou Boubeye Maiga, qui serait à en croire l’exécuteur de toutes les sales besognes d’Alpha Oumar Konaré, à préparer l’opinion publique malienne (voir l’article paru dans le Républicain à la date du 15 février 2012, “Crise au nord : péril sur la présidentielle d’avril“). Donc même si à présent avec le matériel lourd acquis, l’armée est à mesure de balayer d’un revers de la main les bandits armés, le conflit va perdurer et le Mali sera amené sans aucun doute à accepter le prolongement du mandat de ATT d’encore deux ans.
Ainsi donc, les opportunistes auront la possibilité de rester au pouvoir, de peaufiner leurs plans d’installation d’un dauphin à Koulouba (que nous connaissons tous d’ailleurs) et de continuer à piller les richesses du Mali. On pourrait tenter de dire que le Général ATT se trouve piégé par son entourage…
Mais le plus curieux, c’est cette rumeur (fondée ?) qui dit qu’après la capture de certains “rebelles” ou après l’abandon d’un téléphone satellitaire par les bandits, un coup de fil retentit sur l’appareil. Les soldats maliens qui étaient pressés d’intercepter des informations très utiles, ont été désagréablement surpris de retrouver au bout du fil…. le Général ATT lui-même qui appelait les bandits en direct de Bamako! Dans quel but?
Si cela s’avère vrai, décidément nous sommes dirigés par des bandits et cela depuis déjà 20 ans de démocratie ! Pour une Jakarta, pour un kilo de sucre et un paquet de thé ; pour 5000 ou 2000 francs, pour un T-shirt, les électeurs maliens contribuent alors à installer aux renes du pays des individus de très mauvaise foi. Les intellectuels maliens qui n’en parlent pas et qui préfèrent se taire ou rester les bras croisés ne sont pas moins complices…. Pour le moment, soutenons notre vaillante armée dans son combat, car aucun dialogue (assez déjà) ne doit être mené avec des apatrides. Après, le temps viendra de faire les bilans et d’établir les parts de responsabilité.
Salutations à tous!
Sékou DIALLO*
Alma Ata, Kazakhstan
C’est ça la réalité de ce conflit, ni plus, ni moins !
Mais dommage qu’il n’y a que très peu de gens qui ont lu tout cet article de A à Z. Mains néanmoins toute la vérité est la-dans.
Merci monsieur Diallo pour cet article qui n’est que vérité. il est temps pour les maliens et les maliennes de s’impliquer d’avantage dans la gestion du pays et de surveiller ses dirigeants.
Un président est comme un chef de famille il ne doit en aucun moment dire qu’il est imcapable d’assurer la sécurité de ses amis qui le rendent visite ou dire que sa maison est beaucoup plus grande pour lui. Si tu dit tu ne peut pas des gens vont voiloir prendre une partie.
Je penses q’ATT doit aller en France négocier avec le président Sarkozy les soutiens de la France dans cette lutte. Je trouve que la france n’a qu’un seul objectif faire cesser les prises d’otages de ses ressortants au nord Mali. Donnons l’assurance qu’on va coopérer dans la lutte contre ces prises d’otages. Tous ces voisins derriere lesquelles à par l’Algérie sont des pantins qui nesiterons pas a nous abandonner à la moindre menace de la France.
Toutes les régions du Mali dois faire comme les nordistes prendre des armes pour se faire entendre !, 99 % de Kaysiens meurent en immigration l’état n’a jamais fait de souci pour eux
Les immigrants participe à 100 % au développements de leurs pays
Autosuffisantes alimentaires les immigrants, l’eau potable les immigrants, éducations les écoles les immigrants même les enseignants sont payé par des immigrants, santé les pharmacies, les dispensaires, les maternités son fait par des immigrants, et même les infrastructures sont faite par des immigrants, ils paient leurs impôts au pays d’accueille et aussi à leurs pays d’origines : Regardez bien ses rebelle dans les gouvernement maliens ont leurs donne de poste qu’ils ne méritent même pas tout simplement parce qu’ils ont des armes
DES IDEES A PARTAGER: A PARTIR DE MAINTENANT, TOUS CEUX QUI S’ENGAGENT DANS L’ARMEE DOIVENT SUIVRE UNE FORMATION MILITAIRE D’UN AN (D’ENDURANCE ) DANS LE DESERT. lE CAMP DE LA COMPAGNIE PARA DOIT DEMENAGER A KIDAL. L’ARMEE DE L’AIR DOIT AVOIR SA BASE PRINCIPALE A TESSALIT ET TAOUDENIT. LE GENIE MILITIARE A GAO LES GARDES ET LES GENDARMES DOIVENT DORENAVANT ETRE FORMES A LERE. TOMBOUCTOU DOIT RESTER LE CENTRE CULTUREL DU MALI.
lE CENTRE AHMED BABA DOIT ETRE TRANSFORME EN INSTITUT DE LANGUE ET DES CULTURES MALIENNES.
L’IPER DOIT ETRE DELOCALISER A SIKASSO. ETC…
J’ai parlé de ce fameux coup fomenté par les apprentis sorciers de l’option aventuresque de la transition. Ils vont malheureusement déchanter car c’est juridiquement impossible (Voir la contribution du constitutionnaliste DR Fangatigui DIAKITE dans la parution du 21 février du journal l’AUBE).
très bon article
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