L’article se propose de donner des éléments de réponse aux problèmes posés afin de situer les responsabilités et faire des propositions de solutions allant dans le sens de la satisfaction des Doctorants, du Département de tutelle, des Structures (Université, Grandes écoles et Instituts) pour une amélioration de la qualité de nos ” out pout “.
Pour enseigner dans les Universités au Mali il faut avoir, au moins, un diplôme d’études approfondies (DEA) ou un Master de recherche. Il se trouve que ce niveau de diplôme doit animer les travaux dirigés (TD) ou les travaux pratiques (TP). Les enseignements doivent être effectués par les enseignants qui ont un Doctorat. Puisque dans nos structures il y a un manque terrible d’Enseignants détenteurs de Doctorats, les détenteurs du DEA, catégorisés comme Assistants, assurent la majorité des cours. Pour avoir une bonne carrière dans la fonction, ces Assistants sont obligés de s’inscrire en thèse, soit au Mali, soit dans un pays de la sous-région, soit chercher une bourse dans un autre pays à travers le monde.
La thèse est personnelle et elle profite, d’abord, à celui qui parvient à la soutenir. Donc les Assistants doivent chercher à s’inscrire en thèse. Pour faciliter les inscriptions des Assistants afin de donner aux structures plus d’Enseignants de niveau requis, l’Etat malien, à travers le Rectorat a initié un Programme de formation des formateurs (PFF). Ledit programme finance, principalement, les Doctorants inscrits dans les pays de la sous-région (Burkina-Faso, Cote d’Ivoire et Sénégal). L’octroi de ce financement est une des sources des problèmes de nos Doctorants.
En effet, la gestion financière du fonds alloué au PFF est à revoir car les Doctorants bénéficiaires du financement de l’Etat n’ont pas le même montant dans la même situation. Le montant attribué est largement insuffisant pour permettre aux Doctorants de mieux se donner à leurs travaux de recherche dans le but de finir dans le délai.
La rigueur dans le travail manque à beaucoup de nos Doctorants, ce qui fait qu’ils dépassent, largement, le délai imparti pour soutenir (maximum 4 ans). A côté, il y a l’incapacité notoire de certains Doctorants à mener un travail de recherche conforme aux normes scientifiques.
Face aux problèmes de financement des Doctorants et de capacités organisationnelles et méthodologiques des Doctorants des solutions existent et doivent être prises de façon rapide pour le bon fonctionnement de nos structures.
Le Rectorat, qui a la charge de gérer le fonds, doit se remettre en cause et prendre toutes ses responsabilités pour donner un montant suffisant permettant aux Doctorants d’être à l’abri des besoins élémentaires. Je propose un montant de six millions de FCFA (6 000 000) pour les 3 – 4 ans accompagné d’un contrat dans lequel tout Doctorant incapable de soutenir dans ce délai sera contraint de rembourser. La rigueur dans le suivi de ce financement doit être automatique et obligatoire, car le financement doit aboutir à des résultats, sinon des sanctions doivent suivre aussitôt.
La remise en cause, également, des bénéficiaires du fonds, car nous avons constaté que parmi les Doctorants, il y en a qui ne progressent pas et qui ne sont pas en mesure de soutenir une thèse. Ils doivent savoir que la thèse est bien personnelle et ils seront les premiers à en tirer profit.
Nous avons, également, constaté que le fait que certains Doctorants ne puissent pas soutenir dans le délai ne relevait ni du manque de financement ni du niveau intellectuel du Doctorant mais du comportement de certains encadreurs qui, pour des raisons personnelles, nuisent à la promotion de la science en empêchant la soutenance de se tenir. Ces encadreurs doivent savoir que quelle que soit la nature du problème les liant aux Doctorants, ils sont tenus de respecter leur engagement dans la rigueur afin que la thèse puisse être soutenue à temps selon les normes scientifiques. Qu’ils comprennent que d’après Albert EINSTEIN: ” La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que l’information “. Et le Rectorat doit s’assumer, car tout Doctorant financé doit être suivi sur tous les plans afin d’anticiper les problèmes éventuels tout au long de sa thèse.
Pour avoir la qualité et être plus compétitif sur le marché de l’emploi, nous devons accepter de mettre le prix pour trouver les solutions à nos problèmes. Certes, les défis sont énormes, mais nous devons montrer que nous sommes à la hauteur pour les surmonter afin d’offrir un lendemain meilleur à nos enfants pour le Bonheur de tous les maliens et sauvegarder l’Honneur du Mali. Nous avons constaté que ces dernières années plus Doctorants sont parvenus à soutenir et c’est à mettre à l’actif du PFF, mais il faudra, tout simplement, mettre plus de transparence, de rigueur, d’équité dans la gestion du fonds et exiger un résultat.
Jules-Paul TARDIVEL: ” Le vrai patriote s’inquiète, non du poste qu’il doit occuper dans la patrie, mais du rang que la patrie doit atteindre parmi les nations “.
Dr. Sékou DIAKITE
Président de l’Association
” Mouvement pour le Changement à Kati (MCK)”
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Merci Dr Diakité
je pense que la rédaction d’une thèse de Doctorat dans un délais de 3-4 ans ne se limite pas seulement aux facteurs économiques. Sur quelle base avez fixé les 6000000 FCFA ?.
Merci Mr Diakité, voici une contribution positive dans un pays où les besoins des initaitives phares doivent primées dans nos journaux.maintenant, laissons un peu à l’écart les petits problèmes des personnes.
Les universités, instituts et grandes écoles doivent être des laboratoires d’analyse, de réflexions et de production pour l’Etat, les entreprises, les ménages et les autres agents éeconomiques
Article très mal écrit.
» out pout « ???
Vous désirez dire “OUTPUT” ?? DONC FAITES-LE !!
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