Dans son propos liminaire, Monsieur Akodjenou s’est appesanti sur certaines notions clés liées, notamment, au concept de maintien de la paix, aux règles d’engagement et d’usage de la force par les casques bleus, au rôle de la MINUSMA dans le processus de paix, à l’intervention de la mission dans le processus électoral, les différentes activités de l’organisation entrant dans le cadre de la sécurisation et de la stabilisation du Mali et d’autres activité. « La MINUSMA est un outil politique du Conseil de sécurité, elle n’est en aucun cas un outil de guerre. Elle est présente au Mali pour soutenir les autorités maliennes dans la stabilisation du pays. Elle n’a pas le mandat pour lutter contre le terrorisme car cet aspect a été confié par le même Conseil de sécurité à l’ancienne opération Serval devenue désormais Barkhane. » a-t-il déclaré.
Au cours de la très franche cession de questions-réponses, les parlementaires ont tenu à insister sur les interprétations, les interrogations, et parfois même les scepticismes de leurs bases, par rapports au mandat de la MINUSMA. Le Président de séance a reconnu l’immensité et la complexité des tâches confiées à la Mission et rendu hommage à tous ceux qui ont fait le sacrifice ultime pour l’idéal de paix au Mali. Certains élus ont salué les résultats positifs obtenus grâce au concours de la MINUSMA tels que la signature de l’accord de paix, la mise en œuvre des projets à impact rapide et les enquêtes des droits de l’Homme.
En retour, les Directeurs des sections substantives de la MINUSMA ont apporté les éléments de réponses aux interrogations des élus. Ainsi ils ont, à tour de rôle, et chacun en ce qui le concerne, répondu aux questions des élus et réaffirmé leur volonté et leur entière disponibilité à soutenir les autorités maliennes, les institutions de la République et l’ensemble des maliens et des maliennes dans la limite des capacités de la Mission.
A l’issue de quatre heures d’interaction, les parlementaires et la délégation de la MINUSMA ont émis le souhait de mettre en place un cadre d’échanges plus régulier entre les élus du peuple et les responsables de la Mission dans les meilleurs délais aux fins d’apporter une réponse rapide aux préoccupations des communautés, de lever les éventuelles équivoques et d’éclaircir certaines incompréhensions. Les parlementaires de Tombouctou, Gao, Mopti et Kidal ont sollicité une passerelle plus souple en complément du cadre d’échange proposé et qui sera mis en place avec l’Assemblée Nationale.
Olivier SALGADO