Les fuites de sujets au Diplôme d’études fondamentales et au Baccalauréat sont au cœur de tous les débats au Mali et sont diversement appréciées sans aucune remise en cause personnelle.
Cet évènement malencontreux, au lieu d’être une interpellation collective, apparait désormais comme l’une des plus grandes transgressions de l’année 2014. Même si le mal n’est devenu pernicieux qu’à cette date, il n’en demeure pas moins vrai que cette pratique était déjà légion dans notre pays, au nez et à la barbe de tous et dans un mutisme généralisé.
En effet, sans donner une quelconque légitimité aux fuites de sujets au DEF et au Bac, force est de constater qu’elles ne sont malheureusement que la conséquence logique des maux qui gangrènent notre système éducatif, depuis des lustres.
Le mal est là et il est même connu de tous. Au lieu de tenter de jeter l’anathème sur telle ou telle personne, l’humilité voudrait que l’on reconnaisse qu’on est tous comptables, d’une façon ou d’une autre de la complaisance qui fait loi dans nos écoles.
Les fuites de sujets sont d’abord enregistrées au bénéfice des rejetons des cadres du ministère de l’Education nationale avant de s’étendre aux enfants de parents prêts à hypothéquer l’avenir de leur fils avec espèces sonnantes et trébuchantes.
Les apprenants n’ont plus besoin d’efforts pour persévérer dans les études.
Des parents se soucient très peu du niveau de connaissance de leurs enfants.
Le pays regorge d’énormes écoles huppées au niveau desquelles la complaisance fait loi. Les enseignants hybrides sont presque légion dans tous les ordres d’enseignement. L’engagement des premiers responsables de l’Education ne représente plus un sacerdoce.
Pour donc le bonheur de notre système éducatif, il est impérieux de dispenser certaines nominations du classique principe du retour de l’ascenseur politique où chaque ministre tient à placer ses camarades dans les académies et dans les centres d’animation pédagogique, sans que ceux-ci aient souci de porter l’éducation à des proportions espérées.
Nous devons sortir des procès futiles pour nous attaquer à la racine du mal afin d’éviter le naufrage de l’école.
Pour gagner ce pari, nous devons faire de l’espace scolaire et universitaire un créneau d’expérimentation de la lutte contre la fraude, la corruption, le favoritisme…Aussi, faudra-t-il veiller à ce que soient nommées à la tête du ministère de l’Education nationale et du Centre national des examens et concours, des personnes intègres ne se réclamant d’aucune formation politique.
Enfin, nous invitons toutes les Maliennes et tous les Maliens à exempter l’école de la pratique politique sous toutes ses formes.
Mohamed Salia
Président du CNJ-Mali
Il faut éviter de fuir vos responsabilités, et de reconnaitre que devant cette situation désastreuse seuls les responsables en charge de la gestion de l’éducation nationale doivent répondre pas quelqu’un d’autre. C’est parce qu’on a eu confiance en eux pour bien gérer l’école malienne qu’ils sont nommes a ce poste.
Que l’on cesse de nous dire que depuis longtemps c’est comme ca c’est comme ci. Non, non et non.
S’ils ne peuvent pas assainir l’école malienne qu’ils s’en aillent en démissionnant purement et simplement.
ILS SONT LES VRAIS RESPONSABLES DE CE GACHI.
MOHAMED SALIA, TU ES FINALEMENT DEVENU UN DÉFENSEUR DE IBK ET DE SON GOUVERNEMENT.
CELA SE COMPREND PARCE QUE TOI ET CAMARA VOS FEMMES SONT DES SŒURS QUI SONT DES FILLES DE L’EX AMBASSADEUR, LE VIEUX OMRANY.
Votre analyse est pertinente mais ne situe pas les responsabilités.
Quand on remplace des DCAP à deux mois du DEF et tous les cadres du Centre des examens, il fallait s’attendre à cette catastrophe. Tous les cadres expérimentés de l’Education savaient à l’avance ce qui allait se passer.
Le dispositif des examens est connu et il est facile de situer les responsabilités quand il y a fuite. Le directeur du Centre est un bouc émissaire mais, on l’ignore, il n’est nullement associé au choix des sujets et à leur transmission dans les centres d’examen. L’organisation des examens concerne quatre principaux acteurs: le Centres des Examens pour la logistique, l’Inspection pour le choix et la confidentialité des sujets, l’Académie pour l’opérationnalité et les collectivités pour le paiement des frais liés aux examens, surveillance, correction et secrétariat.
Dans tous les cas, la solution au problème de la fraude aux examens est pédagogique et non policière. Ces solutions existent.
A COULIBALY
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