La parole d’un petit fils contre la Parole de son grand père: La parole d’un neveu contre celle de son oncle.

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Avant tout il faut camper le décor et justifier les propos qui ont valu une réponse qui se voulait cinglante à un chef d’Institutions parlementaires, nationale, le Parlement du Mali, régionale celui de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) !

Du décor ? Abdoulaye ! Tu as parfaitement raison de dire que tu es mon petit fils et même mon arrière-petit-fils puisqu’ami de Hammadoun Saïdou Ba dit Toka, entendez Tokara Alfa Hammadoun Seyoma Dicko-Sibee, un homme réputé Saint.

Pour la petite histoire. Le Mali se souvient qu’un samedi dix-neuf janvier 1991 sur le Boulevard de l’Indépendance, face à la Bourse du Travail, sous les arbres devant le domicile du camarade Birama Traoré (Paix à son âme), une horde de policiers attardés au regard de l’histoire s’est abattue sur les dirigeants de l’Alliance pour la Démocratie au Mali (L’A.De.Ma-Association). Ces dirigeants étaient venus démobiliser leurs militants qui venaient à une Conférence laquelle avait été interdite la veille par le Régime finissant du Général Président Moussa Traoré.

A coups de matraque, les policiers en mission, probablement malgré eux, se sont acharnés contre les dirigeants présents en blessant certains d’entre eux.

Un de mes neveux Hamidou Ham Buulo dit Hamidual, me voyant arriver à la maison, mes habits tâchés de sang, couvert d’un bonnet blanc que je n’avais pas en partant, prit la décision, sans me consulter, de se rendre à Débéré, mon village natal où résidait Alpha Hamma Seyoma. Il était accompagné de Mamadou Pamenta, mon ami et futur colistier au parlement ! Ali Boubacar dit Korka Yerajo, ami d’enfance et jusqu’à sa mort, était naturellement présent.

Quand Mamadou Pamenta dit au Saint Homme que son petit-fils Ali Nouhoum a été blessé à Bamako, Alfa Hamma avec sa sérénité et son sourire légendaires demanda : Qui a blessé mon petit-fils ?

Mamadou répondit : C’est le Général Président Moussa Traoré.

Alpha Hammadoun leur dit : Vous pouvez partir. Celui-là ne frappera plus jamais quelqu’un. Il ne sait pas qu’on ne doit pas frapper Ali, sauf pour son bien. Même son père ne peut pas le faire, sauf pour son bien.

– Mobbo, ne pourrais-tu pas nous remettre un talisman qu’il portera en permanence ?

– Je ne vous donne rien ! Retournez à Bamako. Celui-là ne frappera plus personne. Son pouvoir est fini !

En effet, à leur retour à Bamako le Pouvoir du Général Président Moussa Traoré est tombé sous les assauts du Mouvement Démocratique épaulé par l’aile révolutionnaire, démocratique, patriotique et surtout républicaine des Forces Armées et de Sécurité dans la nuit du lundi vingt-cinq au mardi vingt-six mars 1991.

Abdoulaye, tu as aussi raison de dire que tu es mon neveu. Nya Kadia et Aminta Aliou sont des camarades d’enfance et d’adolescence, la première dans une école privée, la seconde dans une école publique à Gao.

Toutes les deux ont eu le DEF (Diplôme d’Etudes Fondamentales) la même année et sont venues l’une à Notre Dame et l’autre au lycée des jeunes filles de Bamako. Elles sont devenues des amies qui ne se sépareront plus ; elles se réunissaient et se réunissent encore chaque deuxième samedi du mois chez l’une d’entre elles. Il est couramment dit en milieu peul que, la causerie des vieux pourrait parfois être des insultes pour les enfants !

Je ne suis pas sûr que tu as été bien inspiré mon petit-fils de titiller le grand père au nom de la défense d’une Institution : l’Armée.

Petit-fils, merci de nous apprendre que l’Armée est une Institution et qu’à ce titre les militaires ou des militaires (c’est cela mon propos) ne peuvent pas créer un Parti politique. C’est juridiquement impossible dis-tu mon petit-fils !

Les cinq colonels, aujourd’hui généraux à titre exceptionnel qui t’ont coopté, ont-ils pris juridiquement le pouvoir le 18 août 2020 au Mali ?

Est-ce juridiquement qu’ils ont le 25 septembre 2023 annoncé le léger report de la date des Elections initialement prévues en février 2024 ? Léger report dont beaucoup de maliennes et de maliens ne savent toujours pas la durée !

Petit-fils, parlons sérieusement : toi-même, sais-tu seulement la durée de ce léger report que tu as eu la charge d’annoncer en tant que Ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du Gouvernement ?

La plupart des maliennes et des maliens ont été surpris par le silence assourdissant du Président de la Transition sur les Elections dans son message de nouvel an à la Nation. Et pourtant les Elections font partie des huit points des grandes orientations du chef de l’Etat adressées au Premier ministre. Ces orientations ont été mentionnées lors de la rencontre avec l’AIGE (Autorité Indépendante de Gestion des Elections).

Juridiquement, les militaires ou des militaires ne peuvent pas créer un parti politique. C’est impossible, affirmes-tu, mon petit-fils devant la presse nationale et internationale pour répondre à ton grand père Ali Nouhoum DIALLO !

Dès lors, des questions d’une grande importance se posent aux maliennes et aux maliens !

Comment le Général d’Armée, président du Conseil Supérieur de la Magistrature se présentera-t-il à l’élection du président de la république ? En candidat Indépendant ? En général à la retraite par anticipation, violant en cela la loi fondamentale du pays comme l’avait fait du reste son prédécesseur le Général d’Armée Amadou Toumani Touré, qui non plus, n’avait pas démissionné de l’Armée comme l’exigent toutes les lois en vigueur en la matière ?

Que feront tous les membres militaires du CNT (Conseil National de Transition), leur chef en tête si ces militaires veulent être des députés légitimes et légaux par les Urnes ? L’Actuel président du CNT se présentera-t-il à Ségou ou dans une circonscription aménagée à cet effet en vue de rester président de l’Assemblée Nationale une fois les Elections effectuées ?

Suivront-ils les pas du chef suprême des Armées soit en démissionnant de l’Armée, ce qui serait conforme à la loi fondamentale et aux différentes lois en vigueur ; soit en prenant une retraite anticipée de l’Armée puisqu’il y a jurisprudence en la matière ?

Ou bien est-on en train d’inculquer dans le cerveau des maliennes et des maliens, à doses homéopathiques qu’il n’y aura pas d’Elections ?

Le voyage en Chine pour le Forum de coopération sino-africaine (Focac) en septembre 2024 aurait-il inspiré le chef de l’Etat pour que le Mali soit géré comme dans les Démocraties populaires, où peut-être, dans l’imaginaire de celles et de ceux qui nous dirigent actuellement, il n’y a jamais d’Elections et pourtant l’Empire du Milieu se développe et tend même à dépasser les pays les plus avancés !

Faudrait-il alors que les Hommes politiques et surtout les Politiciens rejettent leurs Illusions ? Encore une fois !

Troisième questionnement : les généraux au pouvoir renonceront-ils à toutes élections pour continuer à gérer le pays avec comme instrument de promotion électorale l’Armée transformée en Instrument d’exercice du pouvoir après avoir été celui de sa conquête ? Ne craint-on pas de désacraliser cette Noble Institution qu’est l’Armée ?

L’Armée ne serait-elle pas transformée en un Parti Politique Informel en concurrence déloyale avec les Partis Politiques régulièrement, légalement constitués et détenant Eux leur récépissé ?

Cela relèverait d’une grande originalité, il faut l’avouer ! Pourquoi pas ?

Toutefois, la physique enseigne que toute action appelle une réaction !

Ce serait compréhensible que des maliennes et des maliens se demandent pourquoi Ali Nouhoum Diallo se livre-t-il à de tels questionnements, propositions et recommandations ?

Pourquoi a-t-il tant de passion pour le Mali à quatre-vingt-sept ans ? Pourquoi ne se repose-t-il pas et regarder les Evènements s’écouler, Indifférent ? C’est tout simplement parce que le grand père n’aime pas l’Indifférence pour paraphraser Antonio Gramsci !

Dans la société des Humains il y a des femmes et des hommes qui pensent qu’à un certain âge, la sagesse aidant, un Homme politique doit abandonner le champ de bataille.

Les politiciens qui cherchent leur pain à travers la politique peuvent le faire !

Mais pas l’Homme politique. L’Homme politique ne déserte jamais le champ de bataille. L’Homme politique est un militant.

Le militant ne cesse d’être militant que dans la tombe ! Et encore ! Le militant c’est la réflexion et l’action permanentes !

L’ancien président de l’Assemblée Nationale du Mali et ancien président du Parlement de la CEDEAO est ravi de savoir que les cinq Colonels qui ont accédé au pouvoir non pas par les Urnes, mais par les Armes n’ont nullement l’Intention de créer un Parti. Ils ne créeront pas un parti car juridiquement, c’est impossible !!!

D’avoir évoqué ce qui est dans l’ordre du probable, de l’ordre du possible, du réalisable et même du déjà réalisé au Mali, a hérissé le poil de mon petit-fils le général de division Monsieur le Premier ministre Abdoulaye Maiga

Au fait, cerne-t-il vraiment les contours de ce dont il s’agit, à savoir le pouvoir ?

Rares sont les Humains qui résistent à la griserie du Pouvoir laquelle les entraîne à franchir les frontières de l’humilité, de la modestie, les frontières du respect de l’Autre. Rares sont celles et ceux qui dans l’exercice du pouvoir ne commettent pas des abus, n’enfreignent pas les droits fondamentaux des Peuples ; rares sont celles-là et ceux-là qui, parmi les tenants du Pouvoir, font fleurir les libertés individuelles, les libertés d’opinion, d’expression, de manifestation ! Rares sont celles et ceux qui garantissent l’instauration et la préservation de l’Etat de Droit.

Ils ne sont pas très nombreux parmi les Humains, celles et ceux qui résistent à la tentation d’embastiller toutes celles et ceux qui émettent des voix discordantes ; celles et ceux qui défendent le droit des minorités et réclament leur respect !

L’envie est forte, très forte même, pour ceux et celles qui exercent Nouvellement le pouvoir de nier l’existant, d’être dans le déni, d’ignorer les réalisations concrètes même si elles crèvent les yeux !!! Attention à la Schizophrénie ! Elle pourrait être néfaste !

Il est préférable pour l’Equipe dirigeante actuelle de faire sienne la devise de l’Union Soudanaise du Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA) : « Respectueuse du Passé et Confiante en l’Avenir ».

Il sied qu’elle s’éloigne des laudateurs, des thuriféraires et des flagorneurs. Ils ne servent à rien ! Ils ne sont pas utiles à des Bâtisseurs et pourraient même leur nuire, les Egarer !

Boubou Mabél, ni les Bah-Pullo d’origine transformés en Bah-Kouyaté pour la pitance ne pourront pas donner de l’Electricité aux maliens, encore moins un genre de vidéastes qui peuplent les médias et semblent s’être assignés pour mission de constituer des dalles pour recouvrir les vilenies inhérentes à l’exercice du Pouvoir. Malheureusement ils ne croient en rien et aboient après les Honnêtes gens plus rigoureuses qu’Eux intellectuellement, moralement et Ethiquement ! Des honnêtes gens qui troublent leur conscience !

Ce travail n’incombe qu’au chef Transitoire de l’Etat malien et à son gouvernement.

Au détriment des journalistes professionnels de la Presse reconnue d’utilité publique, ces vidéastes percevraient des salaires consistants chaque mois. Ces salaires ne pourraient-ils pas renforcer le fonds routier et permettre de la sorte d’accélérer la restauration de la Route Gao-Sévaré totalement abîmée aux dires des voyageurs circulant entre l’Est et l’ouest du MALI ?

La volonté politique aidant, il sera mis fin à la coupure physique et sécuritaire du pays en deux parties : le Mali oriental et le Mali occidental. A mon sens, cette tâche sacrée devrait être la priorité des priorités pour le Gouvernement de Transition ! Si l’on a vraiment le souci de la Conservation de l’Unité Nationale et de l’Intégrité Territoriale. Le chef Transitoire de l’Etat malien et son premier ministre doivent y veiller permanemment !

L’ancien président de l’Assemblée Nationale et ancien président du Parlement de la CEDEAO, est aussi, maître de Conférences agrégé de médecine Interne.

A ce titre, Hamdoulillahi ! il a formé des médecins qui sont devenus des Internistes comme lui ou des Hématologues, des Infectiologues, des chirurgiens généralistes, des gynéco-obstétriciens.

Il y a d’autres qui se sont spécialisé, qui, en anesthésie-Réanimation ; qui, en cardiologie ou pneumologie ; qui, en dermatologie ou en Rhumatologie ; qui, en endocrinologie ou en gastro-Entéro-hépatologie ; qui, en ophtalmologie ou en O.R.L. (oto-Rhino-Laryngologie ; qui en Neurologie ; qui, en Parasitologie, plus particulièrement en mycologie, paludologie. Les spécialistes en Santé Publique administrent les Hôpitaux nationaux, régionaux, de District et les centres de santé de Référence. Les bactériologistes dirigent les Equipes d’Analyse et de recherche dans les laboratoires. Ils, elles nous font l’honneur de nous appeler Cher maître, pour beaucoup avec respect et déférence sincères.

Toutes celles-là, et tous ceux-là (médecins, chirurgiens, Infirmiers, infirmières, sages-femmes, infirmières obstétriciennes, infirmières anesthésistes) qui ont été principalement formés par l’Equipe Bernard Duflo et Brigitte Duflo Moreau, m’entourent aujourd’hui de leur chaude affection.

Qu’Allah les paye au centuple, les garde en bonne santé physique, mentale, intellectuelle. Qu’Allah les dote d’un grand sens de l’Ethique et les rende rigoureux dans l’observation des Serments d’Hippocrate et de Gallien !

Que leur progéniture aille plus loin que nous toutes et nous tous dans l’acquisition des connaissances et surtout dans l’observance de l’Ethique !

Les enseignants des Universités, singulièrement ceux et celles des Facultés de Médicine et de Pharmacie sont des enseignants chercheurs. Ils procèdent par des hypothèses diagnostiques pour les soins et hypothèses de recherche pour faire progresser les connaissances dans leurs disciplines respectives.

Ainsi formaté, le maître de Conférences agrégé en médecine Interne formule toujours des hypothèses de travail pour préparer les camarades à anticiper en toutes circonstances, à être le moins surpris possible dans la vie.

L’ancien chef de l’Institution parlementaire parle d’expérience en formulant l’hypothèse que les militaires pourraient créer leur parti.

En tablant sur l’expérience récente du Mali, il sait que le parti qui pourrait être créé par les cinq généraux à titre exceptionnel, ne pourrait pas n’être composé que de militaires.

L’UDPM (Union Démocratique du Peuple Malien) a été porté sur les fonts baptismaux le 31 mars 1979, soit onze ans après la prise du pouvoir par les armes le mardi 19 novembre 1968. Or qu’avait dit le jeune Lieutenant Moussa Traoré lors du premier discours qu’il a prononcé en tant que président du Comité Militaire de Libération Nationale (CMLN) ?

L’Equipe de quatorze officiers subalternes dont quatre capitaines (Capitaines Yéro Diakité, Charles Samba Sissoko, Mamadou Sissoko, Malick Diallo, (Paix à leur âme) que je dirige procédera au Redressement Economique et Financier, et, dans six mois rentrera dans les casernes !!! Qui dit mieux ?

Ces six mois se sont prolongés pendant vingt-deux ans, quatre mois et sept jours (dixit Me Kouréissi Ba, avocat défenseur du Général Président Moussa Traoré). Vingt-deux années, vingt-deux longues et très longues années pénibles à tous égards pour l’ensemble du Peuple malien…

Devinez qui fut le premier Secrétaire Général du parti UDPM ? C’est le général d’Armée Moussa Traoré, naturellement !

Ne serait-ce pas le grand Philippe, le Général Filifing Sissoko, le premier Trésorier Général du Bureau Exécutif Central (BEC) de l’UDPM ?

Il bénéficiait de la sympathie des civils dont moi-même. Il était réputé être l’homme de confiance du général président Moussa Traoré qui lui avait confié le secrétariat permanent du CMLN.

Le Secrétaire général adjoint de ce parti pouvait-il être autre que le Numéro deux du CMLN, le colonel Amadou Baba Diarra ? Le poste de l’Information et de la culture revint à un des principaux acteurs du putsch du 19 novembre 1968 le colonel Youssouf Traoré.

Le colonel Sékou Doumbia est adjoint de notre oncle Mohamed Talibé Soumaré comme Commissaires aux comptes du BEC (Bureau Exécutif Central).

Les secrétariats chargés de l’Administration, de la Politique, de l’organisation, des relations extérieures et celles avec les syndicats, l’UNFM, l’UNJM sont confiés à des civils dont les plus connus se nomment Amadou Thiam de Bamako, Sory Coulibaly de Niono, Bouyé Siby de Nioro du Sahel, Toumani Bakayogo de Bougouni, Moussa Kèlètigui Traoré de Sikasso, Mme Sow Rokiatou Sow de Ségou, Abedine Niangaly de Koro, Youssouf Traoré de Koutiala.

Les rescapés du CMLN après le 28 février 1978, les colonels Missa Koné et Mamadou Sanogo, ont été versés au Conseil National de l’UDPM dont la liste intégrale a été publiée, entre autres, après le Quotidien National l’Essor, par le « Politicien Musulman » de l’Imam Modibo Diaby. On y note le souci dominant du CMLN ou plutôt ce qui en reste de faire représenter toutes les régions de l’Epoque et toutes les communautés.

Une des figures historiques du Mali le camarade Abdrahmane Niang a été choisi par Ténenku pour être au Conseil National de l’UDPM.

Il faut signaler pour la saluer, la préoccupation du Général Moussa Traoré Secrétaire général du Parti de tenir compte de la représentativité des militaires dans la Nation malienne pour la composition des Instances dirigeantes du Parti qui vient de naître !

Et cela en dépit ou peut-être à cause de la victoire qu’il venait de remporter contre les colonels, les commandants adversaires et alliés, expédiés comme des colis, pourtant vivants, au « Bagne mouroir » de Taoudénit (dixit le Sergent-chef Samba Sangaré) qui y a séjourné pendant dix ans !

La formation de la Nouvelle direction de l’UDPM, issue du Congrès suivant sera plus significative et plus parlante que la première direction. Des acteurs de la vie politique dès cette période sont encore au-devant de la scène pour certains comme le Dr Choguel Kokalla Maiga, les professeurs Issiaka Ahmadou Singaré, Oumar Kanouté, Jean Bosco Konaré, Drissa Traoré toujours fidèles aux putschistes, héritiers du général président Moussa Traoré.

Ils sont concurrents du Mouvement Démocratique, en politique, mais pas des adversaires, encore moins des ENNEMIS !

Ensemble, eux et le Mouvement Démocratique dont beaucoup en sont issus pourraient élargir et approfondir la démocratie. Surtout si l’état de santé du secrétaire Politique Djibril Diallo lui permet de rejoindre ses camarades de toujours qui le recevront sans nul doute à bras ouverts. N’avait-il pas proclamé, tout le Mali s’en souvient, que l’UDPM a atteint son seuil d’incompétence ! ??!

 

Lors de la formation en 1991 du CTSP (Comité de Transition pour le Salut du Peuple), l’aile militaire du Mouvement Démocratique, le Lieutenant-Colonel Amadou Toumani Touré en tête a voulu faire croire qu’elle était pressée de rentrer dans les casernes. Elle propose donc une transition d’une durée de neuf (09) mois.

D’autres proposent d’autres durées. Plus réaliste, parce que composé de Femmes et d’Hommes plus expérimentés, Adema, le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-P.A.S.J) défendit une durée de dix-huit (18) mois. A la fin des débats, les ailes militaire et civile convinrent qu’il faut au moins une durée de douze (12) mois.

L’aile militaire et certains civils parmi ses affidés entreprirent d’autres civils pour qu’ils acceptent une prolongation. Les participants à la Conférence Nationale du Mali tenue du 29 juillet au 12 août 1991, se souviennent sans doute de la voix de ténor du grand frère Victor Sy Borion traitant le président Amadou Toumani Touré de démagogue et se demandant pourquoi la Transition ne pourrait pas durer cinq ans ?

Les discussions sur le bien fondé des Elections et la pérennisation d’un Pouvoir à dominante militaire ne sont donc pas du tout nouvelles.

Pour celles et ceux à qui Allah a accordé une longue vie savent qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil dans ce qui se passe actuellement.

Adema-P.A.S.J a concédé une prolongation de deux (02) mois au bout desquels toute tentative d’avoir une rallonge sera source de rupture de la coalition. Adema-P.A.S.J a alors été accusé d’être pressé de prendre le pouvoir convaincu de sa victoire en cas d’élections.

Fin stratège, le président du CTSP, le Lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré renonça à exercer des pressions sur les civils et s’en tint au délai fixé et organisa les Elections municipales, législatives et présidentielles aussi paisibles, transparentes, sincères que possibles.

Il passa le témoin au président élu Alpha Oumar Konaré avec une grande élégance et une humilité reconnues par tous.

Il déclara après le passage du Témoin, que seuls les fous cherchent à diriger le Mali. Et pourtant il revint au pouvoir en 2002 après les deux mandats constitutionnellement permis au Président Alpha Oumar Konaré (1992-2002).

Au cours de son second mandat, il initia la création du PDES (Parti pour le Développement Economique et la Solidarité) dont son épouse Mme Touré Lobbo Traoré fut la marraine, insinuant ainsi qu’il est loin de l’Entreprise. Il n’a convaincu que les naïfs et les amis élus du pouvoir dans la classe politique.

A la fin du second mandat d’Amadou Toumani Touré, Allah, mes aînés, les militants de la COMODE (Coordination des Organisations Démocratiques) peuvent témoigner combien j’ai déployé d’efforts soutenu en cela par la Présidente de l’A.De.Ma-Association Mme Sy Kadiatou Sow pour empêcher le coup d’Etat contre le Président de la République, non pas pour sauver « le soldat de la démocratie », mais pour chercher à ancrer la culture Institutionnelle dans le subconscient des maliennes et des maliens et m’opposer à l’instauration de la culture putschiste.

Ce faisant, mon désir ardent était d’enfouir dans l’Inconscient collectif du peuple malien la culture constitutionnelle.

Est tout simplement admirable l’exemple fourni par le peuple sénégalais, les Forces armées et de sécurité sénégalaises, la Cour Constitutionnelle lors des tempêtes sociales sous le Président Maki Sall. Cet exemple doit inspirer tout le Mali, les maliennes et les Maliens ! Le peuple malien tout entier doit travailler pour acquérir des Institutions aussi solides, sur tous les plans, que celles du Sénégal.

Hélas les coups d’Etats qui ont suivi celui qui a renversé Amadou Toumani Touré ont largement confirmé mes craintes.

L’histoire du proche et du Moyen orient, de l’extrême orient et de l’Amérique Latine est riche d’enseignements en matière de coups d’Etats et de création de Partis politiques, tous annonciateurs d’un Monde nouveau dominé par des Hommes nouveaux.

Le Général Pinochet avait pour mission de liquider le Parti Social-Démocrate Chilien, son chef Salvador Alliende, ses alliés communistes et même les démocrates-chrétiens antifascistes.

Le Général Soeharto lui devait éliminer Sukarno et ses alliés du puissant Parti Communiste Indonésien qui comptait douze millions de membres et était dirigé par le grand résistant contre l’occupation hollandaise Aidit.

On n’a pas parlé à l’époque ni de massacre, encore moins de génocide ! Dites-moi, les Communistes sont-ils des Humains ? Les massacrer constitue-t-il un crime contre l’Humanité ?

S’agissant de la création des Partis politiques par des militaires au MALI, on peut écrire l’adage bien connu « Jamais deux sans trois » Chat échaudé craint l’eau froide. C’est pour cela que j’ai émis l’hypothèse de la création d’un parti politique par les cinq généraux, plus Un !

L’expérience africaine au moins depuis les années 1950 est une illustration de mon propos.

Le 23 juillet 1952 « les Officiers libres » avec à leur tête le Général Neguib, vite écarté, les colonels Gamal Abdel Nasser, Anouar El Sadate, Zakaria Noureddine prennent le pouvoir au Caire.

Du 23 juillet 1952 à ce jour (hormis la courte période de l’élection de Mohamed Morsi) ce sont les militaires qui dirigent l’Egypte. Tous y compris le maréchal Sissi ont créé des partis politiques.

En 1969, Gasfaar Mohamed Nimery « les mains rouges du sang de Mahjoub », secrétaire général du Parti Communiste Soudanais s’installe au pouvoir par les armes à Khartoum. C’est toujours l’ordre kaki qui règne au Soudan avec les affrontements armés meurtriers entre le Général Abdel Fatah Al Bourhan de l’armée régulière et le général Mohamed Hamdan Dagalo dit Hemeti, son allié d’hier, le chef des paramilitaires de soutien rapide.

Le putschiste Gasafar El Nimeri s’est rendu tristement célèbre par l’exécution d’officiers soudanais rentrant d’exil de Londres interceptés par le colonel Mouamar El Kadafi et remis à Gasfar El Nimeri. Leur exécution est concomitante à celle du secrétaire général du plus grand parti communiste d’Afrique à l’Epoque, Abdel Khalil Mahjoub.

Au total il y a eu vingt-neuf (029) coups d’Etats plus ou moins réussis au Soudan. Que Dieu en préserve le Mali !

L’idéologie des révolutionnaires en armes dans ces contrées a toujours été le socialisme arabe en opposition au socialisme scientifique de Marx et Engels.

Tous ces militaires, une fois les démocrates, les républicains, les progressistes, les internationalistes prolétariens nettoyés ont créé leurs partis politiques affiliés à l’Impérialisme mondial.

Le rêve d’avoir un Mali habité par des Hommes nouveaux remonte au moins à l’accession au pouvoir de l’Union Soudanaise du Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA) incarné par le président Modibo Keita après le Père de la Nation malienne Mamadou Konaté, Vice-président de l’Assemblée Nationale française. C’est vain de vouloir effacer l’Histoire.

Je ne conseille pas à ceux et à celles qui nous gouvernent aujourd’hui de s’engouffrer dans la voie d’éradication de la classe politique qui les a précédés. Ils échoueront ; c’est évident !

Il faut qu’ils se persuadent, se convainquent que les pierres non usées, non avariées d’antan pourraient leur servir pour continuer à bâtir le Mali.

Il ne faut jamais insulter le passé, le vilipender au risque de compromettre l’Avenir.

Le passé est l’œuvre des aînés : les mères et les pères, les grandes sœurs et les grands frères. Ils ont frayé le chemin pour leurs cadets qui doivent l’améliorer chaque jour davantage au lieu d’être rivés sur les imperfections de ce chemin afin de justifier l’insuffisance d’imagination pour créer, pour inventer. Il ne faut jamais oublier que l’Histoire est la meilleure juge des Humains sur cette terre.

L’au-delà appartient à Jehova, à Dieu, à Allah, le Juge Suprême !

La jeunesse malienne gagnerait beaucoup à se cultiver pour se rendre compte que le monde n’est pas né hier et que le Mali ne vient pas de naître.

Elle s’instruirait davantage en connaissant l’épopée de Daniel ORTEGA qui a renversé la Dictature SAMOSO au Nicaragua au nom de son parti, a mis l’accent sur la construction des services sociaux de base (l’Education, la Santé) et a effectué beaucoup de forages d’eau.

Ce faisant, il a cru naïvement qu’en organisant des élections transparentes, crédibles et sincères, il remporterait la victoire haut les mains ! Il avait oublié son entourage immédiat et lointain !

Ayant été déclaré vaincu lors de la proclamation des résultats des votes, il se serait écrié : je sais maintenant que les peuples peuvent aussi se tromper.

Il a repris le pouvoir. Les Sandinistes le conservent toujours bien que de plus en plus contestés selon les médias internationaux bien contrôlés comme on le sait !

Monsieur le premier ministre, pour le moment nous sommes dans ce Bas Monde.

Nya Kadiatou Alhassane Koba et même son époux ne comprendraient pas que le mari d’Aminta Aliou Mohomone puisse clore cet article sans prodiguer des Conseils à leur fils, à son neveu, aujourd’hui Premier ministre transitoire du Mali.

Monsieur le Premier ministre, vous semblez emboiter le pas du Dr Choguel Kokalla Maiga, expert en communication, depuis que vous l’avez remplacé à la Primature. Vous vous croyez obligé de démontrer que son départ est un « non évènement » comme diraient à tort certains maliens, car tout évènement est Un dès lors qu’il s’est déroulé. Or en matière de communication, il est difficile d’égaler, à fortiori de dépasser l’ancien Premier ministre le Dr Choguel Kokalla Maiga !

De surcroit, ce n’est pas ce qu’attendent les maliennes et les maliens d’un Premier ministre Général de Division. De lui, il est attendu des Actes, en tant que chef de l’Administration. Il est avant tout un Soldat et il ne doit jamais l’oublier.

Chef de l’Administration générale, qui plus est, maintenu au poste de ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation doublé d’un ministre délégué, chargé des Réformes Institutionnelles et de soutien aux élections vous êtes tenu de travailler en étroite collaboration avec le Directeur Général du service que le citoyen lambda au Mali appelle « la SE » ; avec le ministre de la Sécurité et celui de l’Information, de l’Economie numérique et de la Communication. C’est dire que Monsieur le Premier ministre doit être très, très renseigné.

Il doit veiller à ce que le chef de l’Etat et du Conseil Supérieur de la Défense ne puisse jamais dire devant un parterre de notabilités maliennes (Légitimités traditionnelles, leaders religieux de toutes Confessions), une Chose qui le mettra dans l’embarras un jour.

L’Histoire d’un maire d’une commune qui aurait vendu, une parcelle ou des parcelles du terrain où le Président a posé la première pierre de construction des centrales solaires est tout simplement cocasse et gênante pour la crédibilité des plus hautes Autorités du pays !

Monsieur le Premier ministre, votre plus grand souci devrait être non d’inspirer la crainte, la peur, mais plutôt le respect, l’Estime et la Considération, voire l’Affection, l’admiration des autres ministres. Vous devez vous efforcer de ne jamais vouloir vous substituer à l’un quelconque des membres de l’Equipe dont vous êtes le Capitaine. Il faut éviter de faire des frustrés qui vont grossir le rang des critiques du régime.

Particulièrement, il faut éviter de marginaliser un ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Il est la vitrine d’un pays. Il porte sa voix avec la dignité qu’il sied !

J’invite à méditer sur la récente visite au nouveau président du Ghana en vue de le féliciter pour son accession au pouvoir par les urnes une seconde et dernière fois.

 Le Mali n’était hélas pas à l’investiture !

Attention, il y a la discipline militaire certes, mais il y a aussi la responsabilité individuelle au regard de l’Histoire et devant le Peuple malien

En somme, vôtre souci devait d’être une Autorité évidement intellectuelle, mais surtout morale et Ethique !

Vous devriez maîtriser les dossiers plus que tous vos ministres, leur en imposer par la clarté de vos idées et non vous imposer parce que le plus proche compagnon d’armes et de la vie du chef de l’Etat.

Aujourd’hui dans le domaine de la santé, préoccupez-vous de savoir ce qui se passe à l’Hôpital de référence nationale du Point G où les kits pour doser les glycémies, le taux d’hémoglobine et le groupage sanguin en urgence ne sont parfois disponibles que pour une semaine.

 

Les simples seringues à usage unique manquent dans la pharmacie de l’Hôpital et les parents des malades hospitalisés sont obligés de les acheter en dehors de l’enceinte hospitalière.

Heureusement il y a une pharmacie privée à 200 ou 300 mètres de la structure hospitalière. Une autre pharmacie se trouve au carrefour des routes du Point G et de Kati. Parfois les parents des hospitalisés doivent descendre dans la ville de Bamako ! Malheureusement !

Des fois il y a même une rupture de la dotation en paracétamol, anti-algique de base le moins nocif d’entre eux, bien que toxique pour le foie dans certaines conditions.

Monsieur le Premier ministre, souciez-vous d’équiper nos Hôpitaux nationaux autant que les Hôpitaux et cliniques privés surtout en matière d’Imagerie médicale (Radios, échographies et scanner).

Vérifiez si les services de dialyse dans les Hôpitaux Etatiques nationaux sont en bon état de fonctionnement.

Le service de radiothérapie fonctionne épisodiquement dans les Hôpitaux d’Etat.

N’oubliez jamais que quand la capitale est en ébullition, c’est tout le pays qui s’ébranle.

Le fils de paysan au sens large du mot, que je suis ne souhaite pas mieux que les hôpitaux des régions, tous les Centres de Santé de référence soient bien équipés.

Mais tout dépend de nos ressources financières.

J’ai déjà géré pour le savoir ; l’essentiel, c’est d’établir les bonnes priorités !

Monsieur le Premier ministre, veillez à ce que les différentes premières pierres de la construction d’usines et de centrales ne se révèlent pas procéder d’effets d’annonces !

Occupez-vous sérieusement de la construction de nouvelles infrastructures et de l’amélioration de celles déjà existantes.

C’est dire monsieur le premier ministre que vous avez beaucoup à faire qui n’est pas la communication.

Suivez attentivement la réalisation de tous les projets initiés par les cinq généraux, plus Un ! C’est cela à mon sens, votre mission.

Désignez vite le porte-parole du Gouvernement et n’oubliez pas que vous avez un ministre de la Communication. Que chacun joue son rôle et les vaches seront bien gardées !

Un immense respect doit entourer le Premier ministre d’un pays, même sous une Transition politique, surtout s’il est bardé de diplômes, surtout que ladite Transition semble de durée indéterminée.

Mais en dépit de cet immense respect, il est de l’intérêt de monsieur le Premier ministre, que ses parents, ses oncles, lui signalent les erreurs qu’il a commises à fin qu’elles ne se répètent pas.

Brillant énarque d’Alger, celles et ceux qui vous aiment bien ont été surprises et surpris de vous entendre traiter les diplomates algériens d’Energumènes, au motif que leurs représentants permanents au Conseil de Sécurité des Nations Unies avaient auparavant manqué de respect au Mali et à son gouvernement. Vos défenseurs disent que vous avez raison : Œil pour œil, Dent pour dent. Je me permets de conseiller qu’il est préférable de ne pas insulter le Passé commun ni compromettre l’Avenir par des propos qui ne relèvent pas de la bonne Education que nous tous, tes géniteurs, tes pères et mères, tes tantes et oncles, tes grandes sœurs et tes grands frères t’avons donnée !

Il ne faut pas tenir de mauvais propos qui démentent votre grande formation à l’ENA d’Alger et ailleurs, surtout qui ternissent la qualité de l’Education reçue du Mali qui n’a pas besoin de hausser le ton pour se faire respecter dans le Monde !

Il suffit de parler fermement sur un Ton qui n’aliène pas seulement que la sympathie du Monde entier, mais aussi celle des nouveaux Amis laquelle pourrait être éphémère.

Même en colère, l’Homme conscient de la nécessité de mettre au-dessus de tout le respect de la dignité de la personne Humaine parlera avec dextérité, avec une ironie mordante, mais jamais de façon vulgaire.

Il faut toujours éviter la vulgarité des Bilakoros qui s’invectivent sans se soucier de la décence, sans se souvenir de la politesse, de la finesse des peuples dont ils sont issus, les peuples du Pays des Aménokals, des Ardo et des Emirs, des Famas et des mansas.

A bonne entendeur Tant pis ne devrait pas à mon sens sortir de la bouche d’un diplomate chevronné comme toi, même si d’aucuns ont été émerveillés par la phrase !

Nous sommes dans l’Enceinte des Nations Unies. Les diplomates algériens, s’ils veulent se honnir à la face du Monde entier laissons-les le faire. Ils en récolteront les conséquences à court, moyen ou long terme. Et prenons toutes les dispositions nécessaires pour que le Mali obligé de coopérer avec l’Algérie de par l’Histoire et la géographie ne dépende jamais d’Elle, mais l’oblige à avoir, Respect, Estime et considération pour ce pays que l’Algérie connait bien et qu’elle connait même très bien. Il est des moments où seul le silence est grand comme le dit le grand poète Alfred de Vigny dans les Destinées. Tout le reste est signe de faiblesse et non de la force ! Et non de la grandeur !

Enfin Monsieur le Premier ministre, je crains que la création de l’AES par réflexe d’auto-défense et de conservation de soi, ne soit pas une participation inconsciente et involontaire au projet impérialiste de désintégration des grands ensembles économiques, politiques. De grands ensembles sous régionaux et régionaux à vocation d’intégration aussi culturelle et sociale. Certes ces grands ensembles ne sont pas parfaits, mais ils ont le mérite d’exister et ont fait de grandes avancées ! Il faut s’attacher à les améliorer, à les parfaire ces grands ensembles !

La libre circulation des Personnes et de leurs biens ; le droit d’établissement, de résidence, d’entreprise de chaque citoyen de la CEDEAO dans chacun des quinze Etats de la Région Ouest africaine, avec un Passé commun à tous les Etats, étaient des réalités, encore une fois, avant la fin de ma mission de président du Parlement régional en 2006.

Et cela sous l’impulsion du président en exercice de l’UEMOA et de la CEDEAO pendant deux mandats successifs, le président Alpha Oumar Konaré, premier président de la IIIème République.

Parlant de la capacité de la France à manipuler la CEDEAO, le bon sens voudrait qu’elle puisse objectivement être, plus capable de manipuler l’UEMOA composée historiquement de huit Etats francophones rejoints par la suite par la Guinée-Bissau totalement lusophone au départ.

L’UEMOA est plus facilement manipulable avec le franc CFA, garanti par l’Euro via la France.

S’il s’agit de souveraineté absolue si tant est qu’elle puisse exister dans le Monde globalisé d’aujourd’hui, pourquoi l’AES ne sortirait pas de l’UEMOA, n’abandonnerait pas le franc CFA pour créer sa propre monnaie ?

Au demeurant, il faut connaître le vrai rapport des Forces économiques, politiques, sociales et culturelles dans le Monde et éviter de se brouiller avec ses voisins. Les rapports bilatéraux avec les puissances occidentales risquent d’être pour longtemps inégaux dans la situation mondiale actuelle, même si la chanson populaire d’aujourd’hui est d’établir les rapports gagnant-gagnant.

Je crois plus en la possibilité d’établir ce type de rapports gagnant-gagnant entre les grands ensembles africains qui existent et le reste du monde. Ce type de rapport gagnant-gagnant pourrait mieux prospérer entre l’Union Africaine et les monopoles internationaux, notamment occidentaux.

L’Afrique se ferait beaucoup d’illusions si elle pense que les nouveaux amis : Chine, Russie, Inde, Pakistan, Turquie, les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, ne sont que des pays philanthropes, altruistes, négligeant les Intérêts de leurs pays dans les négociations avec les pays dits en voie de développement, dits Emergents.

L’Afrique ne doit jamais oublier comme il est souvent répété : les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des Intérêts.

Il faut terminer cette contribution au débat d’Idées entre républicains, démocrates, patriotes Femmes et hommes soucieux du progrès social, en souhaitant que Monsieur le Premier ministre médite sérieusement sur le message adressé à son Equipe et à lui-même personnellement.

Message adressé aux neveux, aux fils, aux filles et nièces par l’oncle, le père.

Vos cinquante années au moins d’existence vous ont sûrement enseigné chers fils, chères filles, chères nièces et chers neveux en uniforme qu’on ne peut pas se maintenir au Pouvoir uniquement par la force, Rien que par les Armes.

Pensez-vous réellement pouvoir rester à Kati et à Koulouba en ayant contre vous tout ce qu’il y a de sain dans la classe politique malienne si pacifique ? Croyez-vous pouvoir réaliser une Union sacrée autour des FAMA si éprouvées, en faisant fi de tout ce que déclare et fait l’Alliance du 31 mars 2024 ? En les menaçant permanemment de retourner ou d’aller dans les geôles, dans vos différentes bastilles ?

Attention le mépris souverain de l’Autre pourrait être source de violence. Vous en serez tenus pour responsables devant l’Histoire, mes enfants en uniformes.

Nul n’a le monopole de la violence s’il ne respecte pas la loi fondamentale.

Rien n’est éternel, sauf le créateur de l’Univers !

Il faut nous souvenir d’une phrase fétiche de mon cadet, mon camarade de lutte et ami feu le Président Ibrahim Boubacar Keita (Paix à son âme). Je cite de mémoire « Aucun Sacrifice d’orgueil ou d’amour propre n’est de trop quand il s’agit de la défense des Intérêts fondamentaux de la Nation et du Peuple maliens ».

Phrase magnifique au nom de laquelle il ne faut jamais refuser de discuter avec même les supposés ennemis d’hier et qui n’en sont pas en fait. Ils le sont seulement parce que nous avons pris les contradictions secondaires pour des contradictions principales, voire fondamentales et antagoniques par excès d’amour propre et d’orgueil !

 

Docteur Ali Nouhoum DIALLO, Maître de

Conférences agrégé de médecine Interne,

ancien Président de l’Assemblée Nationale

du Mali, ancien Président du Parlement de la

CEDEAO, Grand officier de l’ordre National du Mali.

Le grand père et l’oncle de Monsieur le

Premier ministre Abdoul

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