Pour encourager les autorités maliennes pour les efforts consentis ces dernières années dans la gestion des prêts au développement et de leur recouvrement, le Fonds monétaire international (Fmi) vient d’annoncer son engagement à prolonger son partenariat avec notre pays dans le cadre de son accord triennal au titre de la Facilité élargie des crédits (Fec). L’information a été donnée par le représentant résidant du Fmi au Mali, Alain Feler, lors d’une conférence de presse organisée le 22 décembre dernier.
Malgré la conjoncture économique délétère qui secoue aujourd’hui de nombreux Etats à travers le monde, le Mali, contrairement à d’autres pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), a enregistré au cours de ces trois dernières années, un taux de croissance économique supérieur et un taux d’inflation inférieur à la moyenne de l’Uemoa. Ces performances macroéconomiques de notre pays rassurent aujourd’hui de nombreux bailleurs de fonds qui n’hésitent plus à apposer leur signature sur un bail de prêts ou de crédits en faveur du Mali. Parmi ces bailleurs figure le Fonds monétaire international qui vient de renouveler au Mali son engagement à octroyer un nouvel accord triennal au titre de sa politique de lutte contre la réduction de la pauvreté « Facilité élargie du crédit ».
Cette décision du Fmi est assortie d’une évaluation du Conseil d’administration qui s’est planché le 12 décembre dernier sur la dernière revue semestrielle du programme du Mali soutenu à travers l’accord au titre de la Fec. Le résultat a été favorablement apprécié par les administrateurs qui ont exprimé leur soutien en faveur de l’approbation d’un nouvel accord d’une valeur de 22,5 milliards de FCFA en appui au programme économique et financier du Mali pour la période 2012-2014.
Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Lassine Bouaré, la rigueur sera à nouveau renforcée dans la gestion des ressources du nouvel accord triennal.
« Dans le but de générer suffisamment d’espace budgétaire pour les dépenses prioritaires, dans les domaines sociaux, mais aussi en matière d’infrastructures publiques, la priorité sera donnée à une mobilisation accrue des ressources internes, à travers des réformes visant notamment à réduire les exonérations fiscales et à moderniser les administrations fiscales et douanières », a déclaré le ministre Bouaré.
Le Fec est une aide financière du Fmi en faveur des pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements en vue de les épauler à rétablir la stabilité et la viabilité macroéconomiques tout en favorisant une croissance vigoureuse et durable et la réduction de la pauvreté. Elle favorise aussi un soutien en matière de politique économique et peut servir de catalyseur pour mobiliser l’aide étrangère.
Youssouf Z. Kéita