Durant des mois, nous avons assisté au vent très violent des contestations, sur la définition des fondements de la diplomatie et des accords internationaux. Le Mali a mis dans la balance la revendication de sa souveraineté. Ce qui est d’ailleurs, une bonne lecture de l’histoire des États Africains.
Dans le grand flou entretenu par la France, sur la gestion de la rébellion malienne depuis 2012, les populations n’ont pas encore été convaincues. Et les dirigeants de la Transition, sont dans la même logique que la population. Alors qu’il fallait savoir éviter nécessairement, la confusion sur la question des rapports entre États. Les Autorités de la Transition ont bien fait de lever le voile sur la question de sa souveraineté, qui exige des partenaires, le respect mutuel.
D’ailleurs les autorités françaises, habituées aux réflexes des colonisateurs, n’ont pas encore compris que les mentalités ont beaucoup évolué en Afrique, au niveau de la prise de conscience. Florence Parly et Jean -Yves Le Drian, dans leur mépris des règles de la diplomatie, ont suscité la colère de Bamako qui a renvoyé leur Ambassadeur. «La France humiliée” disent les autorités françaises.
Le départ du Mali, des troupes françaises et autres alliés, est désormais sur la table à Bamako, où les autorités ont déjà saisi celles de la France, pour la révision des accords de coopérations militaires. La fermeté des autorités de la Transition, sur le respect de la souveraineté, a permis de mettre rapidement de l’ordre dans la sphère diplomatique et sécuritaire.
Interdiction de survoler le territoire malien, sans l’accord préalable des autorités.
Des pays occidentaux Partenaires de la France dans le cadre de la lutte contre les terroristes, se sont vus refuser leur présence au Mali. En vérité, tout se complique pour la France. En perdant les relations diplomatiques et militaires, la France perd de facto, son influence politique sur la scène au Mali. A cela, s’ajoute, la perte de sa position géopolitiqique.
En effet, les Autorités de la Transition ont été plus précises, qu’elles feraient appel à tout Partenaire, dans le but de la sécurisation du pays face aux Djihadistes et terroristes. Le regard, désormais porté sur la Russie et même la Chine, dénote clairement que la France a perdu du terrain. Jean-Yves Le Drian et Florence Parly, auront été, de par leurs arrogances, les causes de la vraie rupture. Dans le schéma actuel, la population Malienne n’entend plus voir la France au Mali.
Même l’annonce faite par les autorités françaises, du retrait de leurs soldats du Mali, a été bien banalisée.
Le Mali et la France, sont, à l’heure actuelle, sur la voie de la rupture. Le voile du complexe totalement déchiré, les Autorités de la Transition, ont eu l’avantage d’être soutenues par les africains, sur la question de sa souveraineté. Espérons que les Autorités de la Transition, parviennent à harmoniser les relations avec la CEDEAO. Et qu’elles réalisent au niveau national, la vraie cohésion nationale avec les Mouvements et Partis politiques!
Monoko Toaly, Expert en Communication