Enfants enlevés par les terroristes : quel avenir pour eux et pour le Mali une fois adultes ?

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enfants-nordDimanche dernier, c’était la journée internationale des petites filles. Mais je veux que l’on parle aussi des petits garçons. Je veux que l’on parle de tous ces fils qui sont enlevés par les groupes terroristes à des fins suspectes et en tous les cas infâmes. Nombreux sont les rapports des associations humanitaires sur le sujet, faisant état de milliers de nos gamins soustraits à leurs mères par Ansar Dine et les autres groupes, que ce soit à Kidal, à Gao, à Tombouctou et dans le reste du Mali.

 

Je voudrais aussi comprendre quelle utilité peuvent avoir ces jeunes enfants, âgés de 12 à 14 ans à peine, parfois moins, pour les terroristes ? Oui, bien sûr, les enfants sont plus facilement manipulables, surtout lorsqu’ils sont éloignés des leurs, qu’ils sont brutalisés et qu’ils vivent dans une peur constante. Mais ils restent bien trop frêles et inexpérimentés pour être des combattants efficaces. Dans tous les autres pays qui souffrent comme nous du terrorisme, il y a aussi des enlèvements d’enfants, utilisés comme des gilets pare-balles par des adultes qui ne pensent qu’à imposer leur loi aux autres et leur vider les poches. Mais quelle lâcheté de se cacher derrière des enfants !

 

Ansar Dine, Daech, Boko Haram et Aqmi sont aussi connus pour les enlèvements d’enfants, petites filles et petits garçons, afin de les envoyer prendre des risques à leur place et aussi pour en faire des esclaves sexuels. Mais au Mali, c’est surtout pour nos fils que les mères craignent, car c’est eux qui intéressent Iyad ag Ghaly…

 

Moi, je me demande que deviendront ces petits enfants, non scolarisés, enlevés, rendus dociles par la prise de drogue forcée, transformés en esclaves, maltraités, élevés dans la haine et pour certains contraints à tuer ses semblables ? Je crois que nous n’avons même pas idée de ce qu’il doit se passer pour eux sous les tentes où ils sont forcés à loger ! Et que deviendra le Mali une fois qu’ils seront devenus des adultes sans aucune éducation et à l’esprit irrémédiablement déformé par la haine ?

 

Soyons honnêtes et réalistes, ce sont nos enfants et personne d’autre qui sont en train de payer le plus lourd tribut au terrorisme au Mali. Je ne suis pas la seule à le dire, les associations humanitaires tirent la sonnette d’alarme depuis fort longtemps ! Alors, nous, mères maliennes, nous sommes dans la crainte et nous voulons des réponses à toutes ces questions, et des actes pour que tout cela cesse : la place des petits garçons et des petites filles est nulle part ailleurs qu’auprès de leur mère et sur les bancs de l’école !

 

Aïcha SANGARE

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1 commentaire

  1. çà va etre trés difficile de les réadapter à une vie normale . Ils ont vu des violences et meme parfois y ont participer . C’est malheureux parce certaines images resteront à vie dans leurs tetes , ce qui par la suite rique d’en faires des jeunes ou des adultes violents !!!!

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