Il s’agissait à l’origine de créer les conditions d’une décolonisation totale pour une intégration africaine et une union pleine au service du bien-être des citoyens africains.
En ce jour anniversaire, 51 ans, la décolonisation est réussie mais elle laisse de plus en plus la place à la désintégration géographique et politique. La domination des idéologies néolibérales menées par des puissances vieilles de 500 à 700 ans ne laisse aucun temps de répit aux fragiles Etats de 50 ans. J’ai une pensée pour tous ces pionniers qui ont rêvé d’une Afrique libre et qui prenne pour elles ses options de développement.
Aujourd’hui, la réalité est cruelle. Après les épidémies de coups d’Etat, les fièvres jaunes de démocratisation, les convulsions des printemps arabes, l’Afrique subit les théories d’expansionnisme et d’hégémonisme économique pensées ailleurs sans qu’elle n’ait le temps de s’y préparer.
A nos dirigeants d’aujourd’hui d’user de la realpolitik, de pragmatisme en mettant en avant toute la volonté d’anticipation, de pro-activité, de sens de la prospective sinon nous ploierons toujours sous les ouragans dévastateurs des convoitises géopolitiques qui ne nous réservent aucun choix que de subir ou disparaître.
La dure réalité du jour est là à notre barbe : le Mali qui a mis en préambule de sa Constitution sa volonté de céder une partie ou la totalité de son territoire pour la réalisation de l’unité africaine se bat pour empêcher que ce territoire ne soit déchiré. Les options sont là face aux Maliens et aux Africains. Il reste à faire le bon choix au seul prix de la défense des intérêts et le bien-être du plus grand nombre.
Bonne fête de l’Afrique.
Alassane Souleymane