Professeur de lettre à la retraite, ‘‘Socrate’’ comme on l’appelle, est un octogénaire actif. Très actif. En dépit de son âge et de sa santé fragile, il participe au débat public en publiant des contributions de qualité dans la presse.
Dans cette analyse qu’il nous a fait parvenir, hier matin, il jette un regard lucide sur la crie politique que traverse notre pays. Du moins, depuis le coup d’Etat militaire du 22 mars dernier.
Il nous apparaît utile à l’intérêt supérieur du Mali et de l’Afrique d’affirmer les vérités qui suivent.
1 – Le putsch du 22 mars 2012 est résultante de la gestion calamiteuse, apatride et antidémocratique du pouvoir exercé par Mr Amadou Toumani TOURE sous le manteau fallacieux d’un régime politique de consensus.
Ce putsch a mis à nu devant l’Afrique et la communauté internationales la nature réelle de ce pouvoir ; à savoir une démocratie de façade et ses composantes d’inégalité des citoyens maliens devant la loi, de dénis de justice, d’impunités en faveur du clan présidentiel et des protégés de celui-ci, le tout baignant dans une ambiance d’inconscience politique et professionnelle.
2 – Un tel putsch ne pouvait qu’être approuvé par l’immense majorité du peuple malien.
C’est la raison pour laquelle, contrairement à une intoxication médiatique ourdie par l’Elysée à travers RFI, les putschistes n’étaient point isolés cher eux, au Mali, au plan national. Ce que prouva l’accueil fait aux Chef d’Etat de la CEDEAO, à Bamako ; lesquels ont pu comprendre qu’ils avaient été induits en erreur, ce malgré la manière peu protocolaire et traditionnelle dudit accueil.
Et il est à leur honneur s’être montré compréhensifs par la suite. Ils sont également à féliciter pour leur aide pacifique au retour à l’ordre constitutionnel.
3 – Il est dangereux pour les peuples Africains de se laisser téléguider par la raison d’Etat de l’ancien colonisateur car cette raison ne coïncide pas toujours avec celle des Ex colonises. Ce constat, les Chef d’Etat de l’UA et de la CEDEAO l’ont réalisé en se démarquant de la France à tort ou à raison dans certains conflits concernant l’Afrique ou une partie de celui-ci malgré « l’excellence » « de leur coopération bilatérale avec cet ancien colonisateur ». Les peuples Africains peuvent se féliciter d’un tel tour d’esprit de la part des Chefs d’Etat Africains.
Pour en revenir au cas spécifique du sieur Amadou Toumani TOURE, chassé du pouvoir par nos putschistes, il réapparaît de l’ombre pour déclarer à la face du monde qu’il démissionne de ses fonctions de président, par amour du Mali !
Jusques à quand ce grand plaisantin de mauvais goût continuera-t-il de se moquer du monde ?
De tout façon, si les égorgés et éventrés de Léré et d’Aguel-hock ne le peuvent, leurs veuves et orphelins et les milliers d’exilés du Nord l’ont entendu.
A propos de ce Ex-chef d’Etat, il y a eu au Mali plus qu’une résurgence du pétainisme.
Dis accords d’Alger en 2006 et ses relations occultes entretenues avec les rebelles indépendantiste de l’Azawad, jusqu’à la veille du putsch, il y a eu pire que l’Armistice. Il ne faudrait pas qu’il pense s’in tirer à si bon compte car il connaître, pour sûr, avec sa pléthore insolite de généraux, le sort final de l’ancien président Français. Nous n’écartons pas les poursuites possibles pour crimes économiques.
4 – Par rapport aux modalités de combattre les indépendantistes de l’Azawad, nous ne souscrivons pas aux suggestions de madame Aminata Dramane TRAORE et de ceux qui croient devoir la suivre.
Nous avons, en effet, remarqué dans les écrits et dans les discours de cet écrivain très critique que les solutions qu’elle propose sont rarement à la hauteur de la pertinence de ses observations. En ce qui concerne la question précise de savoir si les troupes de la C.E.D.A.O doivent intervenir directement ou passer leurs armements à nos soldats, j’opte pour la 1er solution pour les raisons suivantes :
Primo : les Etat de la C. E.D.E.A.O sont concernés au plus haut point car la victoire des indépendantistes du Mali serait un précédent dangereux pour l’intégrité de leurs propres territoires.
Secondo : jamais en Afrique un Etat ne peut et n’a pu, à lui seul, avoir raison de sa rébellion car si l’Etat est seul les rebelles ne le sont pas. J’en veux pour preuves les cas de l’Ouganda et du Sénégal.
Il ne sert à rien de flatter l’orgueil national des citoyens en faisant croire comme l’a fait l’Ex-Président Abdoulaye WADE que le pays, à lui seul, peut remporter la victoire en un lapse de temps.
Tertio : à propos de l’intervention éventuelle des troupes de la C.E.D.A.O au Mali, je sais qu’il n’y a pas lieu de croire à un possible influence néfaste de l’Elysée sur les Etats Africains et leur troupe. L’Elysée s’est certes montrée peu crédible à cause de ses liens avec le MLNA mais depuis la nouvelle donne de la menace d’hégémonie intégriste musulmane au Mali, la France tout entière est obligée de revenir à de meilleurs sentiments pour notre pays et de défendre son intégrité territoriale.
Idrissa CAMARA dit Socrate
Merci professeur pour votre commentaire. Votre premier point me suffit largement. Mais il faudra que des personnes comme vous dans notre societe sortent de l’ombre pour denoncer haut et force sur nos antennes les problemes que vous meme vous aviez mentionne, c’est capitale pour l’interet du peuple.
Merci.
VOUS ETES UN FILS DGNE DE NOTRE PAYS .
FDR ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE ! VIVE LE RENOUVEAU DEMOCRATIQUE AU MALI ! VIVE LA TRANSPARENCE !
VIVE LE C N R D R E ! ET CETTE JEUNE ELITE MALIENNE EN SOIF DE LIBERTE ET DE DEMOCRATIE VRAIE !
Liste du Gouvernement !!!
25 April 2012
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la Constitution ;
Vu le Décret N°2012-193/P-RM du 17 avril 2012 portant nomination du Premier ministre;
Sur proposition du Premier ministre,
DECRETE :
ARTICLE 1ER : Sont nommés membres du Gouvernement en qualité de :
1- Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale
Sadio Lamine SOW
2- Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget :
Tiéna COULIBALY
3- Ministre de la Défense et des Anciens Combattants :
Colonel –Major Yamoussa CAMARA
4- Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile :
Général Tiéfing KONATE
5- Ministre de la Fonction Publique, de la Gouvernance et des Réformes Administratives et Politiques, Chargé des Relations avec les Institutions :
Mamadou Namory TRAORE
6- Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire :
Colonel Moussa Sinko COULIBALY
7- Ministre du Commerce, des Mines et de l’Industrie :
Ahmadou TOURE
8- Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche :
Moussa Léo SIDIBE
9- Ministre de la Jeunesse, du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle :
Mamadou DIAKITE
10- Ministre de la Santé :
Soumana MAKADJI
11- Ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales :
Adama OUANE
12- Ministre de la Justice, Garde des Sceaux :
Malick COULIBALY
13- Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine :
Madame TRAORE Rokia GUIKINE
14- Ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes Agées :
Docteur Mamadou SIDIBE
15- Ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant :
Madame ALWATA Ichata SAHI
16- Ministre de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement :
Alfa Bocar NAFO
17- Ministre de l’Artisanat, de la Culture et du Tourisme :
Madame DIALLO Fadima TOURE
18- Ministre de la Communication, de la Poste et des Nouvelles Technologies, Porte- Parole du Gouvernement :
Hamadoun TOURE
19- Ministre de l’Equipement, des Transports, du Logement et de l’Urbanisme :
Mamadou COULIBALY
20- Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique :
Harouna KANTE
21- Ministre des Sports :
Hameye Founé MAHALMADANE
22- Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Chargé du Budget
Marimpa SAMOURA
23- Ministre Délégué auprès du Ministre de la Fonction Publique, Chargé des Réformes Politiques et des Relations avec les Institutions :
Yacouba DIALLO
24- Ministre Délégué auprès du Ministre de la Jeunesse, du Travail et de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Chargé de la Jeunesse et de la Formation professionnelle :
Bruno MAÏGA
ARTICLE 2 : Le présent décret sera enregistré et publié au Journal officiel.
Bamako, le 24 avril 2012
Comments are closed.