Franc CFA : Un systĂšme de pillage des ressources et capitaux des pays africains par la France

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Réunion de Yaoundé : l'avenir du CFA en question
Des coupures de billets de CFA

Le Franc CFA, le franc des colonies françaises d’Afrique qui deviendra plus tard le Franc de la communautĂ© française d’Afrique en 1958, est un systĂšme monĂ©taire, financier et Ă©conomique colonialiste ayant survĂ©cu Ă  la dĂ©colonisation. Analyse.

 

Le Franc CFA a Ă©tĂ© crĂ©Ă© le 25 dĂ©cembre 1945 par la France selon l’article 3 du dĂ©cret n° 45-0136 publiĂ© au Journal Officiel français du 26 dĂ©cembre 1945.  Ce dĂ©cret a Ă©tĂ© signĂ© par Charles de Gaulle en sa qualitĂ© de PrĂ©sident du Gouvernement Provisoire, le Ministre des finances RenĂ© PLEVEN et par le ministre des colonies Jacques Soustelle.

La constitutionnalitĂ© de la monnaie sur le plan constitutionnel battre monnaie est un droit rĂ©galien qui relĂšve de la compĂ©tence exclusive du peuple souverain. Cette constitutionalitĂ© de la monnaie n’est respectĂ© dans aucun pays africain de la zone du franc.

Par exemple, la Constitution de la RĂ©publique FĂ©dĂ©rale Islamique des Îles Comores affirme : « RelĂšve de la compĂ©tence exclusive du peuple la matiĂšre suivante : Monnaie …».

Dans toutes les constitutions nationales des quinze pays membres de la zone franc affirment unanimement que seule la loi votĂ©e par le Parlement « dĂ©termine le rĂ©gime d’Ă©mission de la monnaie ».

La constitution du Mali, dans son TITRE VI et ARTICLE 70 stipule que « La Loi fixe les rĂšgles concernant : Le rĂ©gime d’Ă©mission de la monnaie, l’assiette, le taux et les modalitĂ©s de recouvrement des impĂŽts »

Titre II, Article 9 de la Constitution des Comores.

Voir par exemple le Titre V article 71, de la constitution ivoirienne.

Le CAS de la France qui a optĂ© pour l’euro le 07 fĂ©vrier 1992 : Signature du TraitĂ© sur l’Union EuropĂ©enne Ă  Maastricht (Pays-Bas).

20 septembre 1992, approbation en France par référendum, à une courte majorité, du Traité de Maastricht.

Le GĂ©nĂ©ral De Gaulle est le pĂšre du Franc CFA. L’anti constitutionnalitĂ© du franc CFA va dĂ©terminĂ©e la composition des Conseils d’Administration des Banques centrales africaines. Les Banques Centrales africaines sont administrĂ©es chacune par un Conseil d’administration, C.A, comprenant :

  • Pour la BEAC, Banque des Ă©tats de l’Afrique centrale : 13 Administrateurs dont trois pour la RĂ©publique Française.
  • Pour la B.C.C., Banque centrale des Comores : 8 administrateurs dont quatre Français, dĂ©signĂ©s pour un mandat de quatre ans renouvelable.

Pour la BCEAO, Banque centrale des Ă©tats de l’Afrique de l’Ouest : 16 Administrateurs, soit deux par pays « participant Ă  la gestion de la Banque ».

A ceux-ci s’ajoutent pour la reprĂ©sentation de la France « deux administrateurs dĂ©signĂ©s par le gouvernement français », qui « participent au C.A. de la BCEAO, dans les mĂȘmes conditions et avec les mĂȘmes attributions que les Administrateurs dĂ©signĂ©s par les Etats Membres de l’Union Ă©conomique et monĂ©taire de l’Ouest africaine ».

Cf. Article 3 des statuts de la BEAC, Article 34, Titre III de l’Accord de CoopĂ©ration monĂ©taire entre la RĂ©publique Française et la RĂ©publique FĂ©dĂ©rale Islamique de Comores.

Article 49 des statuts de la BCEAO.

Article 10 de l’Accord de CoopĂ©ration entre la France et les pays africains de l’UEMOA, 1973.

Le droit de vĂ©to statutaire de la France. Dans les Comores, le C.A. « dĂ©libĂšre valablement lorsque au moins six de ses membres sont prĂ©sents ou reprĂ©sentĂ©s. Les dĂ©libĂ©rations doivent ĂȘtre adoptĂ©es par 5 au moins des membres prĂ©sents ou reprĂ©sentĂ©s ».

Le C.A. de la BEAC « dĂ©libĂšre valablement lorsque au moins un administrateur par Etat membre et un Administrateur Français sont prĂ©sents ou reprĂ©sentĂ©s ». Le droit de veto français s’exerce Ă©galement lors de la nomination du Gouverneur de la BEAC. Car, « le Gouverneur est nommĂ© Ă  l’unanimitĂ© par le C.A., sur proposition du gouvernement gabonais aprĂšs agrĂ©ment des autres Gouvernements des États membres et de la France ».

La BCEAO indique que les modifications de ses propres statuts et les autres dĂ©cisions capitales comme par exemple la crĂ©ation monĂ©taire « doivent recueillir l’unanimitĂ© des membres de C.A. ». En effet, « la BCEAO a le privilĂšge exclusif d’Ă©mettre des signes monĂ©taires, billets et monnaies mĂ©talliques ayant cours lĂ©gal et pouvoir libĂ©ratoire dans les Etats membres de l’Union MonĂ©taire Ouest Africaine ». Par ailleurs, «  sur proposition du Conseil d’Administration de la Banque Centrale, le Conseil des Ministres de l’Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest africaine statue sur la crĂ©ation et l’Ă©mission des billets et monnaies mĂ©talliques….. »

Statuts de la BCC des Comores, Titre III, Article 38.

Statuts de la Convention de coopération monétaire entre les pays de la BEAC et la France, Article 38.

Article 43 de la BEAC.

Statuts de la BCEAO, articles  6, 7 et 51.

La zone franc est une institution monétaire, financiÚre et économique dont le noyau central est la France.

Les pays africains de la zone franc, PAZF, utilisant le FCFA sont repartis dans deux sous-ensembles économiques :

UEMOA, Union Ă©conomique monĂ©taire de l’ouest africaine : BENIN, BURKINA FASSO, COTE D’IVOIRE, GUINEE BISSAU, MALI, NIGER, SENEGAL, TOGO.

CEMAC, CommunautĂ© Ă©conomique et monĂ©taire de l’Afrique centrale : CAMEROUN, CENTRAFRIQUE, CONGO BRAZZAVILLE, GABON, GUINEE EQUATORIALE, TCHAD.

A ces deux entitĂ©s s’ajoutes les Comores.

 

Le FCFA repose sur quatre grands principes qui sont les suivants :

  • La centralisation des rĂ©serves de change des pays africains au trĂ©sor français. Ce principe dĂ©stabilise l’économie des pays africains. Ils sont spoliĂ©s ainsi de la moitiĂ© de leurs recettes ce qui les entraine dans des situations Ă©conomique et sociales dramatiques d’autant plus que l’ex puissance colonisatrice les impose Ă  travers le FMI une rigueur budgĂ©taire c’est-Ă -dire une baisse considĂ©rable des dĂ©penses publiques.
  • La fixitĂ© de la paritĂ© CFA / euro. L’arrimage du CFA Ă  l’euro aurait dĂ» aboutir Ă  la disparition du pouvoir tutĂ©laire de la France mais cette « entorse monĂ©taire » a Ă©tĂ© acceptĂ©e dans le mutisme des autres pays de l’Union europĂ©enne.
  • La libre convertibilitĂ© du CFA Ă  l’euro
  • La libre circulation des capitaux entre la France et les pays africains de la zone franc. Ce principe permet Ă©videmment la fuite des capitaux de l’Afrique vers la France. Cependant, la France contrĂŽle et limite les transferts d’argent des migrants sur son sol vers leurs pays d’origine.

A ces grands principes, il faudrait noter la participation de la France aux instances de direction des banques centrales africaines et des Comores et possédant ainsi un droit de veto sur toutes les décisions.

A travers ces principes de servitudes, la France a une influence considérable sur les politiques et les économies africaines aboutissant à une entrave manifeste de leurs souverainetés et leurs possibilités de développement.

L’appauvrissement des Africains par l’arrimage du CFA Ă  l’euro est la consĂ©quence de la surĂ©valuation du franc CFA. La fixitĂ© du CFA par rapport Ă  l’euro (1€ = 656 FCFA) appauvrit les exportateurs africains deux fois au moins.

PremiÚrement, les Africains devenus moins compétitifs à cause du FCFA surévalué perdent des parts significatives de leurs marchés étrangers au profit de leurs concurrents mondiaux.

DeuxiĂšmement, les Africains perdent beaucoup d’argent lorsque leurs recettes d’exportation sont converties en euros.

Par exemple, si leur recette d’exportation est de 1.500 000 000 de dollars Ă©quivalent Ă  1 500 000 000 d’euros, si un euro est Ă©gal Ă  un dollar. Par contre, cette mĂȘme recette d’exportation se rĂ©duit Ă  1 000 000 000 d’euros. Lorsque l’euro s’apprĂ©cie et s’Ă©change Ă  1,5 dollar. On constate ici une perte de change sĂ©rieuse des Africains de 500 000 000 de dollars correspondant Ă  262 milliards de francs CFA. Cela veut dire que si demain 1€ = 2 $US, les revenus d’exportation des Africains seront amputĂ©s automatiquement de leur moitiĂ©.

L’autonomisation de la dette extĂ©rieure des PAZF (pays africains de la zone franc) par la fixitĂ© de paritĂ©. Au cas oĂč l’euro est plus faible que le dollar, la dette africaine en dollars augmente mĂ©caniquement et en toute autonomie, sans un emprunt supplĂ©mentaire contractĂ© par l’Afrique. On dit que la dette africaine s’autonomise. Les Pays de la zone franc sont donc perdants avec un euro plus faible que le dollar.

Exemple: Soit une dette africaine de 100 milliards de dollars

  1. a) Si 1$ = 1€, alors 100 milliards de dollars de dette = 100 milliards d’euros
  2. b) Mais si 1$= 1,25 euro ou si 1euro =0,80 dollar, alors la dette africaine devient 125milliards d’euros car on aura 100 milliards de dollars *1,25 euros =125 milliards d’euros à payer par l’Afrique.

Le fonctionnement des « comptes d’opĂ©rations »: L’origine nazie des comptes d’opĂ©rations est indiscutable et peut ĂȘtre confirmĂ© par tout Ă©conomiste sĂ©rieux.  En vertu d’un accord intervenu en 1940, la France supportait les charges des exportations industrielles ou commerciales faites Ă  destination de l’Allemagne. En contrepartie, elle avait un crĂ©dit en Allemagne en marks. Ce crĂ©dit, elle ne pouvait en disposer que pour les paiements Ă  faire en Allemagne, donc des charges supplĂ©mentaires pour sa trĂ©sorerie.

La convention entre la France et l’Afrique de la zone franc stipule que : « Les Etats membres conviennent de mettre en commun leurs avoirs extĂ©rieurs dans un fonds de rĂ©serves de change. Ces rĂ©serves feront l’objet d’un dĂ©pĂŽt auprĂšs du TrĂ©sor Français dans un compte courant dĂ©nommĂ© compte d’opĂ©rations. » Et « la banque versera au compte d’opĂ©rations les disponibilitĂ©s qu’elle pourra se constituer en dehors de sa zone d’émission». En contrepartie du respect rigoureux de ce principe (de centralisation des rĂ©serves de change Ă  Paris) par les Africains, le TrĂ©sor Français s’engage Ă  fournir toutes les sommes dont les Banques centrales africaines peuvent avoir besoin, aussi bien pour leurs rĂšglements Ă  l’intĂ©rieur de la zone que pour leurs paiements extĂ©rieurs en devises.

« Le compte d’opĂ©rations peut devenir dĂ©biteur sans qu’aucune limite ne soit assignĂ©e Ă  ce dĂ©couvert. Lorsque le solde est dĂ©biteur, le TrĂ©sor Français perçoit des intĂ©rĂȘts » payĂ©s par les Africains. Dans le cas contraire, c’est-Ă -dire lorsque le solde du compte d’opĂ©rations est crĂ©diteur, le TrĂ©sor Français verse des intĂ©rĂȘts aux Africains.  Article 11 de la convention de coopĂ©ration monĂ©taire entre la France et les Etats membres de la B.E.A.C., 13 Mars 1973. Article 2 de la convention de compte d’opĂ©rations entre la France et les pays africains de la zone franc (les PAZF).

De 1945 à 1973, quand les Africains exportaient par exemple les matiÚres premiÚres pour 100 milliards de dollars, ils déposaient tous les 100 milliards de dollars auprÚs Trésor français.

De 1973 jusqu’en 2005, s’ils exportaient pour 100 milliards de dollars, les Africains Ă©taient obligĂ©s de dĂ©poser 65 milliards au TrĂ©sor français dans le fameux compte d’opĂ©rations, soit 65%.

Depuis le 20 septembre 2005, on est passĂ© Ă  50% pour l’Afrique de l’Ouest et 60% pour l’Afrique centrale.

Ce qui veut dire que si les Africains exportent Ă  hauteur de 100 milliards de dollars ou d’Euros, de Yuans, etc. ils sont tenus de dĂ©poser 50 milliards en France. Et lorsqu’un acteur quelconque vient acheter les matiĂšres premiĂšres africaines, il les paye en dollars. Pour l’Afrique centrale, 60% de ces dollars sont purement et simplement rĂ©cupĂ©rĂ©s par la Banque de France, et seulement 40% descendent en Afrique. Pour l’Afrique de l’Ouest c’est 50% (la Banque de France prend 50%) et 50% descendent en Afrique.

La France Ă©crit alors dans les comptes d’opĂ©rations des pays africains qu’ils ont l’Ă©quivalent des 60%  ou 50%, selon le cas, de crĂ©dit en plus.

Officiellement la France retient cet argent pour garantir le taux de change Fixe 1€=655,957 Fcfa. D’abord on nous dit que le taux est Fixe, ensuite on apprend qu’en rĂ©alitĂ© ça ne l’est pas. Les consĂ©quences majeures : La France dit aux Africains d’exporter les matiĂšres premiĂšres dont elle a besoin pour 100 millions d’euros par exemple. Lorsque les Africains de la zone franc ont exportĂ©, au lieu de les payer, la France prend son stylo et Ă©crit un signe PLUS dans le compte d’opĂ©ration. Elle ne dĂ©bourse aucune devise.

C’est pour cela que le Professeur Nicolas Agbonhou dit : « le FCFA, c’est comme si quelqu’un possĂšde votre portefeuille dans sa poche ».

Or si ce sont les NigĂ©rians ou les GhanĂ©ens qui exportent vers la France, la France est obligĂ©e de sortir 100 millions d’euros des coffres forts de la Banque de France pour les payer. La France se sert du dĂ©pĂŽt censitaire des africains pour combler son dĂ©ficit budgĂ©taire ou amortir sa dette, assurer le fonctionnement de sa diplomatie, payer les chĂŽmeurs français, faire de l’assistance sociale, rectifier sa ligne budgĂ©taire.

Si un dirigeant de la zone CFA n’obĂ©it plus aux ordres de la France, elle bloque ses rĂ©serves de devises en fermant les banques et cela pousse la population Ă  se rebeller contre le dirigeant.

Plusieurs changements de rĂ©gimes en Afrique ont Ă©tĂ© fomentĂ©s dans cette stratĂ©gie de la France : « tous ceux qui sont pas avec moi sont mes ennemis et doivent ĂȘtre traitĂ©s comme tels ».

Par ce principe, il y a donc actuellement environ 9500 milliards de francs CFA venant de la BCEAO et la BEAC stockĂ©s au TrĂ©sor public, soit plus de 14 milliards d’euros.

Rien que pour l’annĂ©e 2015, la BCEAO et la BEAC ont Ă©tĂ© contraintes de confier au trĂ©sor français 50% de leurs rĂ©serves, soit 6700 milliards de francs Cfa pour ne recevoir en rĂ©munĂ©ration que 45 milliards en intĂ©rĂȘts, soit 0,70% de rendement du fait que nos banques centrales prĂȘtent au TrĂ©sor français Ă  un taux nĂ©gatif de – 0,25%. Pire, le montant de l’Aide Publique au DĂ©veloppement est dĂ©duit de la part d’intĂ©rĂȘts versĂ©e aux banques centrales.

Au niveau de la BEAC, les Etats d’Afrique centrale auront empochĂ© quelques 21,2 milliards de Fcfa d’intĂ©rĂȘts payĂ©s par le TrĂ©sor public français pour avoir dĂ©posĂ© dans le fameux compte d’opĂ©ration quelque 3281 milliards Ă  fin 2015 et 3702 milliards de Fcfa Ă  fin 2014, soit une moyenne de 3491,5. LĂ  Ă©galement le taux de rendement moyen n’est que 0,60%.

Le problĂšme est que pendant ce mĂȘme temps, les Etats africains empruntent Ă  des taux exorbitants.

Le vendredi 29 juillet 2016, la CĂŽte d’Ivoire a levĂ© sur le marchĂ© ouest-africain quelques 120 milliards de Fcfa au taux moyen pondĂ©rĂ© de 3,25%. (Il s’agit lĂ  d’un excellent taux d’intĂ©rĂȘt dans la sous-rĂ©gion oĂč la CĂŽte d’Ivoire possĂšde la meilleure notation des « Maitres », le FMI et la Banque mondiale).

D’autres pays, comme le BĂ©nin ou le Togo, n’ont pas cette chance. RĂ©cemment, le BĂ©nin a empruntĂ©, sous forme d’émission obligataire, la somme de 35 milliards au taux de 5,28%. La derniĂšre sortie du Togo sur le marchĂ© international a Ă©tĂ© faite au taux de 6,5%.

Ainsi, d’aprĂšs les Ă©tats de synthĂšse de la BCEAO au 31 dĂ©cembre 2015, le financement de l’Etat français par les Ă©conomies des huit pays de l’UEMOA (Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest africaine) est de 3405 milliards de FCFA Ă  fin 2015, contre 3097 milliards en 2014, soit l’équivalent de prĂšs de la moitiĂ© du PIB sĂ©nĂ©galais.

La France utilise les intĂ©rĂȘts financiers africains pour endetter les Africains.

Exemple : 12 000 milliards placĂ©s Ă  3% rapportent : 3,6 millions d’intĂ©rĂȘts que la France prĂȘte aux Africains en partie ou en totalitĂ© au taux supĂ©rieur Ă  5%.

Les stocks d’or africains dĂ©posĂ©s Ă  la Banque de France, les comptes d’opĂ©rations, dĂ©pouillent les Africains pour couvrir la garantie du FRANC CFA. Car « la couverture du Franc CFA est assurĂ©e par l’ensemble des devises et de l’or centralisĂ© par le pool commun Ă  la zone franc ».

Par exemple, le stock d’or africain de la BCEAO dĂ©tenu Ă  la Banque centrale de la France, au 31 dĂ©cembre 2001, a Ă©tĂ© estimĂ© Ă  206,528 milliards de francs CFA, Bulletin de la BCEAC, n° 7 aoĂ»t-sept 1966 P. 488, Rapport sur le ContrĂŽle des Etats Financiers de la BCEAO Exercice Clos le 31/12/2001.

Les faits démontrent rigoureusement que ce principe de libre transférabilité des capitaux dépouille, en toute impunité, les Pays africains de la zone franc, PAZF, de gigantesques ressources financiÚres dont ils ont un besoin vital pour construire leurs économies et développer leurs pays. Et cette émigration énorme des F CFA oblige aussi les Banques Centrales africaines à gaspiller leurs réserves de change dans le rachat de leur propre monnaie.

Par exemple, « pour les six premiers mois de 1993, les rachats par la BCEAO des billets de son Ă©mission se sont Ă©levĂ©s Ă  162,1 milliards contre 106 milliards un an plus tĂŽt. ». Cf. BCEAO, Direction centrale des Etudes et de la PrĂ©vision, 17 AoĂ»t 1993, Pour la seule CĂŽte d’Ivoire, dans la mĂȘme pĂ©riode, les rachats des billets F CFA s’estimaient Ă  « 48,6 milliards contre 30,6 milliards », un an plus tĂŽt.  Ibid Le gaspillage des devises africaines avec le rachat des CFA par les Africains eux-mĂȘmes.

 

A qui profite le franc CFA ?

 

C’est un secret de polichinelle, le franc CFA profite avant tout Ă  l’ancienne puissance coloniale et une Ă©lite nocive de dirigeants africains du continent noir.

Jacques CHIRAC avoue ce qui suit : « On oublie seulement une chose: c’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient prĂ©cisĂ©ment de l’exploitation depuis des siĂšcles de l’Afrique, pas uniquement, mais beaucoup vient de l’exploitation de l’Afrique ! Alors il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de gĂ©nĂ©rositĂ©, mais de bon sens, de justice pour rendre aux Africains, 
ce qu’on leur a pris. D’autant que c’est nĂ©cessaire si l’on veut Ă©viter les pires convulsions ou les difficultĂ©s avec les consĂ©quences politiques que cela comporte dans le proche avenir ».

Propos colonialiste de Nicolas sarkozy

« La France ne peut pas permettre que les anciennes colonies créent leur propre monnaie pour avoir le contrÎle total sur leurs banques centrales. Si cela se produit, ce sera une catastrophe pour le Trésor public qui pourra entrainer la France au rang de 20 Úme puissance économique mondiale.

Pas question de laisser les colonies françaises d’Afrique avoir leur propre monnaie ».

Edouard Balladur

Propos tenu par Edouard Balladur lors de la dévaluation unilatérale du FCFA décidée par la France en 1994 :

« La monnaie n’est pas un sujet technique mais politique qui touche Ă  l’indĂ©pendance et la souverainetĂ© des nations ».

 

 

Peut-on quitter la zone Franc unilatéralement ?

 

– « Article 13 – A la demande de tout État signataire du prĂ©sent Accord qui estimerait que l’Ă©volution du rĂ©gime dĂ©fini par cet Accord compromet ou risque de compromettre substantiellement ses intĂ©rĂȘts, les États signataires se concerteraient sans dĂ©lai afin de dĂ©cider des mesures appropriĂ©es. Si aucune dĂ©cision ne pouvait ĂȘtre arrĂȘtĂ©e en commun, le prĂ©sent Accord pourrait ĂȘtre dĂ©noncĂ© par tout signataire. En cas de dĂ©nonciation par un État membre de l’Union, le prĂ©sent Accord demeure en vigueur entre les autres États signataires ».

Il est donc possible juridiquement d’abandonner unilatĂ©ralement le Franc cfa comme l’ont fait le Maroc (en 1957), la Tunisie (en 1958), l’AlgĂ©rie (en 1963), le Mali (en 1962), la Mauritanie (en 1975) et tant d’autres pays qui ont aujourd’hui d’excellents rapports avec la mĂȘme France, le Laos, le Vietnam, le Cambodge.

 

Accord de coopĂ©ration entre la RĂ©publique Française et les RĂ©publiques membres de l’Union monĂ©taire ouest africaine, Dakar le 4 dĂ©cembre 1973

– Renationaliser toutes les sociĂ©tĂ©s d’Etat qui ont Ă©tĂ© privatisĂ©es sous la pression du FMI et la Banque Mondiale et contre les intĂ©rĂȘts des Africains.

– Affirmer la souverainetĂ© nationale sur l’économie selon la rĂ©solution de l’O.N.U. n° 1803 suivante : La souverainetĂ© permanente des peuples et des nations sur leurs richesses et ressources naturelles, dĂ©clare ce qui suit :

  • Le droit de souverainetĂ© permanent des peuples et des nations sur leurs richesses et leurs ressources naturelles doit s’exercer dans l’intĂ©rĂȘt du dĂ©veloppement national et du bien-ĂȘtre de la population de l’Etat intĂ©ressĂ©.
  • La prospection, la mise en valeur et la disposition de ces ressources ainsi que l’importation des capitaux Ă©trangers nĂ©cessaires Ă  ces fins devraient ĂȘtre conformes aux rĂšgles et conditions que les peuples et nations considĂšrent en toute libertĂ© comme nĂ©cessaires ou souhaitables pour ce qui est d’autoriser, de limiter ou d’interdire ces activitĂ©s.

3) Dans les cas oĂč une autorisation sera accordĂ©e, les capitaux importĂ©s et les revenus qui en proviennent seront rĂ©gis par les termes de cette autorisation, par la loi nationale en vigueur et par le droit international. Les bĂ©nĂ©fices obtenus devront ĂȘtre rĂ©partis dans la proportion librement convenue, dans chaque cas entre les investisseurs et l’Etat ou ils investissent, Ă©tant entendu qu’on veillera Ă  ne pas restreindre, pour un motif quelconque, le droit de souverainetĂ© dudit Etat sur les richesses et ses ressources naturelles. La nationalisation, l’expropriation ou la rĂ©quisition devront se fonder sur des raisons ou des motifs d’utilitĂ© publique, de sĂ©curitĂ© ou d’intĂ©rĂȘt national, reconnus comme primant les simples intĂ©rĂȘts particuliers ou privĂ©s, tant nationaux qu’Ă©tranger. Dans ces cas, le propriĂ©taire recevra une indemnisation adĂ©quate, conformĂ©ment aux rĂšgles en vigueur dans l’Etat qui prend ces mesures dans l’exercice de sa souverainetĂ© et en conformitĂ© du droit international. Dans tout cas oĂč la question de l’indemnisation donnerait lieu Ă  une controverse, les voies de recours nationales de l’Etat qui prend lesdites mesures devront ĂȘtre Ă©puisĂ©es. Toutefois, sur accord des Etats souverains et autres parties intĂ©ressĂ©es, le diffĂ©rend devrait ĂȘtre soumis Ă  l’arbitrage ou Ă  un rĂšglement judiciaire international.

 

Conclusion

 

Les Etats africains sont en train de se tirer une balle dans le pied déjà meurtri par la conservation du Franc CFA.

Les prĂ©sidents africains sont dĂ©connectĂ©s de la rĂ©alitĂ© des conditions de vie de leurs populations et n’ont toujours pas su couper le cordon ombilical avec l’ex-puissance colonisatrice pour dessiner leur propre voie dans le processus de dĂ©veloppement. Afin de se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible, ils dĂ©fendent plus les intĂ©rĂȘts de l’ancien colonisateur que ceux de leurs pays.

Les pays africains de la zone franc, PAZF, utilisent une monnaie qu’ils ne contrĂŽlent pas et qui les coutent trĂšs cher Ă  tel point que cela compromet toute perspective de dĂ©veloppement rĂ©el.

Une Ă©lite nocive et aliĂ©nĂ©e Ă  la solde de France et le plus souvent maintenue au pouvoir dans les pays au sud du Sahara est l’instrument de l’ex-puissance coloniale pour prendre possession sans scrupule des richesses des africains.

Le systÚme du FCFA est un systÚme de pillage des ressources et capitaux  des pays africains par la France maintenant ces pays sous une forme de servitude volontaire ou involontaire.

La convertibilitĂ© du CFA garantie par la France est un systĂšme de DOL en bandes organisĂ©es pour dĂ©pecer l’Afrique et l’exclure de toute perspective de dĂ©veloppement et poursuivre la colonisation sous une autre forme.

Du fait que 50% des avoirs extĂ©rieurs des pays africains de la zone franc, PAZF, soit dĂ©posĂ©s chaque annĂ©e dans les coffres de la Banque de France cela engendre des situations dramatiques sur les populations africaines qui manquent de soins, n’ont pas accĂšs aux crĂ©dits, sont exposĂ©es aux alĂ©as climatiques qui perturbent l’agriculture leur premiĂšre subsistance de vie, manquent d’éducation, manquent de moyens de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© efficaces.

L’impĂŽt colonial sur les PAZF qui est le franc CFA sert Ă  soulager les pauvres en France mais aggrave les conditions de vie de toutes les populations africaines. Et, on s’étonne qu’il y ait une forte Ă©migration des jeunes africains vers l’Europe. En rĂ©alitĂ©, les africains vont en Europe pour rĂ©cupĂ©rer une partie de leur richesse volĂ©e.

Par ailleurs, ces pauvres populations europĂ©ennes, Ă  qui on ne dit pas toute la vĂ©ritĂ©, prĂ©tendent que l’Europe ne peut pas recevoir toutes les misĂšres du monde, tout en ignorant de dire Ă  leurs dirigeants d’arrĂȘter de voler les richesses africaines et de rembourser tout ce qu’ils ont volĂ© Ă  l’Afrique depuis des siĂšcles.

Si les africains abandonnent le FCFA et crĂ©ent une monnaie africaine commune, l’émigration africaine vers l’Europe sera rĂ©duite de façon considĂ©rable puisque les jeunes africains auront du travail sur place si les Etats africains rĂ©cupĂšrent leurs rĂ©serves dĂ©posĂ©es et les intĂ©rĂȘts dĂ»s Ă  la Banque de France et investissent dans l’agriculture et l’industrie.  D’ailleurs, il se pourrait que dans ce contexte l’émigration soit inversĂ©e de l’Europe vers l’Afrique.

Aujourd’hui, les rĂ©serves extĂ©rieures des pays africains de la zone franc sont estimĂ©s Ă  plus de 14 milliards de dollars, rĂ©munĂ©rĂ©es Ă  un taux dĂ©risoire voir nĂ©gatif depuis 2006.

Selon un rapport de la zone franc, les deux banques centrales africaines disposeraient en 2005 plus de 72 milliards d’euros auprĂšs du TrĂ©sor français. Ce faisant, les africains financent une partie du budget français pendant que leurs propre populations s’engouffrent de plus en plus dans la pauvretĂ© et la misĂšre.

Quand RenĂ© Dumont disait que « l’Afrique est mal partie », ce qui est complĂštement une assertion condescendante et gratuite mais ce qui est sĂ»r, l’Afrique a Ă©tĂ© longuement pillĂ©e et continue de l’ĂȘtre aujourd’hui notamment par les accords monĂ©taire de la zone franc bien vrai que le franc français soit mort.

Les dirigeants africains et les gouverneurs des banques centrales doivent prendre leurs responsabilités de génération en ouvrant le débat pour abandonner le Franc CFA : « CFA-exit ».

A notre avis, les pays africains doivent sortir, le plus tÎt possible, de la zone du franc pour créer une monnaie commune africaine et garantir cette nouvelle monnaie par un panier de devises étrangÚres en ne dépassant pas 10% de leurs réserves de changes.

Les dirigeants africains doivent prendre leurs responsabilitĂ© pour retirer leurs rĂ©serves des coffres de la Banque de France, rĂ©aliser l’unitĂ© africaine autour d’une monnaie commune, faire face aux enjeux mondiaux et tracer un nouveau dĂ©part commun du dĂ©veloppement durable de l’Afrique.

Les peuples doivent dĂ©sormais exiger une reddition des comptes Ă  leurs dirigeants et choisir des hommes et femmes intĂšgres qui dĂ©fendent l’essence mĂȘme de leur existence.

Comme disait Frantz Fanon : « chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission la remplir ou la trahir ».

La renaissance africaine passe nécessairement par une voie et seulement une voie : le panafricanisme.

Le franc CFA est une arnaque financiĂšre d’origine nazie dont les africains doivent stopper immĂ©diatement pour ne pas compromettre l’existence de leurs nations et le droit au dĂ©veloppement de l’Afrique.

Nota : ce document n’a rien d’anti-français. Il consiste a rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ© et permettre Ă  la France d’assumer ces erreurs et aux africains de prendre leurs responsabilitĂ©s.

Broulaye Bagayoko  et Oumar MC Koné

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15 COMMENTAIRES

  1. Le 22 fĂ©vrier 2019 chef du gouvernement français Édouard Philippe, ministre affaires Ă©trange ,ministre la dĂ©fense et dĂ©lĂ©gation des entreprises français vont rendre au mali ,vendredi le 22 fĂ©vrier 2019
    Les peuples malienne vous ne devrez pas accueiller aucune ministre français dans notre territoire pour le moment
    Mes sƓurs et frùres ,toutes les malienne inviterez manifestation contre Édouard Philippe avec sont compagnier merci tout les jeunes malienne

  2. Afrique peuvent pas avance avec franc coloniale
    Afrique doit créer notre propre monnaie
    Et notre langue spécial

  3. comrades communique from Julu Mandingo to Julu Ubuntu, Muslim Ubuntu plus Christian Ubuntu. I am trying to make copy of this article for study purpose to thereafter comment however, in interim I continue with vigor recommend that we require payment in Euros. We as in West Africa are unable to give further welfare to France unless France is willing to take in a sizeable portion of our population. Europe will not agree. Well this article clearly show Italy was at least truthful beyond what we expect or have experienced from Europe. Moreover, this condition clearly reveal urgency behind divide plus conquer agenda France is trying to obligate Mali to. Will it work? If it do we are deserving of ongoing genocide having complete success. I hope not.
    How much money do it take to secure us printing our own plus what currency should it be?
    Very much sincere,
    Henry Author(people of books) Price Jr. aka Obediah Ubuntu IL-Khan aka Kankan aka Gue.
    translationbuddy.com

  4. C’est Ă  nous,peuples de la zone C.F.A. de mener ce combat.Il ne faut pas compter sur les prĂ©fets de la France -qui effectivement veillent plus aux interets francais qu’Ă  ceux de leurs populations-(Ouattara,Macky Sall,IBK et consorts).

  5. Il faut faire cette nouvelle monnaie …

    Mais les obligations de dĂ©pĂŽts de devises seront indispensables pour garantir la monnaie produite..La France rĂ©munĂ©rait les dĂ©pĂŽts de devises..En sera t-il de mĂȘme avec la nouvelle monnaie..?
    La CEMAC a gĂ©rĂ© le CFA d’Afrique centrale ..et le FMI a dĂ» rĂ©agir vite pour Ă©viter la dĂ©valuation.
    Nos pays ont des niveaux de dĂ©veloppement si diffĂ©rent que ce sera pas facile…
    Et quels pays seront-ils concernés ???
    Mais je pense que nous sommes intelligents…Impulsifs mais intelligents
    Nous finirons bien par ĂȘtre un jour autonomes !!!!
    Pour rappel : Une partie des frais de fonctionnement de l’UA est assurĂ© par l’UE

    • J’ai appris ça quelque temps avant la crise Ă©lectorale en Cote D’Ivoire. J’ai vite compris pourquoi les Blancs se comportaient de la sorte en Afrique. Je ne sais mĂȘme s’il faut en pleurer ou il faut en rire…

      LHomme Faust
      Boston, MA. USA

    • Je me demande si toi tu es sur la meme terre que tout le monde. L’Afrique n’a que faire de la france. La france vit des devises de l’Africains pour payer ses dettes et finance ses programmes de developement. Bien, la france doit etre tres genereuse d’accepter de souffrir pour les Africains/Africaines alors que son peuple est tous les jours dans la rue. Si cela etait le cas pour quoi la france n’a pas accepte de rester sous la domination de l’Allemagne apres la guerre du monde.

  6. LEVEZ VOUS CONTRE LE CFA!
    LEVEZ VOUS CONTRE LA FRANCE CAR NE PEUT CESSER L EXPLOITATION !
    LEVEZ VOUS CONTRE LES ARABES!
    LEVEZ VOUS CONTRE L ISLAMISATION DES TERRES DES FAAROHW! TERRES DES PHARAOHS NOIRS!
    L ISLAMISATION DES KAA FAAROHW! LES AA’FAROHW!

    • Les Arabes ne controllent rien en Afrique; ils ont seulement detournĂ© le message Koranique de son sens original pour capitaliser sur le pelerinage ancestral Arabe de La Mecque au lieu de viser le developppement Ă  long terme par des Ă©coles credibles.
      C’EST LA CHOSE LA PLUS FACILE A CORRIGER; AVANT LA VENUE DES ARABES DANS LE CONCERT DES NATIONS, Le Syriaque Ă©tait la langue la plus parlĂ©e au Moyen Orient. Il a fallu une politique nationale Arabe outranciĂšre de la part des tenants du pouvoir pour universaliser l’Arabe comme comme “lingua Franca” et la Chariah comme Loi Canonique ou Universelle.
      J’ai du mal Ă  comprendre ton indignation contre les Arabes alors que la solution pour corriger leur forfaiture se trouve dans les mains des Africains. Il suffit seulement d’une decision politique pour remplacer le folklore Arabe. Les Soufis ont Ă©tĂ© jadis persecutĂ©s pour avoir decriĂ© l’Arabo-Centrisme en Islam. Mais la situation est tout autre chose de nos jours.

      LHomme Faust
      Boston, MA. USA.

  7. Il est prĂ©vu une manifestation Ă  l’Ă©chelle mondiale devant toutes les ambassades de France le 24 FÉVRIER 2019 À 15H. C’est une question vitale pour tout africain, soucieux de l’avenir de son continent et de ses parents qui y vivent. Trop c’est trop, enfin il y aura des gilets rouges en france au lieu des jaunes quand ils se rendront compte que depuis des dĂ©cennies ils suçaient le sang des africains en rĂ©alitĂ©!
    Nous n’avons pas le droit de laisser passer cette opportunitĂ© cette annĂ©e de nous dĂ©faire de la vraie colonisation pernicieuse que nous vivons Ă  cause de nos Ă©lites corrompues! Tous les dirigeants africains qui supportent le F CFA doivent ĂȘtre combattus aussi et mettons Kemi Seba au centre de cette lutte. Vive l’Afrique pour que vivent nos peuples respectifs.

    • Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a appelĂ©, vendredi Ă  Paris, Ă  «cesser» le « faux dĂ©bat » sur le franc CFA qu’il a qualifiĂ© de «monnaie solide», Ă  l’issue d’une audience avec son homologue français, Emmanuel Macron Ă  l’ElysĂ©e.

      « Le francs CFA, c’est notre monnaie. C’est la monnaie des pays qui l’ont librement consentie et qui l’on mise en place de maniĂšre souveraine depuis l’indĂ©pendance en 1960», a expliquĂ© Alassane Ouattara, faisant remarquer que cette monnaie est «plus ancienne que l’Euro». « Je ne comprends pas ce faux dĂ©bat sur le franc CFA », a ajoutĂ© M. Ouattara.

      «Je crois qu’il faut que ce dĂ©bat cesse, les gens en parlent sans savoir de quoi ils parlent », a poursuivi l’ancien Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui Ă©met cette monnaie.

      De son avis, « cette monnaie est solide, apprĂ©ciĂ©e et bien gĂ©rĂ©e par la BCEAO dont je suis aujourd’hui Gouverneur honoraire, c’est une monnaie gĂ©rĂ©e uniquement par les Africains ».

      « Les huit économies qui la composent sont parmi les meilleurs en performance économique », a ajouté M. Ouattara qui note que cette monnaie est «stabilisante pour nos économies, nos pays, nos populations».

      Le franc CFA est la devise officielle des huit Etats membres de l’Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine (UEMOA) que sont le BĂ©nin, le Burkina Faso, la CĂŽte d’Ivoire, la GuinĂ©e-Bissau, le Mali, le Niger, le SĂ©nĂ©gal et le Togo.

      « C’est une monnaie qui est en circulation pas seulement dans les huit Etats membres de l’UEMOA, mais dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. Si vous allez en Mauritanie, au Ghana, au Nigeria, au LibĂ©ria, en Sierra Leone, en Gambie 
Dans tous ces pays les populations acceptent et utilisent le franc CFA », a encore expliquĂ© M. Ouattara.

      « C’est une monnaie pour laquelle nous allons faire des rĂ©formes en temps opportun (
) », a conclu le Chef de l’Etat ivoirien.

      Le dĂ©bat autour du franc CFA a opposĂ© idĂ©ologiquement les Ă©conomistes africains ces derniĂšres annĂ©es. Certains prĂŽnent d’en sortir, quand d’autres soutiennent les pays Ă  y rester.

      Le franc CFA, officiellement franc de la CommunautĂ© financiĂšre africaine est le nom de deux monnaies communes hĂ©ritĂ©es de la colonisation et utilisĂ©es par 14 pays d’Afrique constituant en partie la zone franc : l’Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest africaine (UEMOA) et la CommunautĂ© Ă©conomique et monĂ©taire de l’Afrique centrale (CEMAC).

      Les pays de la zone franc doivent obligatoirement dĂ©poser 50 % de leurs rĂ©serves de change auprĂšs du TrĂ©sor public français. En 2014, la Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale (BCEAC) et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) disposaient d’un dĂ©pĂŽt, respectivement, de 3706 et de 5605 milliards de francs CFA (environ 14,3 milliards d’euros) auprĂšs du TrĂ©sor public français.

      CrĂ©Ă© initialement en 1939, juste avant la seconde guerre mondiale, le franc CFA est officiellement nĂ© le 26 dĂ©cembre 1945, jour oĂč la France ratifie les accords de Bretton Woods et procĂšde Ă  sa premiĂšre dĂ©claration de paritĂ© au Fonds monĂ©taire international (FMI). Il signifie alors « franc des colonies françaises d’Afrique ». Il est alors Ă©mis par la caisse centrale de la France d’outre-mer.

      SY/ls/APA

  8. Voila un document tres bien reflechit et tres pertinent. Mr Bagayoko et Kone, c’est tres rassurant que des jeunes comme vous existent au Mali et en Afrique. Ka barika don aw la! Une tete bien posee sur les epaules, qui cerne bien sa propre situation et qui s’auto-determine dans un monde truffe de pieges, d’hypocrises et d’injustices; voila ce qu’on a besoin. Reveillez vous, jeunesse! Le monde fou que nous vivons a sa solution en ta portee. Quand une masse critique globale prendra conscience de la vraie source des maux que le systeme economique des deux derniers siecle a engendre dans ce monde, naitra les germes d’un monde plus equitable dans lequel vivrons les humain en paix et harmonie. Tant que le puissant se considere comme fils de Dieu et les autres comme des petits batards de Dieu distines pour la souffrance et misere, le status quo va perdurer. Bon vent les Broulaye Bagayoko, Oumar MC Kone et Alexander Ocasio-Cortez de notre planete terre! Vous aurez raison sur les “abeilles morts” qui continuent de mordre cette planete qui nous appartient tous et toutes. Selon la sagesse Amerindienne, le monde sera toujours meilleur quand nous essayons de voir les effets et consequences de nos actions sur les 7 generations suivantes! Malheureusement, je vois trop de milliardaires et politiciens hepta, octa et nonagenaires sacrifier des generations et des generations a venir sans remords. Voila ces bordels d’ “abeilles morts” dont j’ai fait allusion!

    • C’est une information balancĂ©e par le journal Jeune Afrique ET SUR LAQUELLE AUCUN JOURNAL MALIEN, AUCUN “POLITICHIEN” MALIEN N’ OSE S’ EXPRIMER…!!!

      Durant les « États gĂ©nĂ©raux du F CFA », qui se tiendront les 16 et 17 fĂ©vrier Ă  Bamako, des comitĂ©s rĂ©flĂ©chiront Ă  des modalitĂ©s de sortie du F CFA et Ă  des solutions de remplacement, assure le journal sur son site.

      Comme avait voulu le faire le prĂ©sident Sylvanus Olympio, c’est un autre Togolais qui a pris cette initiative, l’économiste Kako Nubukpo. Les « États gĂ©nĂ©raux du F.CFA » se tiendront les 16 et 17 fĂ©vrier Ă  Bamako, en marge des rencontres sur les migrations.

      « Si on ne se sent pas heureux dans la zone Franc, on la quitte pour aller battre sa monnaie, comme l’ont fait la Mauritanie et Madagascar. Il faut arrĂȘter les dĂ©clarations dĂ©magogiques qui font du F.CFA le bouc Ă©missaire des Ă©checs des politiques Ă©conomiques », avait dĂ©clarĂ© le prĂ©sident français Emmanuel Macron, en marge du Sommet du G5 Ă  Bamako.

      C’est donc aussi Ă  Bamako que les Africains vont rĂ©pondre au dĂ©fi lancĂ© par le maĂźtre français Ă  ses sous-prĂ©fets. Reste Ă  savoir s’ils auront le courage de le faire.

      DONC, PEUPLES, SORTONS DEMAIN POUR EXIGER LA TRANSPARENCE DE LA DÉMARCHE…!!

      LA SORTIE DU CFA ET SON REMPLACEMENT PAR AUTRE EST UNE QUESTION NATIONALE POUR CHAQUE PAYS.

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