Enfin, le bon sens a guidé les membres du Conseil de Sécurité des Nations unies.

1

Avouons le tout net, et ne faisons pas la fine bouche, il y a eu plus de peur que de mal, suite à la visite des 15 membres du Conseil de Sécurité dans notre pays la semaine dernière. Cette mission aussitôt annoncée avait entrainé tellement de commentaires que les nostalgiques de l’écriture à l’encre s’étaient dit que l’eau du fleuve Niger n’allait pas suffire à écrire tout ce qu’on a entendu et lu.

 

 

Le Président Ibrahim Boubacar Keïta  a dû boire d petit lait, lui le diplômé en relations internationales avait du bien préparé son coup.

 

 

On le sentait, d’ailleurs, sûr de son fait, dans la réponse donnée à une journaliste de l’ORTM qui,  lors de son séjour à Addis Abeba, lui avait posé une question d’une naïveté insupportable à ce niveau.

 

 

La venue de la délégation onusienne aura permis au Président de la République de marteler ses convictions : pas de négociations avec des bandits armés ! L’intégrité territoriale du Mali n’est pas négociable.

 

 

 

A sa suite, les députés toutes tendances confondues, ont abondé dans le même sens et le Président de l’auguste institution, l’Honorable Issaka Sidibé a, très lyrique, cité l’icône sud-africain, Nelson Mandela pour convaincre les membres du Conseil de sécurité du bien-fondé de la démarche du Gouvernement  malien pour  la résolution durable de cette épineuse question du nord Mali.

 

 

Voici quelques extraits de l’adresse du Président de l’Assemblée nationale devant les membres du Conseil de Sécurité.

 

 

« .. C’est le lieu de remercier les Nations Unies, particulièrement les membres du Conseil de Sécurité pour le vote des différentes résolutions 2071, 2085, 2100, 2129, et toutes les autres mesures subséquentes qui ont permis le déploiement des forces armées françaises et africaines en territoire du Mali pour neutraliser les forces du Mal, créer les conditions de la refondation de l’Etat et la mise en place d’une commission vérité, justice et réconciliation. »

« …Nous réaffirmons notre attachement à la réconciliation des cœurs et des esprits, de même qu’à la consolidation d’une Nation où, comme le disait Nelson Mandela, « tous vivraient dans la paix et avec des chances égales »

 

 

Peu importent alors les escarmouches entre Soumi champion et Ag Bibi, qui font partie des joutes normales des séances plénières valables dans tous les parlements dignes de ce nom

Le bon sens semble enfin guider  les membres du Conseil de Sécurité, écrivons-nous en début d’article, et c’est  vrai et vérifiable dans ce bout de phrase que j’ai tiré de la conférence de presse organisée par eux.

 

 

« La solution est au Mali et entre les mains des Maliens»

Si le bon sens a guidé les membres du Conseil de Sécurité, il faut espérer de tout cœur que  les personnalités qui seront chargées des négociations  ne se précipitent jamais  pour signer des accords que l’histoire se chargera vite de classer  dans le rayon  « des grands bégaiements historiques ».

 

 

L’exemple type des accords à ne pas reproduire est bien l’accord d’Alger, une bêtise historique qui est de beaucoup dans l’état décadent dans lequel était notre armée, la veille de l’invasion narco-trafico-djihadiste de 2012.

 

 

L’histoire doit nous enseigner, et, dans ces moments de tensions permanentes  propres  aux périodes de négociations, dans lesquelles nous allons basculer dans les jours à venir, il serait bon et sain que les négociateurs relisent l’excellent « livre blanc  sur l’accord d’Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal » paru en juillet 2006, et signé des mains de Toumani Djimé Diallo.

 

 

Véritable recueils d’articles de presse et d’analyses pertinentes, ‘le livre blanc’  avait valu à son auteur, quelques désagréments qu’il avait d’ailleurs prévus dans la partie introductive de son analyse :

 

 

« D’entrée de jeu, je voudrais donc lever toute équivoque. Mes propos d’aujourd’hui ne relèvent point d’une démarche politique, ni de politique partisane, de politique politicienne encore moins. Ils sont ceux d’un intellectuel en politique, pour qui rien ne vaut le Mali. Qui, lorsque l’existence du Mali est en cause, ne recule devant rien….. ; Car alors, seul importe l’apport de chacun à circonscrire le danger, pour l’annihiler. Dans de telles situations, c’est connu, ma devise reste : ‘ Fais ce que tu dois faire, advienne que pourra’. Pour que vive le Mali éternel »

 

 

Plus loin, il écrira :

« …les exemples sont légion : car telle est la règle : lorsque une minorité rechigne à se soumettre à la loi républicaine, quelle que puisse être, par ailleurs, la pertinence de ses motivations, lorsque ce refus se manifeste par la violence, la séquestration, le meurtre, le viol et le défi des autorités démocratiquement mises en place, le devoir sacro-saint de tout Etat est, en premier  lieu, de lui opposer l’ordre républicain. Quitte à apporter, dans un second temps, les réponses politiques idoines… »

Pour les négociations à venir, on ne demande à personne de réinventer le fil à couper le beurre, juste à être instruit par l’histoire.

Puisse le bon sens nous guider, tous.

 

Daman Tekete , Président du Parti du Bon Sens

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Tels que reportés par le journaliste, les propos de Son EXCELLENCE LE PLÉNIPOTENTIAIRE TIDIANI DJIME DIALLO (ancien ambassadeur du Mali au Maroc et actuel SG de la Présidence, avec rang de ministre) et néanmoins journaliste « politique » de son état, émanent d’un vrai patriote malien tel que je l’avais connu dans les années de la révolution du Mali du 26 Mars 199 ; ses propos de 2006 sont corrects et correspondent à ce que pensent les patriotes maliens relativement à la crise dite « la question touarègue au Mali ».

    Je ne peux m’empêcher de souligner la dernière partie du texte du journaliste :
    « …les exemples sont légion, car telle est la règle : lorsque une minorité rechigne à se soumettre à la loi républicaine, quelle que puisse être, par ailleurs, la pertinence de ses motivations, lorsque ce refus se manifeste par la violence, la séquestration, le meurtre, le viol et le défi des autorités démocratiquement mises en place, le devoir sacro-saint de tout Etat est, en premier lieu, de lui opposer l’ordre républicain. Quitte à apporter, dans un second temps, les réponses politiques idoines… »
    « Pour les négociations à venir, on ne demande à personne de réinventer le fil à couper le beurre, juste à être instruit par l’histoire. »
    « Puisse le bon sens nous guider, tous. » AMIN YA RABBI (ajout, NDLR)
    Sincèrement

Comments are closed.