Que les temps sont durs pour le vieil Emir ! Alors qu’il doit se terrer dans un trou obscur à la frontière algérienne, en priant pour que nos FAMA ou Barkhane ne le trouvent pas, il doit se rappeler ses moments de gloire et ses plans grandioses pour diviser le pays et faire du Nord une enclave terroriste… C’était sans compter les FAMA, Barkhane, et les trahisons d’Amadou Koufa, son petit valet du Macina.
Alors que les Français mettaient en déroute les terroristes en 2013, puis les acculaient dans le Nord en 2014, Iyad Ag Ghaly avait cru trouver la parade, et faire renaître son projet de partition du pays, en allant trouver son ami Peul.
Tous les deux membres de la même secte, ils allaient travailler ensemble à détruire notre pays selon le plan suivant ; pendant qu’Iyad retiendrait l’attention des FAMA et des Français au Nord, Amadou Koufa commencerait sa guerre en plein centre du Mali, dans le Macina, en embrigadant les Peuls de Mopti et Sévaré avec de faux rêves de grandeur. Ainsi, si Amadou Koufa prenait le Centre, le seul lien entre le Sud et le Nord, le Mali était coupé en deux.
Tout semblait se passer comme le vieil Emir l’avait prévu ; alors que la MINUSMA et Barkhane tentaient de contrôler le Nord, le sbire d’Iyad Ag Ghaly créait son Front de Libération du Macina, et dès 2015 en faisait le mouvement terroriste le plus dynamique du Mali, et amenait le chaos dans le Centre. Sauf que le petit valet du Macina est un petit homme ; il a compris qu’Ansar Dine et son chef n’étaient plus que l’ombre de ce qu’ils ont été en 2013, qu’ils n’attirent plus personne, qu’à l’image d’AQMI ils ne sont plus que des bandits de seconde zone.
C’est pour cela qu’Amadou Koufa s’est détaché du vieil Emir, comme nous l’avons appris récemment. Il a vu qu’il pouvait créer son califat Peul sans être sous l’influence d’un homme qui est un étranger, et qu’il est suffisamment puissant pour se battre seul, voir se rapprocher de l’Etat Islamique, autre mouvement terroriste puissant de la région. Le petit valet du Macina veut devenir un petit roi.
Le 24 janvier dernier, nous avons fêté avec tristesse l’anniversaire du massacre d’une centaine de nos frères par le Boucher à Aguel’hoc, qui s’étaient rendus après avoir courageusement tenu leur position, jusqu’à ce qu’ils n’aient plus de munitions. Iyad, comme tous les lâches sans honneur, se cache face aux forts, et se montre cruel avec les vaincus et les plus faibles que lui. Pris par Amadou Koufa à son propre piège, comment alors fera-t-il face à son ancien allié, qui le défie ouvertement ?
Paul-Louis Koné
Twitter : @pauloukone