Dans mon pays aujourd’hui, une fraude pernicieuse est en train d’étouffer notre économie nationale par une présence de Marlboro, de Paramouth et Dunhill qui sévit actuellement à Koutiala, Kayes, Mopti qui sont les plaques tournantes de cette fraude au vu et au su de tous perplexes.
La Société nationale de tabac et allumettes du Mali (SONATAM) perd annuellement plus de 2 milliards de F CFA, ainsi le contribuable se voit privé de milliers de centaines de FCFA et l’État n’arrive pas à construire ni dispensaires, ni écoles et encore moins des emplois pour ses enfants.
C’est pour cela que tout opérateur économique se doit d’avoir une activité en règle vis-à-vis de l’autre, l’État.
Notre jeunesse ainsi interpellée pour son avenir se doit de se mobiliser pour lutter contre cette fraude meurtrière d’une nation pauvre.
La SONATAM, géante de ce système économique national en est la victime toute désignée: il suffit qu’un libéralisme sauvage, mal maîtrisé, s’additionne à cette crédibilité généralisée, inquiétante, peu rassurante d’une démocratie balbutiante, où les prises au collet ne sont pas rares entre acteurs légitimes du renouveau, affectionnant la loi du ‘’talion’’ comme sous ‘’Vesingetorix’’ ascendants des peuples d’Europe et le tour est vite joué. Hélas, en attendant d’être surpris, abasourdis et contrains d’exécuter un programme initié par les géniales institutions du Fonds monétaire international (FMI), que de nombreux travailleurs ne méritent pas.
Oui, que l’on ne se leurre pas, que le monde vit à l’heure de l’interdépendance économique… Cependant, le Mali n’est pas invité à la table de négociation du monde, même le port de la ‘’Cravate’’ ne nous y autorise pas !!! Hélas…
L’ouverture du capital des petites entreprises de transformation ne conduit pas au développement. Il faut des projets ambitieux pour demain.
Chers dirigeants africains, il faut tout un comportement (une nation ayant une âme) pour le développement, ne voyez vous pas que de Dakar à Djibouti, de Nouakchott à Pointe Noire (malgré nos minerais), il n’y a aucune ‘’aciérie’’ (haut fourneau) pour faire des métaux d’utilité quotidienne pour nos ponts, nos barrages, nos cités urbaines, etc.
Optons pour un développement initié et fait par nous et non se contenter d’un système de croissance économique dont certains pays en sont victimes.
La dévaluation du F CFA n’est-elle pas une sanction pour notre alignement (béni oui oui), ou tout simplement à notre incapacité à ne pouvoir rien faire par nous-mêmes.
La Société nationale de tabac et allumettes du Mali (SONATAM), constante dans sa lutte de survie, s’arc-boutera toujours pour ne pas piller sous la charge de la fraude.
Les travailleurs conscients et avisés ne seront pas quant à eux surpris par: ‘’le laisser le temps faire’’.
La SONATAM envisage pour sa campagne de lutte contre la fraude, une vente promotionnelle de ses marques et une sensibilisation continue des masses laborieuses, car la SONATAM est bien un acquis des années 1960.
Notre démocratie acquise de haute lutte après la Baule ne doit pas être vidée de son contenu: autant nous avons souffert du pouvoir despotique des uns, autant nous avons souffert et souffrons encore du déversement des marchandises des autres en provenance d’Europe, faisant de nous rien que des consommateurs.
L’initiative heureuse de la Baule doit être complétée par une sincère et franche collaboration d’aide à l’essentiel du développement pour que dans les prochains vingt-cinq (25) ans un démarrage économique véritable ait lieu; sinon le remplacement d’un pouvoir despotique par une gestion démocratique vidée de son contenu ne servira à rein au peuple, la main ne fera que passer des despotes aux initiateurs.
Ibrahim LY, SONATAM, Rue 151X160, Korofina-Nord