Nous sommes beaucoup à craindre les violences des terroristes suite à l’annonce de leur unification sous l’autorité du Boucher d’Aguelock, Iyad Ag Ghaly. Nous craignons que ces bandits, unis sous le fouet d’un même maitre, ne soient encore plus redoutables qu’avant. Mais leur unité affichée est-elle si solide ? En effet, l’entente entre Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa semble de plus en plus compliquée…
Cela est probablement du aux relations difficiles qu’ont toujours eu les Touaregs et les Peuhls. Les anciens maitres du désert n’ont jamais caché leur mépris pour les peuples à la peau noire, en particulier les Peulhs, qui ont toujours fait figure de peuple plus vulnérable depuis la chute du royaume de Sékou Amadou. Rappelons que les terroristes touaregs ne se mettent pas en danger ; les poseurs de mines, les kamikazes ont toujours été des Peulhs, jamais des hommes du désert.
De plus, les terroristes Peulhs n’ont jamais caché que leur sympathie allait avant tout à l’Etat Islamique de Sahraoui et d’Ilassou Djibo, qu’Amadou Kouffa a plusieurs fois rencontré ; cela s’explique par la présence de nombreux Peulhs au sein de l’EIGS, d’anciens du MUJAO comme chez Kouffa. Les combattants de la katiba Macina s’y sentent moins méprisés.
Rappelons par ailleurs qu’Ibrahim MalamDicko le sinistre chef d’Ansarul Islam, la katiba peulhe du nord du Burkina Faso, a critiqué le ralliement de Kouffa à Ghaly, et que lui et ses combattants se rapprochent de l’EIGS.
Ainsi, cette entente entre Kouffa, qui veut son califat du Macina, et le vieil Emir semble être une union de façade ; Kouffa, comme à ses débuts, doit vouloir avoir un partenaire puissant, qui lui procure des moyens, pour mener sa guerre, seul.
Issa Bâ
