Enlèvement à Gao: seuls nous maliens avons la solution

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Mali: le Mujao revendique l'attaque d'un camion du CICR
Vue aérienne des environs de Gao. RFI/David Baché

Nos frères chrétiens fêtent Noël partout dans le monde. A l’heure où les pasteurs bénissent, certains continuent leurs crimes à Gao. Nous nous souvenons tous que les chrétiens étaient les premiers à être tués et pourchassés lors de l’arrivée des terroristes. L’enlèvement samedi 24 Décembre à Gao d’une ressortissante franco-suisse nommée Sophie Pétronin, responsable de l’ONG Association Aide, replonge Gao dans la terreur.

Une membre d’ONG a de nouveau été enlevée ce samedi 24 Décembre à Gao à 17h00 dans le quartier Sossokoira. Déjà, dans les rues de Gao la rumeur a couru : des bandits ont enlevé Maman Sophie ! La blanche qui aidait les enfants de Gao depuis des années dans son centre d’accueil. Les organisations humanitaires aident notre Mali à se redresser. Leurs membres viennent ici pour aider nos jeunes, pour nos enfants. Ils viennent de leurs pays pour renforcer les compétences de nos anciens et permettre de reconstruire ce qui a été détruit par les islamistes.

Les bandits qui enlèvent des otages et veulent partager les rançons ont-ils vraiment compris que c’est à nos enfants et au rétablissement d’une vie normale à Gao qu’ils s’attaquent ? Sophie nous aidait. Elle avait développé des projets pour Gao. Elle avait convaincu ses amis pour qu’ils apportent de l’argent pour le centre d’accueil des bébés orphelins. Nous musulmans n’avons pas de trêves de Noël, mais nos anciens nous ont toujours appris à respecter ceux qui viennent pour partager avec nous. Qui sont-ils ceux qui ont enlevé Sophie : de jeunes bandits drogués qui ne pensent qu’à l’argent, des terroristes qui veulent revenir à Gao pour couper des mains et fouetter nos femmes ?

La solution est entre nos mains. Ne laissons pas enlever ou mourir dans l’indifférence ceux qui viennent aider nos communautés. Nos Forces Armées, la Plateforme se rassemblent dans le MOC. Il est temps pour la CMA de se joindre au MOC de Gao. Si le MOC avait déjà été présent, ce nouveau drame aurait été évité. Il est temps que nous maliens, nous réagissions. Que l’administration revienne complètement à Gao et que la police arrête les criminels. Ne laissons pas les bandits et les extrémistes revenir dans le Nord.

Aïcha Sangaré
Twitter : @aichasangare13

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4 COMMENTAIRES

  1. Le devoir de tous les maliens est certes de préserver la paix et la quiétude de nos hôtes mais aussi de s’évertuer à donner un séjour paisible à tous ceux qui ont trouvé domicile chez eux.

  2. Certes, cela “n’atténue” en rien la barbarie et la lâcheté de ce type d’agissement…
    Cela n’en atténue en rien la dramatique gravité…

    Mais, mais, mais… il faut bien reconnaître objectivement que résider à Gao (où n’importe où dans le nord du Mali) quand on est toubab 😮 , c’est quand même la marque d’une INCONSCIENCE TOTALE de la part de cette malheureuse! 😮 😮 😮 😮

    Et quand on sait (d’après les médias du jour en France), que cette même ressortissante Franco-Suisse (et non Suisse!) avait DEJA échappé miraculeusement à un enlèvement en 2012, l’inconscience est presque assimilable à de la stupidité! 😮 😮 😮

    Si quelqu’un décide d’aller se baigner dans un coin du fleuve que tout le monde sait notoirement infesté de caimans, quand le drame se produit, peut-on décemment parler de fatalité ou juste……..d’inconscience? 🙁

    PS: Ceci dit, prions bien entendu pour que cette malheureuse soit retrouvée saine et sauve!

    • Je partage votre point de vue surtout qu’elle n’est pas à son 1er enlèvement ni à son dernier avertissement
      Une note interne des chancelleries occidentales interdit à tout ressortissant d’Europe ou des USA de se rendre au delà de Segou
      Alors pourquoi cette dame persiste dans sa posture .
      Elle me rappelle Berbera ……

  3. Dans une zone d’insécurité totale comment nous pouvons autoriser qu’une européenne puisse résider en permanence. Il y a eu l’enlèvement de la Suissesse à Tombouctou, celui de l’American dans la région de Tahoua au Niger de l’australien à dans la zone de Djibo au Burkina donc aucun enseignements tirés de tous ces enlèvement de ces deux dernières années. Franchement un véhicule qui parviens à sortir de Gao en plein jour avec une expatriée, il y a un problème de coordination de toutes ces forces présentent à Gao. Même si c’est contraignant pour les populations, il faudrait revoir le nombre d’entrées et de sorties de ces villes du Nord (Gao et Tombouctou).

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