Gestion calamiteuse de la crise du Nord du Mali et de la lutte contre le terrorisme dans le sahel : Et si on avait écouté le visionnaire ATT en 2012 ?

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Une vue aérienne de Gao, dans le nord du Mali
Une vue aérienne de Gao, dans le nord du Mali. (image d'archives) © Pascal Guyot / AFP

« Je suis à la retraite, mais Officier Général. J’ai passé par l’école de guerre… et par les académies soviétiques. Je sais de quoi je parle. Lorsque les politiques me parlent, je les écoute ; lorsque les diplomates me parlent, je comprends ; lorsque les militaires me développent leurs manœuvres, je les comprends. Je pense que le Mali jusque là a fait essentiellement de se défendre et protéger ses populations. Nous n’avons pas voulu nous entrainer dans une guerre que les autres veulent, parce que nous ne la voulons pas. Ceux qui pensent que je vais agir en militaire, ils se trompent. Je vais agir en Président de la République, parce que  je suis le Président de tous les maliens, de tous les Touareg, de tous les Peulhs, de tous  ceux qui sont dans la République… Ce n’est pas mon sens militaire  qui me commande. C’est mon sens de patriote, c’est mon sens plutôt d’homme d’Etat, d’homme lucide qui me commande. Je ne peux pas écouter le bruit de ville, de gens qui ne savent pas de quoi ils parlent et pensent  qu’il n’y a qu’à faire la guerre. Non je ne ferai pas de guerre. Nous devons plutôt tout faire pour que la paix revienne au Mali. Le problème du Nord dure cinquante (50) ans puisque nos pères l’ont géré, nos ainés l’ont géré, nous aussi, nous le gérons, nos cadets et nos fils vont continuer à le gérer. Ce n’est pas un problème qui va finir demain. Les rebelles du Mnla sont de connivence avec Aqmi, une menace internationale  venue d’ailleurs, qui a des ramifications plus lointaines que l’on ne croit. Nous pensons qu’Aqmi, pour le combattre, il faut se munir de tous les moyens suffisants, pas seulement militaires. La guerre contre le terrorisme, n’est pas seulement militaire, c’est un problème de développement, de sécurité, de défense. Depuis 2006, j’ai demandé une conférence des Chefs d’Etat, je ne suis pas parvenu à l’avoir. C’était pour que  nous dégagions une vision ; nous avions perdu six ans pour que cette rencontre puisse voir jour, en vain ! Aqmi est transfrontalier, donc, la réponse doit être transfrontalière. Il faut aller tous ensemble, occuper toute la bande avec nos armées, aller avec un programme de cinq ans, créer une cohabitation qui ne sera pas profitable à Aqmi. Prenons tout le désert, un seul pays ne peut n’a pas les moyens de combattre ces gens-là parce qu’ils auront toujours le repli tactique d’aller dans un pays voisin parce que là où ils mangent à midi, ils ne déjeunent pas, là où ils dinent, ils ne dorment pas, ils sont e, constant mouvement  de frontière en frontière. Il faut dans ce cas, tous b ensemble nous les bloquons. Le Mali est partisan ».  Aujourd’hui les pays de la sous-région qui se croyaient à l’abri sont affectés en témoigne les multiples attentats qui se succèdent au Burkina Faso au Sénégal, au Tchad, au Cameroun etc.

Avec SB

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