L’UE a réaffirmé aujourd’hui son soutien à l’émancipation des femmes et des jeunes filles en annonçant l’octroi d’une aide de 19 millions d’euros pour des projets internationaux favorisant l’égalité hommes-femmes.
Le Commissaire européen chargé de la coopération internationale et du développement, Neven Mimica, l’a annoncé ce jour à la conférence «Women Deliver» de Copenhague, l’un des principaux événements mondiaux consacrés aux droits, à la santé et au bien-être des femmes et des jeunes filles.
- Mimica a déclaré à ce propos: «La Commission s’emploie pleinement à mettre un terme à toutes les formes de violences faites aux femmes et aux jeunes filles, notamment aux mariages précoces ou forcés, qui ne constituent pas seulement une violation de leurs droits fondamentaux mais également des exemples flagrants de discrimination enracinée dans les inégalités entre les hommes et les femmes. En d’autres termes, l’égalité hommes-femmes et le développement mondial sont impossibles tant qu’il ne sera pas mis fin à toutes les formes de violences à caractère sexiste. L’aide de 19 millions d’euros annoncée ce jour par l’UE contribuera encore davantage à la réalisation de cet objectif».
La nouvelle contribution financière de la Commission européenne vise à accroître l’émancipation des femmes et profitera aux femmes et aux jeunes filles en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Les subventions prévues financeront trois projets mis en oeuvre avec l’a ide du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) et du Fonds international de secours à l’enfance des Nations unies (UNICEF) et visant à mettre fin de manière durable aux mariages d’enfants, à améliorer la proportion par sexe à la naissance et à lutter contre les mutilations génitales féminines.
Contexte
Environ 700 millions de jeunes filles et de femmes vivant actuellement dans le monde ont été mariées alors qu’elles étaient enfants et 280 millions d’autres filles le seront avant l’âge de 18 ans si ces questions ne sont pas abordées de toute urgence. C’est l’une des raisons pour lesquelles les mariages forcés d’enfants ont été inclus dans les objectifs de développement durable (ODD), sous l’objectif 5 relatif à l’égalité des sexes, que l’UE défend et soutient fermement avec de nombreux partenaires internationaux.
L’égalité hommes-femmes est également au cœur de la politique de coopération au développement de l’UE. Pour s’attaquer à ce problème complexe, l’UE a adopté, à l’automne 2015, un nouveau plan d’action sur l’égalité des sexes, intitulé «Transformer la vie des jeunes filles et des femmes dans le contexte des relations extérieures de l’UE (2016-2020)». L’aide financière annoncée aujourd’hui va entièrement dans le sens du nouveau plan d’action sur l’égalité des sexes et des objectifs de développement durable (ODD). La Commission européenne est très attachée à l’idée de créer de nouveaux partenariats tendant à la réalisation de l’ensemble de ces objectifs d’ici à 2030 et de renforcer ceux qui sont déjà en place.
Au cours de la conférence «Women Deliver», le commissaire Mimica participera à une table ronde intitulée: «Men with Power: Delivering for Girls and Women», qui se penchera sur le rôle que peuvent jouer les hommes et les garçons pour parvenir à l’égalité hommes-femmes et éliminer les stéréotypes sexistes.
Informations complémentaires sur les actions soutenues par la Commission européenne
L’UE financera des actions visant à faire baisser d’au moins 10 %, d’ici à la fin de 2020, le pourcentage de femmes entre 20 et 24 ans mariées avant d’avoir atteint l’âge de la maturité, à savoir 18 ans, dans les régions ciblées. Elle soutiendra également des actions de sensibilisation au sein des communautés et d’éducation des parents et des mesures d’incitation économiques destinées aux jeunes filles et à
leurs familles afin de permettre aux jeunes filles d’acquérir des compétences, tout en prônant la nécessité d’un cadre stratégique.
L’UE contribuera à accélérer l’abandon des mutilations génitales féminines, une pratique dangereuse qui est toujours largement répandue dans certaines régions d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient et d’Amérique latine. Les familles et les communautés recevront une aide pour comprendre et accepter l’éradication des mutilations génitales féminines tandis que les jeunes filles et les femmes exposées au risque de mutilations ou les ayant subies bénéficieront d’une aide sous la forme de services appropriés et de qualité. Enfin, l’Union européenne apportera également son soutien à des actions visant à éviter une préférence pour les fils et un choix du sexe fondé sur des préjugés sexistes, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), afin d’améliorer la proportion par sexe à la naissance dans certains pays d’Asie et du Caucase. Cette question est d’une importance cruciale pour la discrimination fondée sur le sexe, dans la mesure où une analyse récente révèle un déséquilibre croissant dans la répartition des sexes en faveur des garçons dans certains pays asiatiques, où la proportion par sexe à la naissance peut aller jusqu’à 130 dans certaines régions alors que normalement ce chiffre varie entre 102 et 106 garçons pour 100 filles.
Pour de plus amples informations
Pour en savoir plus sur la politique en matière d’égalité hommes-femmes dans le cadre de la coopération au développement, voir:
https://ec.europa.eu/europeaid/sectors/human-rights-and-governance/gender_en
Fiche d’information sur l’égalité hommes-femmes:
http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-16-642_en.htm
Fiche d’information sur les mutilations génitales féminines:
http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-15-4201_en.htm
Bruxelles, le 19 mai 2016