Le Bureau de l’UNESCO à Bamako, en collaboration avec la Commission Thématique Question Enseignante (CTQE) du cadre partenarial, a organisé du 3 au 4 mai 2018, à l’hôtel Salam de Bamako, un atelier de formulation du plan de développement de documents politiques et stratégiques pour les enseignants au Mali. Cette rencontre de deux jours a abouti par l’adoption et la validation d’une feuille de route qui mènera à l’élaboration de documents de politique et de stratégie pour l’amélioration de la profession enseignante tant dans le formel que le non formel au Mali.
La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence de Madame Assétou Founé Samake Migan, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, en présence de Monsieur Hervé Huot-Marchand, Représentant de l’UNESCO au Mali et du Pr Abdoulaye Salim Cissé, Président de la Commission Thématique Question Enseignante du cadre partenarial, ainsi qu’une quarantaine de participants dont des cadres des trois Ministères en charge de l’éducation et de la formation (Education Nationale ; Emploi et Formation Professionnelle ; Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique), des partenaires techniques et financiers, , du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO à Dakar, , de l’IICBA, de l’UIL et de l’IIPE/Pôle de Dakar , des syndicats d’enseignants et des Organisations de la Société Civile, .
Les travaux de la première journée ont été aussi rehaussés par la présence de Monsieur Gwang-Chol Chang, Directeur a.i. du Bureau Régional de l’UNESCO à Dakar.
Dans son allocution, le Représentant de l’UNESCO au Mali a félicité le Gouvernement du Mali pour les innovations enregistrées et les dynamiques de réforme en cours, particulièrement concernant le processus participatif d’élaboration du PRODEC II pour 2019-2029, et la prise en compte de la question enseignante dans une vision holistique en vue de l’amélioration de la qualité de son système éducatif telle que recommandé à la fois tout d’abord par l’Objectif de Développement Durable 4 (l’ODD4) de l’agenda international 2030, et également très récemment par la Déclaration de la Conférence panafricaine de Haut niveau sur l’éducation, qui s’est tenue tout dernièrement à Nairobi du 25 au 27 Avril 2018.
« Je réitère l’accompagnement de l’UNESCO dans l’exécution du calendrier éducatif, à soutenir et à accompagner le Mali, à relever les défis auxquels il fait face, notamment dans les domaines de la qualité des enseignements-apprentissages dans une perspective d’éducation tout au long de la vie » a-t-il déclaré.
Madame le Ministre a, pour sa part, rappelé que la question enseignante est au cœur des enjeux actuels du secteur de l’éducation, parce qu’elle constitue indéniablement le moteur du système éducatif, depuis l’enseignement préscolaire jusqu’au niveau supérieur. « Les enseignants méritent toute notre attention et les politiques et stratégies visant à améliorer leur situation doivent être pensées comme des priorités ». Elle a ensuite énuméré quelques défis à savoir la formation initiale et continue, la politique de recrutement et de déploiement, la gestion des progressions de carrières et une meilleure prise en compte des enseignants du secteur non formel et du préscolaire, entre autres. Tout en remerciant l’UNESCO pour son appui indéfectible, elle a souhaité que la question enseignante soit visible pour le progrès du Mali, et que la feuille de route élaborée à l’issue des travaux, serve de boussole dans la prise de décision.
Durant deux jours d’intenses travaux, les participants ont débattu sur les documents stratégiques nationaux et les outils développés par l’UNESCO pour appuyer les pays dont le guide d’élaboration de politique enseignante, le cadre d’orientation curriculaire pour la professionnalisation des enseignants, les normes professionnelles de certification pour les enseignants et la politique de recrutement et de déploiement des enseignants.
Ainsi, une feuille de route pour l’année2018 a été adoptée et validée. On peut citer entres autres, la mise en place d’un cadre de concertation des différentes directions ou Ministères pour une vision commune et harmonisée de la gestion de l’allocation et du déploiement des enseignants tant pour le formel que le non formel ; l’élaboration d’un document de politique nationale holistique sur les enseignants sur la base du diagnostic élaboré en 2014 et de la vision de l’éducation 2030 ; la mise en place d’un cadre curriculaire unifié de l’éducation de base, y compris l’ENF et intégrant la formation des enseignants au niveau des IFM et de l’ENSUP ; le renforcement des capacités de la Commission Thématique Question Enseignante (CTQE), afin de lui permettre de jouer son rôle de coordination et d’organisme aviseur sur la question enseignante, etc.
L’UNESCO, à travers le programme de renforcement de capacités CAPED s’est engagé à continuer à appuyer le Mali dans la mise en œuvre des activités retenues dans la feuille de route.