Et si TSIPRAS PLAGIAIT IBK ? « allocution du président IBK au peuple malien. Le choix au peuple souverain»

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S.E.M. IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
S.E.M. IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

IBK, Veuillez avoir le Coeur et le Courage de vous inspirer de TSIPRAS!!!

 

« Depuis  3 ans maintenant,  le peuple malien se débat dans une guerre qu’on lui a imposé et mon gouvernement qui était censé lui apporter des solutions à ses problèmes quotidiens a failli. Je vous demande pardon en ce mois béni de Ramadan. Je fais cette fois le serment, à compter de ce jour, de mettre en œuvre le mandat que vous lui avez confié à l’issue des élections d’Aout 2013.

Un mandat qui nous enjoint de négocier avec nos partenaires pour mettre fin à cette rébellion et faire en sorte que notre pays renoue avec la prospérité et la justice sociale.

Un mandat qui nous enjoint de parvenir à un accord viable, respectueux de la démocratie comme des règles de l’Union africaine, et qui permettra au Mali de sortir définitivement de la crise.

Tout au long de cette période de négociations, on nous a demandé d’appliquer les mémorandums imposés par une communauté qui se dit internationale alors que le peuple malien dans son immense majorité à travers mon élection ne voulait pas de négociations avec le couteau sur la gorge.

Mais nous n’avons pas un seul instant envisagé de céder, même si les tentatives de contraintes ont été fort élevées surtout venant de ceux qui se disent  nos amis.

De trahir ― autrement dit ― votre confiance.

Après plusieurs mois de dures négociations, nos partenaires ont malheureusement abouti, lors des différents accords dits d’Alger I ou d’Alger II, à une proposition (sous-tendue par un ultimatum), à un ultimatum adressé à la jeune démocratie naissante malienne et au peuple malien.

Cet accord insatisfaisant  contrevient aux principes fondateurs et aux valeurs fondamentales de notre Nation, de la construction africaine.

Cet accord imposé au gouvernement qui fait peser sur le peuple malien de nouvelles menaces intolérables, préfigure la destruction de notre société, sape tout espoir d’une République  UNE et INDIVISIBLE en perpétuant et en favorisant les germes de l’incertitude et en aggravant encore les inégalités entre les différentes régions du pays.

La proposition des Institutions comprend des mesures entraînant une inégalité des Maliens devant la loi et l’administration ; des coupes dans les parts des autres régions au profit d’une minorité ;  de ségrégation dans le secteur public, ainsi qu’une augmentation  des frustrations des autres composantes de la société malienne, donnant ainsi le sentiment que c’est par les armes que tout peut s’obtenir ; ces médiateurs et autres amis  préconisent dans le même temps une organisation administrative qui mettra fin au Mali tel que nous l’avons hérité de nos parents.

Ces propositions, qui portent directement atteinte aux acquis sociaux historiques et aux droits fondamentaux ― droit au travail, à l’égalité et à la dignité ―, prouvent que certains de nos partenaires et soi-disant amis, que certaines de ces Institutions onuesque ne souhaitent pas parvenir à un accord viable, également profitable à toutes les parties, mais ont pour objectif d’humilier tout un peuple.

Ces propositions démontrent l’entêtement mis ― en particulier par les Nations-Unies sous les directives de la France (Eh oui !!!, j’ose enfin) ― à défendre à tous prix une politique visant à la partition de notre pays. Qu’a donc fait le Mali pour mériter cette extrême punition.

Les puissances aujourd’hui à la tête de cette communauté internationale doivent dès lors, et plus que jamais, se hisser à la hauteur des circonstances et prendre des initiatives qui mettront fin à la crise, une crise qui affecte d’autres pays africains menace le futur même de l’intégration africaine.

Maliennes et Maliens,

Nous sommes aujourd’hui porteurs d’une responsabilité historique à l’égard des luttes menées et des sacrifices consentis par le peuple malien pour la protection de la démocratie et de notre souveraineté nationale ; c’est notre responsabilité envers l’avenir de notre pays.

Cette responsabilité nous oblige à répondre à ces accords arrachés aux forceps en nous appuyant sur la volonté souveraine du peuple malien.

Au Conseil des Ministres qui vient de se tenir, j’ai solennellement proposé l’organisation d’un référendum afin que le peuple malien puisse se prononcer souverainement.

Cette proposition a été adoptée à l’unanimité.

Demain, l’Assemblée nationale se réunira en séance plénière extraordinaire afin d’entériner la proposition du Conseil des ministres en vue de la tenue, le dimanche anniversaire de mon élection, d’un référendum à la faveur duquel les citoyens seront appelés à dire s’ils acceptent ou pas ces accords.

J’ai déjà informé de ma décision le Président de la République française,  mais aussi, par téléphone, le Président de la République algérienne, la présidente de l’Union Africaine et le Secrétaire Général de l’ONU; demain, j’adresserai un courrier officiel aux dirigeants de la CEDEAO  et aux Institutions pour leur demander de nous accompagner dans notre quête de souveraineté  en sorte que le peuple malien puisse se prononcer librement, hors de toute pression et de tout chantage, conformément à la Constitution de notre pays et à la tradition démocratique millénaire que nous avons depuis .

Maliennes, Maliens,

Face à cette  injustice dont le but est de nous faire accepter un éclatement de notre pays et une humiliation de notre peuple, sans fin, sans perspective de redressement social et économique, je vous invite à vous prononcer souverainement, fièrement, comme l’histoire grecque vous y enjoint.

Répondons à l’autoritarisme et à l’entêtement par la démocratie, avec sérénité et détermination.

Que le Mali, ce lieu qui a vu naître la démocratie avec la Charte du Mandé et de Kuruganfuga, adresse une réponse démocratique retentissante à la communauté africaine, à la communauté internationale.

Je m’engage à respecter le résultat de votre choix démocratique, quel qu’il soit.

Je suis absolument sûr que votre décision fera honneur à l’histoire de notre patrie et sera un message de dignité adressé au monde.

En ces heures cruciales, nous devons tous nous rappeler que l’Afrique est le berceau de l’humanité.  Et que le monde ne peut pas continuer à se construire sur les richesses de l’Afrique en nous laissant sur le bas coté. Fini le monde des « dominants» et des «dominés ».

Le Mali  est et demeurera une partie indissociable, un des plus vieux ensembles du monde, et ce Mali ne peut disparaître aujourd’hui.

Mais une communauté internationale qui n’aura comme objectif que la défense des intérêts des nations occidentales, sera une communauté sans démocratie, sans identité et sans boussole.

Je vous appelle tous et toutes, dans un même élan national, dans l’unité et la sérénité, à prendre les décisions que nous méritons.

Pour nous, pour les générations suivantes, pour l’histoire des Maliens.

Pour la souveraineté et la dignité de notre peuple. »

Le Reseau de Citoyens Actifs-Mali

Simples Citoyens Maliens

De L’Ecole de la Vie et de L’Amour du Pays

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