Dans une de ses réflexions, l’ancien ministre Harouna Niang se prononce sur la recrudescence des attaques terroristes perpétrées contre les positions de nos Forces de défense ainsi que sur les motivations de celles-ci. Il propose des pistes de solutions sur ce qu’il qualifie de radicalisation de nos communautés.
Pour l’ancien ministre du Commerce et de l’Industrie, l’intensification récente des attaques terroristes au Mali amène à nous interroger davantage sur le degré de radicalisation de nos populations et des raisons profondes qui poussent des Maliens à combattre leur pays et à tuer des populations innocentes.
Toute chose, selon lui, qui était méconnue dans nos coutumes millénaires. Il ajoute qu’une meilleure compréhension de leurs motivations pourrait certainement nous aider à intensifier parallèlement à la lutte menée par les Forces armées maliennes, des programmes et projets de développement, de lutte contre la radicalisation, la marginalisation, l’injustice et l’impunité.
A ses dires, ces programmes devront être conçus à la base et viser les zones les plus sensibles de manière à leur faire jouir rapidement des dividendes de la paix et sécurité. Pour M. Niang, la lutte contre la radicalisation devra être menée en collaboration avec nos leaders religieux modérés et bien versés dans les tafsirs du Saint Coran.
“Des formations suffisantes devront aussi être données aux populations pour leurs permettre d’identifier et de dénoncer de manière sécurisée pour leur vie les sources de menaces à notre sécurité à nous tous”, suggère-t-il.
Selon lui, chaque zone sensible devra voir démarrer dans les meilleurs délais un minimum de programme de création de revenus qui sera initié et géré par les locaux eux-mêmes appuyés y compris à distance par des coordinateurs expérimentés grâce à l’utilisation des nouvelles technologies.
Pour finir, il note qu’il est évident que la lutte contre le terrorisme ne sera gagnée que par l’implication de tous les Maliens dans plusieurs aspects.
Boubacar Païtao