Enlèvement et meurtre de deux journalistes français venus interviewer un responsable du Mnla, manifestants manipulés par le Mnla pour empêcher la visite du premier ministre malien à Kidal, attentat à la voiture piégée à la Banque Malienne de la Solidarité de Kidal faisant deux morts parmi les soldats du contingent sénégalais de la Minusma, etc.
La facilité avec laquelle, la ville de Kidal sombre dans la violence sous les yeux des soldats français de Serval et des Ban Ki Moon boys, sans oublier les quelques 200 soldats maliens scandaleusement cantonnés et sous équipés dans une ville où les rebelles armés du Mnla et les terroristes d’Aqmi ont pignon sur rue, est très révoltante.
D’abord les islamistes chassés de la ville, par Serval, le Mnla qui était défait militairement par 4 fois par le Mujao (Gao, Ansongo, Menaka et El Khalil), renaît subitement et curieusement de ses cendres burkinabé et mauritanien pour envahir Kidal sans combattre une seule mouche dans l’Adrar.
Puis, le Tchad et ses soldats d’exception qui commençaient à apprendre beaucoup de ses fantassins de la rébellion et du banditisme armé du Mnla, sont curieusement révélés de la ville et transférés vers Tessalit ou plutôt permutés avec les français qui étaient montés à Amachach (le fameux camp de Tessalit).
La Minusma reprend donc le ballon chaud de Kidal, en air avec les soldats français de Serval, dans une clémence royale avec les rebelles armés du Mnla qui paradent avec drapeaux fantaisistes et squattent les bâtiments officiels à satiété avant de les livrer à contre cœur.
Ensuite la Minusma fait monter des soldats n’ayant aucune expérience du désert en occurrence les soldats sénégalais, planqués devant une banque dans une ville où ils ne peuvent ni fouiller les maisons, ni contrôler les incessantes entrées et sorties des malfrats de tout acabit.
Donc la « minuscule » sécuritaire qu’est devenue la Minusma à Kidal, joue à la méthode Cauet, en croyant assurer la sécurité dans une ville sans se préoccuper des fauteurs de troubles et des poseurs de bombes.
À ce jeu elle se trompe elle même en croyant tromper le Mali au nom d’un dialogue politique tiré par le cheveu avec le diable et porté en étendard par Ban Ki Moon en personne.
L’ONU chercherait-elle un prix Nobel de la paix en dansant cette douce musique française à Kidal?
IBK proteste à Paris, Strasbourg, Bruxelles et Berlin, mais oublie gentiment d’envoyer des hommes à Kidal.
Or il sait pertinemment que sans confrontation directe il réussirait difficilement une inflexion de la politique touareg française à Kidal.
Il faut que les dirigeants africains apprennent à être avec la France et en même lui dire non quand elle se trompe.
Le Non à l’Elysée, au palais du Luxembourg et à Strasbourg doit s’accompagner simultanément de mouvement de troupes sur Kidal.
Ce n’est que de cette façon et cette seule, que les terroristes phagocytés par le Mnla et dorlotés de gauche à droite on ne sait pour quels desseins, comprendront qu’il y a désormais un État au Mali et que le laisser-aller des temps Alpha Oumar Konaré et ATT est révolu.
Sans ce courage politique et cette fermeté militaire et même si l’ONU parvient avec les chinois, les hollandais et les autres nations à avoir ses 12000 hommes de la « minuscule », nous serions toujours là, à compter inutilement les dépouilles des casques bleues en provenance du chaudron de Kidal.
Dormez en paix frères Djambars du Sénégal, vous êtes dans nos cœurs pour l’éternité!
Nagadeff Dakar!
Kassin