GMM, GDCM, Les farines Lafia : Ces monopoles qui grèvent nos maigres budgets

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Le pain est certainement un élément  essentiel de notre alimentation après le mil et le riz. A la faveur des habitudes alimentaires venues d’ailleurs, la consommation du pain prend chaque jour un peu plus une place importante dans nos régimes alimentaires, dans les grandes villes comme dans les faubourgs, campagnes et villages.
La farine de blé constitue le produit de base dans la fabrication du pain. D’où notre intérêt à fieux faire comprendre certains enjeux liés au prix du sac de farine dans la structure des prix du pain et de différents produits alimentaires.
Tout d’abord, il faut attirer l’attention de l’opinion sur les difficultés que rencontrent les boulangers dans leur activité quotidienne.
La propriété des lieux et l’hygiène à toutes les étapes de la production doivent être une priorité absolue pour éviter les intoxications alimentaires. Aux différents lieux de vente,  dans le  transport des produits, l’observation stricte de l’hygiène doit se traduire par l’utilisation de bâches, de plastiques  biodégradables. Tout cela occasionne des dépenses incompressibles auxquelles s’ajoutent d’autres contraintes majeures. En effet, les boulangers, aujourd’hui,  gagnent difficilement leur vie  à cause  du prix élevé de la farine qui coûtait dernièrement quelque  16500 F CFA .
Le sac de 50 kg  coûte aujourd’hui  entre 21250 et  21500 F au prix d’en gros. Certes le Mali n’est pas un pays producteur de blé, mais des industries de transformation du blé en farine existent depuis fort longtemps.
GMM, les usines de GDCM, Les farines Lafia  constituent  à ce jour les 3 groupes qui détiennent quasiment le  monopole  de la farine au Mali. Ces entreprises fixent unilatéralement leur prix de monopole, tout en prenant bien soin de fermer aux structures commerciales l’accès aux licences d’importation d’autres farines étrangères, de loin beaucoup moins chères pourtant.
Raison pour laquelle l’Etat, à travers certaines structures compétentes, devra prendre ses responsabilités  et mettre  fin à ce qui n’est rien d’autre qu’une mafia agissant contre l’intérêt général.
Dans tous les cas, le débat est ouvert et chacun pourra y contribuer pour une meilleure protection des consommateurs contre le monopole de fait,  qui se répercute sur le prix du pain et son poids à la vente. Il est nécessaire voire indispensable que l’Etat  accorde plusieurs licences d’importation aux différents opérateurs économiques afin d’équilibrer le niveau de prix de la farine, et  par conséquent influer sur le prix du pain et son poids. C’est une telle initiative qui avait permis aussi d’éviter une augmentation excessive des prix du riz, du sucre notamment.
Quelle  structure  étatique  devrait assurer la fixation du prix à un niveau raisonnable pour le consommateur ? A l’état actuel des choses, il faut dire que la Direction nationale du commerce et de la concurrence n’a pas les compétences requises pour résoudre ce problème. Alors il  relève de la capacité technique des conseillers du ministre du commerce et de l’industrie à relever ce défi  majeur. Ce qui permettra, d’une part, d’assurer une concurrence loyale entre les producteurs de farine et les opérateurs économiques disposant d’une licence d’importation, et d’autre part, de faciliter la baisse du prix de farine. Toute chose ayant un impact certain sur le pouvoir  d’achat des  ménages  en  ces temps de crise généralisée,  de nature à améliorer le bien- être du citoyen et lui assurer une qualité saine .
Il faut souligner que la rigidité actuelle du prix peut  entraîner l’importance frauduleuse des farines dont les droits de production ne sont pas maîtrisés, et pousser certains boulangers,  peu scrupuleux ou fragilisés par les conséquences du système de monopole, à utiliser ces farines plus ou moins avariées. Au bout du compte, une telle situation va détériorer la santé des consommateurs, grever leurs dépenses en santé et fragiliser conséquemment l’économie nationale.
Une contribution de Mamadou DOUMBIA,
Financier et Opérateur économique  

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2 COMMENTAIRES

  1. Si on met la DNCC sur le coup, j’ignore si cela contribuera à diversifier les intervenants agro-industriels dans ce domaine. J’en doute. Par contre, cela fera à coup sûr fleurir la corruption et les passe-droits, tant cette structure est obsolète, inefficace et surtout très largement corrompue. Et au su de tous, ce qui est encore plus navrant.

  2. Doumbia, tu as raison. Les producteurs maliens de farine fixent à leur guise le prix de la farine au grand détriment de nos populations, des consommateurs.

    Le gouvernement doit nécessairement agir

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