Gestion classique de la crise énergétique au Mali : Que faut-il pour faire face à une crise énergétique nationale validée par la haute hiérarchie ?

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Après l’angoisse, c’est le calme, la tranquillité. Toute crise prend de l’ampleur avec les médias.

La crise de l’électricité au Mali, notamment à Bamako, a pris de l’ampleur avec les médias, notamment les réseaux sociaux. Cela peut provoquer d’autres situations et équations au sein des populations qu’il ne faut jamais négliger, surtout quand les efforts sont entrepris et en cours par les autorités en charge de la question. Face à de telles situations, nous ne devons plus raisonner en jours, ni en heures, mais en minutes. La capacité à résister de l’entreprise citée dans la crise fera la différence.

Loin de défendre quiconque, nous avons tous vécu et vivons tous les mêmes conséquences de la même mise hors tension du courant électrique. Cela ne date pas non plus d’aujourd’hui. La preuve, la problématique est toujours d’actualité chaque fois l’an révolu, février, mars, avril, mai, nous sommes dans sous la chaleur et dans l’obscurité à cause de l’insuffisance du courant électrique. Et chaque gouvernement qui a passé, chaque ministre qui a passé, chaque directeur général EDM-SA qui a passé, a fait de son mieux. Malgré tout la problématique demeure et touche toutes les populations maliennes et constitue une urgence sociale et économique.

L’administration étant une continuité, et malgré la différence de vision, depuis bientôt 2 ans de nouvelles orientations conformément à une gestion conjoncturelle et structurelle, allant au-delà de la seule énergie à base d’hydrocarbures, ont été initiées par un jeune ministre, pourtant novice dans la gestion gouvernementale, car venu tout droit du secteur privé, et à qui je tire chapeau pour son humilité, sa discrétion dans le travail, son intelligence de gouvernance et son sens de l’écoute. Tout cela par amour pour le pays, le souci de contribuer à la promotion de son contemporain, et pour le seul intérêt du Mali, afin de faciliter durablement l’accès de tous et de toutes à l’énergie dans le temps et dans l’espace et à faible coût (énergie hydroélectrique, bio-carburant, énergie solaire, énergie éolienne). Le changement et le développement peuvent prendre du temps souvent (5, 10, 20 ans) avant que les populations bénéficiaires ne commencent à sentir les retombées après ces années d’angoisses et de souffrances, et de mauvais souvenirs de réseaux vétustes et obsolètes d’il y a des décennies.

Nous souffrons Tous aujourd’hui de coupures intempestives de l’électricité, nous en souffrirons encore les jours et mois à venir à Bamako jusqu’à la mise en marche effective de la centrale de Sirakoro où les travaux d’installation sont toujours en cours et avancent bien. Pour le constater, il faut juste y faire un tour.

Cela dit, quand on veut faire du bien envers quelqu’un qui est dans le besoin , on est toujours pressé de la faire sans calcul. Pour cela, il est mieux de communiquer en assurant les populations à garder espoir face aux désagréments survenus. Ce pourrait être le cas avec l’annonce de la mise en marche de la centrale électrique de Sirakoro, où la réalisation d’un vieux rêve était désormais permise dans un bref délai. Quand l’Homme propose, c’est Dieu qui dispose.

Après toujours les moments difficiles, arrivent les bons moments avec les bonnes personnes et pour durer encore longtemps nous ont appris nos sages. Tel pourrait être le cas, il y a un semestre du jeune ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, qui annonçait avec bonheur et joie la fin des délestages et le début du calme et de la tranquillité des populations maliennes face à la pénurie de courant électrique, grâce aux 8 nouveaux groupes électrogènes acquis par l’Etat malien et ses partenaires financiers pour la centrale électrique de Sirakoro. Déjà en venant à la tête de ce département il y a moins de deux ans, le ministre Traoré s’était inscrit dans une vision durable en matière d’énergie, avec la prévention et l’anticipation dans la production, le transport, la distribution et la commercialisation de l’électricité. Et par-là, la construction d’infrastructures thermiques pour mettre fin à la période de pénurie, la relance de l’investissement dans l’énergie hydraulique, solaire et éolienne.

Tout changement profond et positif prend du temps pour la récolte de ses fruits. Les futures générations en pourraient être les vrais bénéficiaires de ces changements après des années de souffrance et de résilience. C’est pourquoi quand nous voulons un changement positif, nous devons également avoir de la patience dans la souffrance, surtout dans un pays qui traverse une situation particulière, sous embargo depuis janvier 2022. D’où un appel à la bonne compréhension des uns et des autres qui sont sans aucun doute dans leur droit. Cependant, personne n’aimerait voir son voisin, ses parents, des opérateurs économiques….être mis hors tension dans la distribution permanente et efficace de l’électricité.

Pour contribuer à atténuer la crise amplifiée par les médias, que doit faire EDM-SA pour soigner son image et assurer les abonnés, usagers et clients ?

Nous sommes à une époque où les nouvelles autorités transitoires veulent réduire la dépendance énergétique du Mali. Notre pays est riche en eau (énergie hydro-électrique), en soleil (énergie solaire) et en vent (énergie éolienne) qui ont beaucoup d’avantages et qui impactent positivement les populations.

Brièvement, la direction générale d’EDM-SA doit se doter d’un service de presse dans le but de répondre aux nombreuses accusations de la presse concernant les délestages, les perturbations, les maintenances sur les réseaux de distributions la production d’articles de presse de sensibilisation et de plaidoyer sur l’importance de la nationalisation d’EDM-SA, la souveraineté nationale en matière d’électricité, le développement du programme hydroélectrique, les énergies renouvelables. Elle doit initier, éditer et partager largement des brochures et autres supports de communication dans ce sens. Initier des rencontres régulières avec des élus politiques locaux par exemple informer et sensibiliser sur les occupations anarchiques et illégales des emprises de transports de courant haute, moyenne tensions, in fine procéder à la sensibilisation des populations et des abonnés d’EDM-SA. EDM-SA dans son système de communication doit avoir un porte-parole technique opérationnel, dont le rôle est de relayer la stratégie empruntée par l’entreprise pour apporter les solutions appropriées face à la crise à gérer.

Parfois, les coupures intempestives, délestages sont dues aux aléas climatiques. D’où l’importance pour la direction EDM-SA de travailler constamment en partenariat avec les services de la Météo pour informer et sensibiliser en amont les populations des impacts négatifs climatiques sur la qualité des services électriques notamment signaler les vents violents, les grosses pluies, les inondations, les fortes consommations imprévues.

Toujours pour mieux informer et sensibiliser avec efficience, le grand public, et le public intermédiaire dont la presse et les communicateurs….sur les innovations intervenues pour prévenir la période de crise de délestages ou perturbations classiques. Par exemple, il faut en amont expliquer aux clients et abonnés le fonctionnement du réseau d’alimentation d’EM-SA. Expliquer aux abonnés et clients qu’est-ce qu’un délestage, il est causé par quoi et quand, il intervient comment et quand. Qu’est-ce qu’une mise hors tension, comment elle survient. Qu’est-ce qu’une perturbation dans la fourniture d’électricité au niveau des lignes de transport urbain. Que veut dire maintenance, des fréquences. Que veut dire ligne de transport de haute tension, moyenne tension, basse tension et leur utilité et leurs dangers.

Qu’est qu’EDM-SA (agents) est en train de faire pour réduire les cas de délestages, perturbations, notamment les dépannages et les maintenances sur les réseaux de distribution et de conversion. Comment mettre en rapport un agent de dépannage et un client ou abonné au besoin pour mieux expliquer une panne d’électricité par exemple la rotation en cas de mise hors tension d’une ligne de transport haute tension.

Quand l’opinion publique est judicieusement faite en termes de communication sur les activités menées par EDM-SA à chaque période de l’année, notamment les périodes de canicules et de décrue, EDM-SA, dans son rôle de distributeur unique d’électricité, évitera la colère et l’angoisse permanente de ses clients et abonnés et usagers.

Il faut expliquer largement et efficacement au public les causes réelles des pannes d’électricité de ces dernières années. Quels ont été les dégâts (matériels et financiers) causés par ces pannes, notamment la vétusté du réseau, les contrats de réalisation d’infrastructures. Expliquer largement aux populations et leur faire comprendre la politique d’EDM-SA en matière de gestion des crises (conjoncturelle et structurelle). Informer en détails sur les moyens matériels et humains dont elle dispose pour faire face aux différentes crises. D’un point de vue technique, la priorité est de maintenir l’équilibre production-consommation. Expliquer pourquoi les centrales de production doivent adapter leur rendement et les infrastructures du réseau disposent de mesures de sauvegarde comme des baisses de fréquence pour ne pas trop solliciter la production ou des délestages automatiques de tranches de clientèle pour éviter la surcharge et donc le déclenchement des lignes. Il faudra assurer les populations sur les perspectives à court, moyen et long termes de la nécessité de mise en place des moyens de production et un réseau de transport et de distribution performants, et avec autonomie et souveraineté totales d’EDM-SA. EDM-SA doit soutenir également sa communication sur les travaux qu’elle entreprend, afin d’offrir aux clients, abonnés, usagers et à l’ensemble des populations maliennes un réseau électrique fiable.

Après les angoisses des décennies, arriveront le calme et la tranquillité pour la joie et le bonheur des futures générations.

Contribution volontaire de Mamadou Camara dit Madou’s

 

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