Voilà un business bien compliqué. Cette contribution, qui s’illustre comme un cri du cœur vient d’un enseignant. Il connaît sa galère mais s’apitoie surtout sur l’avenir des enfants, ses enfants, nos enfants, vos enfants. Sera t – il seulement entendu ?
Comme on a l’habitude de le dire ‘’Paris ne s’est pas construit en un seul jour’’. L’histoire des grèves et des revendications a démontré qu’il y’a toujours des compromis, des concessions. Il n’est jamais dit que l’on est tenu d’obtenir tout et tout d’un coup. Certes les raisons du mouvement social enseignant sont nobles, mais ne tirons pas trop sur la ficelle. Je pense que nous devrons faire preuve de coopération de souplesse. Pensons au devenir de ceux- là qui sont pris en otage. Nos frères et sœurs, nos fils et filles qui ne demandent qu’à profiter de nos savoirs. Comparaison n’est pas raison, je ne suis pas nostalgique d’un passé proche. Mais nous pouvons nous poser quelques questions. Si nos aînés ceux -là qui nous ont enseignés et qui passaient 3-6 mois sans salaire, avaient agi comme nous, serions-nous aujourd’hui ce que nous sommes ?
On est unanime que ceux qui nous gouvernent ont très majoritairement leurs enfants dans des facultés de renom en Europe et en Amérique.
Pourquoi, devrions-nous continuer à enfoncer les pauvres, les modestes et leurs enfants ? Faisons preuve d’indulgence. Ne faisons pas en sorte que l’histoire nous rattrape. Faisons en sorte qu’un jour, nous puissions être des sages, excusez de vrais sages pour se positionner en médiateurs, je dis bien de bons médiateurs.
Le gouvernement a fait des propositions concrètes. Il a pris le peuple à témoin. Nous risquons d’être pris en sandwich et cela n’est pas à notre honneur.
Ne restons pas figés sur nos positions.
En réponse et devant Dieu et le peuple, faisons une proposition alternative qui témoignera de notre bonne foi de construire notre vaillante patrie. Je pense que les alternatives ne doivent pas manquer.
Mon intervention n’est pas de susciter des polémiques, mais d’inviter tous les collègues et amis à penser aux pauvres enfants qui, en réalité, sont les vraies victimes.
Dr D. Aly
Ancien élève Ehess Paris