Avec la fin du blocus de Tombouctou, entériné par les représentants du gouvernement suite à des manifestations importantes, ainsi qu’avec la promesse de réfection des routes, la ville et ses environs vont enfin pouvoir connaître des perspectives positives de développement.
La région de Tombouctou cumulait jusqu’à présent des problèmes d’accessibilité et des problèmes de sécurité. Ceux-ci semblent enfin en voie d’amélioration et suscitent beaucoup d’espoir.
Les régions pacifiées sont les premières bénéficiaires des projets de développement. Par exemple, en 2017, la construction du pont de Tassiga qui relie le Niger au Mali, représente un axe essentiel au sein d’un réseau routier vital pour l’économie du pays. Un autre exemple marquant est la réouverture de la laiterie de Ménaka, en 2018, grâce au soutien de la CAFO (plateforme d’associations de femmes) et à la fourniture de panneaux solaires et de quelques batteries, offrant ainsi du travail et des denrées alimentaires à la population.
2019 pourrait être considérée comme l’année phare pour amorcer un renouveau économique dans la Cité des 333 Saints mais également dans les villes environnantes. Les financements existent à l’exemple de l’ADEL, (Appui au Développement Economique Local) avec les fonds européens qui envisagent d’accompagner le développement dans 23 communes de la région de Tombouctou avec une enveloppe estimée de plusieurs millions d’euros (13 au total pour le Mali). Ces fonds pourraient financer la formation et l’insertion professionnelle des jeunes, l’accompagnement et le financement de projets coopératifs. S’y ajouteraient des micro-crédits qui permettraient à une jeunesse entreprenante de créer leur entreprise. Mais, seule une situation pacifiée pourra ramener la prospérité et même, qui sait, demain le tourisme.
Avec l’annonce, dans les meilleurs délais, de travaux de réfection du réseau routier, nous voyons enfin l’opportunité de créer de nombreux emplois pour les habitants de Tombouctou et ainsi permettre à notre jeunesse de trouver le chemin de son avenir.
Dans un environnement plus favorable et avec les moyens dédiés, toutes les bonnes volontés pourraient être récompensées à leur juste valeur et contribuer à faire rejaillir la prospérité sur la « Perle du désert ».
Aïcha Sangaré
Twitter : @aichasangare13
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