Dans une déclaration, elle demande aux enseignants de rentrer dans les classes et au Gouvernement de régler les doléances des enseignants afin de sauver l’avenir des enfants et au Gouvernement
24 heures, après la marche pacifique des enseignants grévistes pour réclamer au Gouvernement l’application de l’article 39 de leur statut général, la plateforme ‘’Kalanko Dron, a tenu le vendredi 24 janvier dernier après la prière sur l’esplanade de la Bourse du Travail, un meeting qui a regroupé plusieurs responsables des associations et regroupements membres de la plateforme dont la présidente, Mme Berthe Kadiatou Diarra. Objectif : appeler aux enseignants à la retenue afin de retourner en classe et au Gouvernement de régler les doléances des enseignants. Au cours de ce meeting la plateforme a fait une déclaration lue par Amara Sylla dont le contenu suit.
« Nous; Plateforme « Kalanko Dron»
Vu le niveau de dégradation de l’éducation nationale publique;
Vu les perturbations répétitives depuis plusieurs années dans le milieu scolaire;
Vu le niveau de dépravation des mœurs dû à la mauvaise qualité de l’éducation;
Vu le niveau de banditisme grandissant résultant du sentiment de désespoir des élèves qui voient aujourd’hui l’école comme un lieu de récréation et non un lieu de formation et d’apprentissage de savoir de tout genre;
Vu la baisse du niveau des élèves dû au non achèvement des programmes scolaires annuels à cause des grèves ;
Vu le blocage des négociations entre le gouvernement et les enseignants privant ainsi les élèves de leur droit;
Nous nous indignons sincèrement!
Nous plateforme « Kalanko Dron» rappelons que l’éducation est un droit constitutionnel,
Nous rappelons également que notre pays, le Mali, en signant la convention relative aux droits de l’enfant adoptée le 20/11/1989 par l’assemblée générale des Nations Unies, qui stipule en son article 28:
1-“Les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances”.
Conscients que l’avenir d’un pays repose sur ses enfants;
Conscients qu’il n’y a pas d’avenir pour ses enfants sans éducation de qualité et de quantité;
Conscients que l’éducation est une cause nationale que chaque parent doit s’y intéresser vaillamment.
Nous, plateforme « Kalanko Dron»
Sommes convaincus que les enseignants ne sont pas en grèves répétitives parce qu’ils n’aiment pas ce pays, le Mali, ou par ce qu’ils s’en fichent de l’avenir des enfants, mais par ce qu’ils ont des droits et qu’ils veulent que ces droits soient respectés.
Nous sommes convaincus également que le Gouvernement, malgré sa réticence et parfois des erreurs qu’il a pu commettre, qu’il est de bonne foi et pourra trouver, sincèrement une solution définitive, assidue et solide pour faciliter le règlement de cette crise.
Nous voulons, malgré les contraintes et les difficultés que traverse le pays, force doit rester à la loi et le Gouvernement qui est garant de cette loi, doit tout faire pour mettre chaque citoyen dans ses droits. Alors nous demandons au Gouvernement de reconnaitre et de faire son possible d’appliquer le droit des enseignants et discuter avec eux pour les mettre dans leurs droits sans préjudice sur le bon fonctionnement du pays.
Nous plateforme « Kalanko Dron» demandons aux enseignants, premiers piliers de la société et garants de la formation des meilleurs citoyens de demain, de rentrer dans les classes, afin de sauver l’avenir des enfants et du pays tout entier.
S’agissant de leurs droits, nous sommes prêts à les rejoindre et à nous battre pour qu’ils puissent être dans leurs droits, pleinement. Signalant qu’un jour de grève est un jour de plus dans la destruction de l’avenir des enfants, soulignant également que si les rappels sont possibles en matière d’argent, il est évident que le temps perdu par les élèves à cause des garants de leur avenir et l’avenir du Pays est irremplaçable.
Nous plateforme « Kalanko Dron» demandons enfin à tous les parents d’élèves de nous rejoindre, afin de sortir l’école malienne de ces crises répétitives qui plongent notre pays dans un futur incertain ».