L’embargo de la CEDEAO contre la population malienne est toujours maintenu. Et les effets redoutés se font sentir. Et le mois de Carême/Ramadan est déjà là. Ce mois de grandes prières, qui exige des dépenses, va se faire cette année dans le contexte de L’embargo. Et pourtant, les activités commerciales qui permettent aux citoyens de se prendre en charge sont bloquées. Les hommes de bonne foi ne diront pas le contraire. Entre temps, le bras de fer entre le Mali et la CEDEAO continue. Le dialogue des sourds se fait, autour du sujet relatif, à la durée de la prolongation de la Transition.
Les Autorités maliennes seraient à leur terminus avec 24 mois proposés. C’est vrai qu’au départ, elles avaient dit, avoir proposé les 5 ans, pour mieux discuter. Mais les opinions diverses dans le pays n’ont pas aidé. Les Assises Nationales qui devraient sauver les Autorités de la Transition, n’ont pas pu retenir une date pour la durée de la prolongation de la Transition. Pire, le Conseil National de Transition (CNT), qui joue le rôle de l’Assemblée Nationale, n’a pas non plus eu le courage de choisir un délai à la transition.
Du coup les autorités exécutives de la Transition, ayant mis un flou, sont face à la CEDEAO, qui reste elle aussi, inflexible pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel normal. L’organisation des Chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest, ont mis le pied sur 12 mois, pour que les élections s’organisent. Sur le terrain, des lectures politiciennes de la classe politique sont vomies par ceux qui souhaitent une longue durée pour la Transition.
Dans ce bras de fer, la population est confrontée à la réalité du terrain. Malgré le patriotisme bien prouvé, le manque d’argent, né du blocage des activités commerciales, rend le quotidien de la population insupportable. Le prix de la popote ne suffit plus pour faire un bon marché et nourrir convenablement les familles. Avec ce mois de Ramadan, qui va débuter dans quelques jours, ne serait-il pas urgent de négocier la levée de l’Embargo?
Tout le monde le sait, le mois de Ramadan est toujours difficile à supporter financièrement. Surtout que l’Energie du Mali (EDM) et la SOMAGEP, privent la population de l’électricité et de l’eau. Les personnes âgées, les enfants et les malades en pâtissent. Il y a donc lieu que les autorités de la Transition et les Chefs d’État de la CEDEAO, parviennent à un calendrier consensuel, pour éviter la souffrance à la population, pendant tout le mois de Ramadan.
Personne ne nie les solides arguments des Autorités de la Transition, mais il est aussi normal d’éviter que la population ne souffre davantage. Ilfaut donc aller à la recherche rapide de la solution!
MONOKO TOALY
Expert International en Communication et Marketing Politique
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