Le Football mondial, une récupération politique – cas de l’Euro 2016 en France

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Le football est un sport comme le basketball, le rugby, ou le volley mais en raison de la masse humaine que le football draine, il devient un sport éminemment politique. C’est pourquoi tous les pays cherchent à s’en accaparer en vue de s’en approprier les succès qui en découlent. Ce qui rehaussera leur cote de popularité auprès de leurs peuples. On se fiche que du coût que l’organisation de la compétition coûtera au pays. L’Euro 2016 en France avait uniquement une connotation politique. Voilà un pays de plus de soixante millions (60) d’habitants, un taux de chômage de plus de 10% de la population active, c’est-à-dire de la population en âge de travailler, une dette publique de plus de 90% du Produit Intérieur Brut (PIB) et un déficit public de plus de 04% du PIB et une côte de popularité de moins de 19% de son Président et une menace jihadiste forte, engloutit des centaines de millions d’Euros à organiser une compétition de football dans le seul but de rehausser la cote de popularité de son Président en vue des élections présidentielles.

Du point de vue sportif, l’opération a été un fiasco puisque les Bleus, composés de nationaux et de quasi mercenaires, n’ont pas fait de poids face aux vaillants portugais sans leur leader RONALDO qu’un des quasi-mercenaires a volontairement blessé et impunément comme ce même tricheur a volontairement blessé un Nigérian lors de la rencontre en 8ème de finale de la Coupe du monde 2014 au Brésil, ce qui a permis à la France de vaincre le Nigeria. Les Bleus français ont coutume de la tricherie. En 2010, ils n’ont eu leur qualification qu’en marquant un but de la main contre l’Irlande avec la complicité des arbitres. Aucun de ces vols et tricheries n’a porté bonheur aux Bleus français qui ont été laminés en 2010, 2014 et 2016. Contrairement aux pays anglophones qui pratiquent le fair-play en football, les pays latins et leurs satellites ont extrêmement politisé le football mondial en s’ingérant à des fins politiques dans les affaires et compétitions footballistiques particulièrement la France. Quels efforts n’a pas déployé la France pour mettre à la tête de la FIFA un certain PLATINI malgré toutes les casseroles qu’il traine (affaire du mondial Qatar, détournements du fonds de la FIFA, Panama Papers). Tous ces efforts n’ont fait que desservir le postulant car les juges et le personnel sportifs l’ont disqualifié. Toutes ces débauches d’énergie avaient un seul but : rehausser la médiocre côte de popularité du Président français.

Il s’agit de mettre le football au service de la politique politicienne. On transforme les défaites en victoires au prétexte que le peuple s’est réconcilié avec une équitpe. Une équipe ne joue pas uniquement pour se réconcilier avec son peuple mais pour remporter un trophée.

La défaite est toujours sanctionnable. Sans critique, il ne peut y avoir de progrès. En félicitant ces Bleus vaincus, on ne tire aucune leçon de la défaite. La France n’en a pas tiré en 2010 en remettant en selle certains fautifs de cette compétition. Tant qu’il en sera ainsi, la France restera là où elle est à savoir au milieu du classement mondial. Elle surestime la valeur de leurs internationaux qui sont loin d’avoir du niveau mondial. Marquer six (06) buts à des équipes inexpérimentées et laxistes en défense ne fait pas d’un joueur une star internationale. La victoire sur l’Allemagne a été un accident, un pénalty immérité et un cadeau du goal allemand à l’attaquant français. De telles situations sont des épiphénomènes. La France a fait de cette défaite de l’Allemagne, un évènement mondial. Le football n’est pas une science exacte. Sur un ou deux matchs, le faible peut battre le fort, tel a été la victoire de la France face à l’Allemagne.

Les journalistes sportifs français n’ont cessé de grossir cette victoire comme si la coupe était déjà acquise. A chaque victoire de la France, ils passent des heures à raconter toutes sortes de choses, à flatter certains joueurs à partir d’exploits minimes faisant montre de beaucoup de contrevérités et de subjectivités, ignorant l’étique et la déontologie journalistiques. Ils sont davantage au service de la politique que du football. Au temps de Pélé, Maradona, Cruyff, Eusobio et bien d’autres, le football était le sport roi. Le spectateur était gratifié de talents qui ne se démentaient pas. De nos jours, tout a changé. Les politiciens ont pris les rênes du football et l’on mis à leur service. Nous avons vu les Président délaissés les affaires de leurs pays et se précipiter au stade pour passer le temps à applaudir chaque but marqué par leur équipe, tout cela à des fins de récupération politique. Pauvre de nous, au lieu d’investir dans les activités pouvant contribuer à résoudre les misères du monde, on préfère dépenser des milliards dans les activités festives aux seules fins de se faire une popularité politique.

Tiécoro DIAKITE

 Docteur en Economie du Développement (Paris I)

 Ancien Expert Principal du BIT

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