La population, toujours victime de la barbarie terroriste

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En voulant récupérer le corps d’un vieil homme enlevé la veille, cinq chasseurs de Pétaka ont été tués par un piège mis en place par des terroristes très probablement liés à la Katiba Macina.

Doublant l’horreur de l’assassinat crapuleux, à la barbarie d’un dispositif visant ceux qui cherchaient à lui donner une simple sépulture, les djihadistes témoignent, une fois encore, de leur cruauté la plus abjecte.

Le 30 mai dernier, dans le cercle de Douentza au centre du pays, un simple berger a été enlevé puis abattu, par des djihadistes qui en voulaient à son bétail. Le lendemain, tôt dans la matinée, un groupe de chasseurs est parti à sa recherche. Lorsqu’ils ont retrouvé le cadavre du pauvre homme, ils ont voulu le ramener à sa famille afin qu’il soit inhumé dignement. Malheureusement, ils n’ont pas remarqué le piège qui avait été mis aux abords du cadavre et c’est en le déplaçant que l’explosion a eu lieu, tuant 5 d’entre eux.

Ce procédé particulièrement perfide frappe par sa lâcheté et sa cruauté. Pourtant, il avait déjà été observé, l’an dernier, au centre du Mali et au Burkina Faso. Au Mali, cette attaque avait d’ailleurs fait 17 morts et près de 15 blessés, tous civils. Ces dernières semaines, les attaques des terroristes dans le cercle de Douentza sont de plus en plus récurrentes, comme toujours ce sont les civils qui sont les victimes principales d’une violence qui semble toujours plus vicieuse.

Ces actes gratuits témoignent une nouvelle fois de la lâcheté des djihadistes qui, cumulant les revers contre les forces de sécurité, en sont réduits à s’en prendre aux populations civiles, sans défense, afin d’instaurer un règne de terreur.

Ibrahim Keïta

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