Sous l’œil mythique des Askia murés dans leurs tombeaux
Un bolide flanqué de couleurs trompeuses et traitresses,
Sorti de nulle part, fonce, défonce et se dégonfle avec fracas,
En mille morceaux, il fait quartier du Quartier général des futurs patrouilleurs
Sous l’œil non vigilent de :
-Bagan guèna (1) (Barkhane) qui n’a rien vu venir
-Mounoumounou masa (2) (Minusma) qui avait l’œil ailleurs
-Fantan ni (3) (FAMas) qui n’avait plus d’œil pour voir ça…
Et pourtant Hama, toi et tes braves compagnons, Jeunes Patriotes de la Cité millénaire,
Sans poudre, sans canon, ni radar, en veilleurs de nos jours et de nos nuits sous l’occupation
Hideuse il y a quatre saisons de pluie, avez réussi à mettre fin aux méfaits de ces fous d’Allah
Voilà qu’aujourd’hui, nos cœurs sont à nouveau meurtris, nos corps en mille morceaux
Rouges, blancs et noirs écartelés, nos foyers endeuillés par la faute de ces chercheurs d’aiguille
Qui ont leurs pieds cachant l’aiguille que l’on ne retrouvera pas!
Et si les patrouilleurs avaient commencé leurs affaires, là où l’on a trébuché dans les grottes
ATaïkarene, à Teguehrar, à Tawardé, nids séparatistes et ingrats, l’on ne serait pas tombé Sur les Tombeaux des Askia !
Aurait-on désarmé au plus tôt ces colporteurs de la mort, résolutions Onusiennes visées,
Qu’à l’hypocrisie et le faux-fuyant ne tiennent, Kankélétigui et sa légion auraient établi
Leur QG depuis belle lurette dans l’Adrar, au grand déplaisir des narco-jihado-terroristes!
Ô! GAO, la Résistante!
Ô! GAO, la Martyre!
GAO vivra, GAO vaincra!
(1) Bagan guèna : berger en ballade
(2) Mounoumounoumasa : tourneur en rond
(3) Fantan ni : pauvre d’enfants (contraire de fama : Forces armées du Mali)
Maître Ibrahim BERTHE
Ancien Député – Chronique de janvier 2017