Je vous le jure, lors de la rencontre de la MINUSMA et des groupes armés à Bamako, un jeune curieux de la NJA (Nouvelle Jeunesse Africaine) a vu et entendu ceci: Ambery Ag Rhissa, idéologue du MLNA, voulant quitter la salle de réunion entre les groupes armés au CICB, a été supplié par Mr Bathily de la MINUSMA de rester assister aux travaux de groupes, afin de ne pas laisser la paternité aux Maliens.
Voyez-vous, compatriotes, le problème, ce n’est pas que Bathily dise à des rebelles de rester. Ceci est même une bonne chose, en tant que facilitateur, mais qu’il ajoute et insiste pour ne pas laisser la paternité aux Maliens, là, il y a une complicité avérée et affirmée. Tout le monde journalistique sait que quand on dit qu’un chien a mordu son propriétaire c’est une information usuelle. Mais quand on dit que le propriétaire a mordu son chien, c’est là que réside l’information, la petite bête à chercher, le scoop.
L’homme crée en s’exprimant, l’artiste s’exprime en créant. Les rituels existent pour éduquer les peuples, mais c’est la communication qui crée les rituels de demain. Au Mali, tout le monde sait décortiquer les paroles. Alors, au diable les gens qui veulent nous humilier! Bathily est un Sénégalais, un voisin à nous. Mais il ne vise que ses intérêts, pas plus pas moins. Donc, il n’a rien à voir avec le vaillant peuple sénégalais, qui serait prêt à mourir pour nous.
D’ailleurs, un autre Sénégalais a démissionné et est rentré à Dakar, car il n’aimait pas la façon dont la MINUSMA se comporte au Mali. Voyez-vous, je n’enlève pas mes informations des cornes de l’âne. Le Mali ne pouvait rien refuser quand la France nous a aidés à bouter les terroristes de Gao et de Tombouctou. Nous ne pouvions rien dire, car, quand la peur et la honte se sont abattues sur nous, quand nous fûmes cloués au pilori, contraints d’être des spectateurs de notre destin, nous perdîmes notre image.
Qu’est ce qu’un homme sans son double? Un zombie, me direz-vous! Mais, alors, qui nous a libérés? Qui? Le Maitre en a pris certains qu’il a fabriqués à son image, formatés. Il nous les a présentés: «voici vos chefs. Ils sont des vôtres, pas très loin de vous!». Nous, déracinés momentanément, ballotés au gré des vents, nous nous sommes baissés, sur l’injonction du chef. Echines courbées sans aucun horizon. Oui, l’histoire bégaie. Mais, wallah, tous les gens qui ont comploté contre le Mali le payeront un jour et je ne «blablate» pas.
Savez -vous que le Gouvernement précédent a contredit le représentant de la MINUSMA, qui faisait de faux rapports qu’il envoyait, et qu’un ministre très pointu, intraitable, l’a ensuite démasqué devant Ban Ki Moon, jusque dans les locaux feutrés de l’ONU, et lui a démontré le contraire des rapports que faisaient les gens de la MINUSMA.
Selon les dires, quand le Représentant spécial a appris que ce ministre ne figurait plus dans le nouveau gouvernement, il a fait sauter le champagne dans un hôtel de la place. Nous n’inventons rien, nous savons ce que nous disons et nous disons au peuple malien ce que nous savons. Eh Allah, il y avait un complot contre le Mali deh, je vous le jure! Un jour, un diplomate français aurait dit ceci à un très haut responsable de notre pays: «maintenant, nous allons voir comment distribuer des dons à Kidal, parce que les gens meurent de faim, et que Serval, au lieu de faire peur aux gens, aura plus de sympathie».
Puis, il ajouta que le gouvernement malien ne peut s’occuper de tout le territoire, qui est immensément grand, et qu’en plus, il fallait aider les populations. Juste pour vous dire comment ces gens là nous méprisent, je parle des gens de l’Etat français, je ne parle pas du vaillant peuple français. Le responsable lui aurait opposé ceci: «si je comprend, vous nous informez seulement? Sinon votre décision est déjà prise, c’est ça?». Le diplomate français lui aurait répondu: «oui, c’est ça!». Et d’un ton arrogant, il aurait continué: «c’est clair non?». Le haut responsable lui aurait répondu: « ah oui, c’est clair!».
Et aurait ajouté ceci: «vous savez, nous vous comprenons, mais vous aussi comprenez-nous, car les Maliens ne vous supportent plus, mais nous servons de pare-feux pour que les Bamakois ne soient pas des anti-Français. Si vous faites de telles choses, il se pourrait que nous ne puissions plus dissuader les Bamakois et les autres Maliens de réagir avec violence contre des intérêts français. C’est là, comme un gros con fichu, que le diplomate français dit ceci: «c’est vrai, je n’avais pas vu cet aspect, comme pour vous dire que parfois, nous dirigeants, comme les dirigeants français, ne représentons pas nos peuples, mais nous-mêmes».
Vous voulez vraiment savoir une chose, wallah, parmi tous les complots, le plus visible, ce sont les expressions qu’utilisent les médias occidentaux, français particulièrement. Tout le monde connait l’influence de RFI sur les peuples africains. Leur «Afrique matin», leur «Afrique midi» et leur «Afrique soir» font classe tous les jours, sur tous les événements de nos pays, à des personnes mûres, responsables, ignorantes. Son influence est impondérable, mais immense, proportionnée à la force de persuasion du journaliste, qui se transforme en espèce de gourou et qui, depuis vingt ans, pose les mêmes questions aux différentes générations de nos pays, dont les réponses sont depuis vingt ans, les mêmes.
RFI influe même sur le destin politique, économique et artistique. Elle décide du oui et du non dans nos pays. RFI est une radio réactionnaire, qui se donne le droit de prendre position, sans ambigüité, contre la volonté de nos peuples. Elle fait et défait les démocrates, les dictateurs, les despotes. Bref, elle manipule tout et tout en Afrique, car, en France, on ne l’écoute même pas. Elle utilise des mots et des phrases anti-journalistiques, mais partisanes. Ils ont zappé quand les militaires maliens avaient repris le Gouvernorat à Kidal, mais, immédiatement, quand les satans avaient repris le dessus sur nos forces.
Les phrases comme «l’armée malienne a été chassée, humiliée», «l’armée malienne a subi une fois de plus un revers incommensurable», et ce, de façon « jouissive », RFI tympanise les gens. Quelle forme d’expression honteuse pour un journaliste! Quelle honte que d’être partisan, au même moment où l’on assassine de façon lâche, durant les deux jours «chauds» qu’a connus le Nde notre pays. Ils avaient, les journalistes de RFI, zappé tout le temps que les militaires maliens avaient repris le gouvernorat.
Il convient de garder en mémoire tous ces arguments, ceux des convaincus ou ceux des sceptiques. Lorsqu’on examine la littérature sociologique à propos de l’influence de cette radio impérialiste, on se rend compte que le phénomène de perception sélective et les défauts de compréhension de certains messages, en fonction même de la présentation du message, nous amène a déduire que c’est une forme, sinon, la forme la plus violente, de la formation de la mentalité soumise. La mise en forme et la «mise à fond de la notice» peuvent faire beaucoup pour créer une perception différente d’un même fait…
Nous allons continuer l’analyse plus approfondie, et wallahi, je vous le jure, nous allons vous donner plus d’informations dans le complot ourdi contre notre peuple. Je finis en disant ceci: «personne ne peut expliquer moralement l’existence d’une caste d’analystes qui s’autodésigne conscience d’une société et ne rien faire pour dénoncer les pratiques de cette radio poubelle que nous aimons tant pourtant».
Ousmane Mohamed Touré,
Spécialiste de communication politique,
Président de la NJA (Nouvelle jeunesse Africaine
On ne peut plus clair monsieur le président de la NJA, il est vrai que chaque fois que vous écrivez un article c est interessant mais cette fois c est encore plus interssant surtout la partie sur rfi, continuez zt j aimerai vraiment vous rencontrer un jour , vous etes une fierté pour la nouvelle generation, merci
kanema
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