La crise du Nord est comme un boulet accroché à la cheville du Mali. Notre pays a tout pour être un cheval de course, mais il se traine comme un animal malade. Kidal est l’épicentre de cette crise qui nous gangrène. Kidal, ville vers laquelle tout converge : trafics, activités malhonnêtes, terrorisme, vols, actions criminelles… Pourtant la population de Kidal n’est pas différente de celle d’une autre ville. Comme les autres, elle rêve d’une vie simple et paisible. Elle aspire à regarder grandir ses enfants en sécurité. Elle continue à en être privée malgré les espoirs des Accords d’Alger.
Kidal, cette ville qui cristallise les tensions et les convoitises. Cette ville au sein de laquelle cohabitent notamment deux importants mouvements signataires des accords de paix et de réconciliation, le HCUA et le MNLA. Une ville, deux acteurs majeurs, deux approches radicalement différentes. Là où le MNLA montre une réelle volonté constructive de converger vers une paix durable, certains membres du HCUA ont quant à eux, des objectifs étonnamment différents…
Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les faits. Qui est à l’origine des sanglantes manifestations du mois d’avril ayant conduit à l’occupation de l’aéroport de Kidal ? Qui continue à fournir des armes aux terroristes d’Ansar Dine, que l’on voit régulièrement se mêler impunément à la population Kidaloise ? Ce n’est un secret pour personne : Cheikh Ag Aoussa est à la manœuvre.
Comme si la situation de Kidal n’était déjà pas assez complexe, Cheikh Ag Aoussa a décidé, une fois de plus, de faire monter la tension dans la ville. Prenant le prétexte d’un désaccord avec le MNLA et d’une altercation avec la colonel Ag Najim, il a mis en place des dizaines d’hommes armés partout dans la ville. Pour garantir la sécurité de la population, le MNLA n’a eu d’autre choix que d’en faire autant. Aujourd’hui, à cause de Cheikh Ag Aoussa, c’est l’escalade de la violence et la situation est explosive. La moindre étincelle pourrait causer des dizaines de morts.
Depuis des années, tout le monde sait que Cheikh Ag Aoussa a amassé une immense fortune. Il l’a constituée au fil du temps, bénéficiant de juteuses commissions sur les rançons d’otages occidentaux et le trafic de drogue organisé par ses amis djihadistes. En 2011, il touche le jackpot quand il fournit des combattants touaregs à Kadhafi. Des enfants maliens envoyés mourir en Libye…Sa stratégie est simple : il utilise la vitrine du HCUA pour ralentir le processus de paix en faisant perdurer l’instabilité et le terrorisme au nord du pays. Du coup, seuls les groupes terroristes et leurs trafics prospèrent et Cheikh Ag Aoussa t se fait construire une nouvelle villa près de Kidal. Cherchez l’erreur !
Pourtant, au HCUA comme dans les autres mouvements, beaucoup de gens intègres ont de vraies convictions constructives, une réelle volonté d’œuvrer pour le bien de la population. Malheureusement, Cheikh Ag Aoussa et ses complices djihadistes d’Ansar Dine asphyxient ces bonnes volontés. Tant que Cheikh Ag Aoussa ne sera pas évincé de la scène politico-militaire, la situation restera bloquée à Kidal. Il n’y a plus de paix possible au nord Mali avec Cheikh Ag Aoussa. Il doit partir, sortons le !
Ibrahim Keita
Au lieu qu il épié des moyens que rien,elle doit justifier tout le budget et le pouvoir qui lui sont accordés au mali,alors arrêter de vous occuper des menus fretins.
Vous avez un gigot comme plat principal,aquand le tepas?
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