Avec ces mots et beaucoup d’émotions, je tiens à te rendre hommage.
C’est avec une immense tristesse que j’ai appris la nouvelle de ta disparition ressentie comme un coup de tonnerre.
Nous étions dans la même classe au lycée de Badala. Je m’honore d’appartenir à cette génération de belles lettres, disciple du célèbre Professeur de Français Cheick Oumar Dembélé, affectueusement surnommé Marot par les lycéens de l’époque. En effet, Clément Marot fut un grand poète du 16è siècle.
Depuis le lycée de Badala, nos chemins n’ont cessé de se croiser. Globe trotter, nous nous se rencontrions fréquemment à Paris et discutions véhémentement de l’avenir politique du Mali.
Aussi, notre dernier contact remonte il ya de cela quelques années, quand je t’informais du décès de mon cousin Gaucher. À cet effet, atterré, tu n’as pas manqué, avec ta grande générosité, de lui rendre un vibrant hommage en tant que camarade de promotion.
Le courant passait très bien entre nous, nonobstant nos divergences politiques profondes à propos du parcours magnifique des dirigeants de la première République, qui n’étaient pas, hélas, de ton goût, et je te disais en la circonstance qu’ils ont largement mérité de la patrie et littéralement fait avancer le Mali contemporain.
Journaliste hors pair, Adam fut chroniqueur au Républicain. Prestigieux communicant au riche parcours professionnel, il a servi comme conseiller à la communication et porte-parole du Président de la Commission de l’Union Africaine (UA) de 2003 à 2005, sous le mandat de l’ancien Président de la République, ALPHA Oumar Konaré. Il a conseillé les Présidents de la 3è République et ceux des deux transitions, “sans jamais perdre sa liberté de jugement, sans jamais perdre sa capacité de donner un avis dissident”, dixit Tiébilé Dramé, ancien ministre des Affaires étrangères.
Par ailleurs, de nombreuses personnalités de la sphère politique et civile t’ont honoré de par leur présence à tes funérailles grandioses.
Je crois avoir lu à peu près ce qui a paru récemment dans la presse, depuis ton rappel à Dieu, Adam Thiam. Au total, ce qui l’emporte aujourd’hui, c’est la tristesse, l’émotion et la reconnaissance d’une claire majorité des Maliens. Je suis heureux de relever dans différentes publications autant de choses belles, fortes, affectueuses. Un puissant mouvement de sympathie affichée à l’égard du défunt!
Adam, laisse-moi te dire une dernière fois que tu ne seras pas un oublié de la presse malienne, désormais un repère de la profession et la presse Malienne te pleurera éternellement.
Dors en paix Adam Thiam! Que le bon Dieu t’accueille dans son paradis céleste! Amen !
Adam, tu auras pleinement vécu avec ta plume.
Adieu, mon très cher et grand Adam!
Gaoussou Diarrah
Conseiller Technique au Cabinet du Premier ministre.