Eléments de contribution de l’opposition politique aux TDR de La Conférence d’Entente Nationale (CEN)

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  1. Au regard de la dégradation de la situation du pays (insécurité, affaires, tâtonnements, instabilité gouvernementale), nous avons réclamé, à plusieurs reprises à partir de 2014, la tenue de concertations nationales pour remettre le pays sur les rails et le stabiliser. Nos appels ont eu un réel écho dans le pays : plusieurs acteurs ont demandé à leur tour des concertations.

Les pouvoirs publics n’ont donné aucune suite à ces appels. En septembre 2016, en marge de l’Assemblée générale des Nations et dans son message de Nouvel an 2017, le président de la République a annoncé l’organisation de la Conférence d’entente nationale prévue par l’Accord d’Alger. Nommé président du comité préparatoire, le Médiateur de la République a envoyé à l’opposition en février les TDR provisoires de la C.E.N.

  1. Lors d’une rencontre, le 16 février, l’opposition a fait part de ses observations préliminaires sur les TDR et a rappelé ses positions antérieures sur l’accord de paix et sur les concertations nationales.3. Les TDR provisoires mentionnent, entre autres :
  • Construire une paix durable sur l’ensemble du territoire,
  • Raffermir l’unité nationale,
  • Assurer la réconciliation nationale,
  • Réconcilier l’État et les populations.

Outre la production d’une Charte pour la paix et la réconciliation nationale et le débat sur l’Azawad, les TDR provisoires fixent comme “objectif spécifique ” de la C.E.N., ” l’analyse des causes profondes des crises que le Mali connaît dans sa partie septentrionale et centrale et qui ont des répercussions sur la paix et la réconciliation nationale”.
En tenant compte des objectifs inscrits dans les TDR provisoires,  animés de la volonté de promouvoir une véritable entente nationale, nous suggérons que les points suivants soient pris en compte dans la rédaction finale des TDR.

Leur prise en compte permettrait une participation large et inclusive de toutes les forces vives du pays et contribuerait au succès de la conférence d’entente.

  1. L’exclusivité :

Au regard de l’étendue et de la gravité des problèmes auxquels le pays est confronté, la C.E.N ne saurait se limiter aux seules parties signataires tel qu’indiqué dans l’article 5 de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Les groupes nés de la scission des regroupements initiaux signataires devraient être invités à apporter leur contribution à l’entente nationale. Il s’agit du CMFPR2 (Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance, 2), du CPA (Congrès du peuple de l’Azawad), des deux tendances du MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad), des deux tendances du CJA (Congrès pour la justice de l’Azawad). De même, les mouvements de résistance civile de Gao comme les Patrouilleurs et les principales associations d’agriculteurs, de chasseurs et d’éleveurs du Delta central doivent être invités. Les Maliens de l’extérieur, à travers leurs organisations représentatives, doivent y être associés à leur tour.
5. L’Accord pour la paix et la réconciliation nationale :

La conférence d’entente nationale doit être l’occasion d’une appropriation nationale de l’Accord d’Alger. Les forces vives du pays auront l’occasion d’apprécier l’Accord, d’évaluer sa mise en œuvre (en faisant le point des avancées et des difficultés rencontrées) et de faire des propositions d’amélioration en vue d’en faciliter l’application.

  1. La situation au Centre :

Elle fait peser de sérieuses menaces sur la paix et la stabilité du pays tout entier. Dix circonscriptions administratives des régions de Mopti et Ségou et 2.900 000 personnes sont concernées. Les protagonistes de la crise du Centre doivent être invités pour débattre avec toutes les forces vives des moyens de restaurer la sécurité, la paix et la concorde dans cette zone charnière du Mali.

  1. Les réformes politiques et institutionnelles : le président de la République a chargé une commission composée d’éminentes personnalités et d’experts de la tâche de réviser la constitution de 1992.  Cette commission qui travaille dans le secret depuis des mois doit être invitée à présenter ses travaux à la conférence d’entente aux fins de recevoir observations et propositions d’amendements. Une telle démarche donnerait une solide onction consensuelle au projet de constitution.
  2. Charte d’Entente Nationale:

Les termes de référence proposés prévoient l’adoption d’une charte pour la paix et la réconciliation nationale. Or, il ne saurait y avoir ni paix, ni stabilité, ni réconciliation, ni entente véritablement nationale sans la prise en compte des préoccupations majeures du peuple malien dont :

  • L’armée et les forces de sécurité : leur restructuration et leur efficacité doivent être discutées par la conférence type et la durée de la présence des forces internationales ne doivent pas être des questions “taboues”.  La stratégie de sortie de Barkhane et de la MINUSMA doit être débattue en relation avec la réforme, la refondation de nos forces de défense et de sécurité dans l’environnement sahélien instable qui est le nôtre.
  • La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption :

La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption :

Élaborer  une charte pour la bonne gouvernance et contre la corruption qui engagera toutes les forces vives du pays.

  • Les élections transparentes et crédibles :
  • En sortant de la crise du Nord et du Centre, le Mali doit aussi tourner le dos aux élections mal organisées et contestées. Comme il doit tourner le dos aux controverses et aux polémiques relatives aux règles du jeu institutionnel et électoral. Dans cet esprit, nous recommandons que la question de l’organisation d’élections crédibles et transparentes soit inscrite à l’ordre du jour de la CEN pour permettre aux forces vives du pays d’en débattre et d’atteindre un consensus sur les règles d’organisation des élections.
  • Le foncier :

Tous les observateurs conviennent que le foncier constitue une bombe aujourd’hui qu’il faut désamorcer dès maintenant. En outre, les conflits récurrents entre agriculteurs et pasteurs nomades font des espaces pastoraux, des couloirs de transhumance et des gîtes d’étape, des questions brûlantes dont la conférence d’entente doit se saisir.
Bamako, le 9 mars 2017

Pour les partis Politiques de l’Opposition

 Le chef de file de l’opposition P/O

Ibrahima N’DIAYE

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6 COMMENTAIRES

  1. Le trou dans lequel nous trouvons est tout simplement l’œuvre de ces gens là qui se disent opposant aujourd’hui. A leur époque, l’état était balbutiant jusqu’à aujourd’hui ça continu. L’état est allé en faillite lorsque leur idole était là en tant que général d’armée et qui se dit sortant d’une école de guerre et non moins président de la république.
    Depuis que les islamistes ont commencés à s’installer au septentrion Malien, nous avions été les premiers à dénoncer et on n’a pas été considéré. Après dix ans de vadrouille dans notre pays ils ont signés un pacte avec le MNLA, pour mettre en exécution leur sale besogne. Tout cela devant leur général président.
    Les militaires maliens ont commencés à replier au temps du général président pour manque de moyens de tous genres. Selon les stratèges, si un militaire goute au repli dit tactique, dans sa matière grise, rien ne fonctionne plus. les militaires n’avaient pas du carburant seulement dans leur engin pour pourchasser ou faire le combat. Rien n’était fait avec sérieux tout était banaliser.
    Vous avez réclamé la C.E.N, c’est arrivée pourquoi ne plus participer, quel paradoxe?
    Ils ont montrés leurs limites. Ils étaient là à la manœuvre ils ont fait quoi si ce n’est du vol de l’affairisme de la magouille; toutes choses qu’ils reprochent aujourd’hui au pouvoir en place à tord ou à raison.
    Si le Mali est à refaire, pas avec ces anciennes têtes brulées, mais avec du sang neuf.
    Allez y au garage maintenant ce que vous avez produit n’a pas été bon, bande de tordus.
    Ils n’aspirent qu’à leur poche; tous ces bruits là sont du son des tonneaux vides.
    Nul ne va vous suppliez pour participer à cette C.E.N. Elle se fera avec ou sans vous et on avancera. Vous ne faites qu’attiser les flammes de la haine et du désespoir, nous ne tomberons pas dans ces puits que vous creusez à l’aide de vos partenaires Techniques et Financiers qui tapis dans l’ombre sont près à vous aider à arrivée à votre fin. Cela n’arrivera pas, ce Mali reste et restera debout quoi que vous disiez, quoi que vous fassiez.

    A SUIVRE

  2. Conférence d’entérinement de l’accord il ya quelques instants
    Les autorités maliennes sont décidées à mettre l’accord en oeuvre que les populations soient pour ou contre et la conférence ne changera rien à cela.

    Avant toute chose, on doit se poser la question de savoir ce que vaut cette conférence.

    La conférence est dangereuse dans le contexte actuel, vue dans le cadre de l’accord d’Alger dont le contenu est clairement un paquet de privilèges pour des prédateurs et des assassins armés, pour une autonomie du Nord qui est une indépendance de fait de Kidal, pire qu’un fédéralisme.
    D’abord, il doit être question de discuter de la faisabilité de l’accord dangereux et de l’impact de son éventuelle mise en cause sur le Pays.

    Une conférence qui ne permet pas de faire toute la lumière sur ce document principal n’a pas d’intérêt, sinon qu’elle vise à entériner la partition du Mali, à imposer des prédateurs sur les populations du Nord qui sont exclues et victimes des décisions à prendre dans le cadre de ce dangereux accord.

    Quant aux groupes armés, ils ne pensent qu’à leurs intérêts personnels inavoués.
    Leurs responsables sont les traîtres de leurs propres communautés qu’ils veulent instrumentaliser pour obtenir des portes feuilles, de l’argent et du pouvoir.

    Gao doit savoir que Harouna Toureh est un opportuniste et un traître sans moralité qui ne lutte que pour ses propres intérêts au détriment de la région.

    Les responsables de la CMA, eux veulent assoir une domination sur le reste du Nord en plus de leurs intérêts individuels.

    IBK n’a qu’un seul souci: sauver son pouvoir de plus en plus insensé et échapper à la CPI en se conformant aux dictat de la communauté internationale.

    Les opportunistes comme ce malheureux Ag Rhissa ont choisi leur camp, celui de l’intérêt personnel à travers le soutien aveugle des autorités dans la vente du Mali.

    Mais, ils se trompent lourdement car quel que soit leur gain et les faveurs, ils risqueront de disparaître avec si le pays continue à aller dans le mur par leur faute.

    Quel mépris pour un pays dit souverain ! Quelle lâcheté et quelle indignité pour le Peuple passif et mouton !

    • Bonjour,
      SOUS LE COUVERT D’UNE INDEXATION DE LA CONFERENCE D’ENTENTE NATIONALE EN Conférence façadre, VOUS INSULTEZ TOUS LES MALIENS SANS AUCUNE PROPOSITION DE VOTRE PART.

      Vous vous humiliez à travers ces insultes et le fait de n’avoir pas de pseudo précis pour vous identifiez.

      L’humiliation, c’est abandonner son nom pour n’importe quel pseudo suivant les circonstances.

      Soyez vous-même et soyez responsable.

      Votre message contient des amalgames et des insultes qui le denaturent.

      Contrairement à ce que vous pensez, j’agis :

      – pour être utile à notre pays en proposant des solutions de sortie de crise,

      – en me mettant en contact avec mes frères de l’opposition et en leur proposant de prendre de la hauteur afin que ses membres participent à la conférence d’entente nationale.

      JAMAIS ON IRA DROIT AU MUR EN METTANT EN AVANT LA VÉRITÉ ET EN ÉTANT UTILE A SES FRÈRES ET SŒURS MALIENS.

      LA CONFERENCE D’ENTENTE NATIONALE S’INTERESSERA, ENTRE AUTRES, A LA MISE EN OEUVRE DE L’ACCORD DE PAIX ET NON LA RECONCEPTION D’UN NOUVEL ACCORD.

      Issu d’un compromis entre parties maliennes sous la supervision de la médiation internationale et mettant en avant le Mali et le bien-être des Maliens, l’accord de paix constitue un espoir pour tous les Maliens, contribuons tous à le mettre en œuvre.

      IBK et son régime ou pas cet accord sera mis en œuvre.

      Il constitue réellement un espoir pour TOUS les Maliens.

      JAMAIS LE MALI NE SERA VENDU SI NOUS GARANTISSONS TOUS SA SOUVERAINETE.

      JOUONS CHACUN (E) SON ROLE.

      Au lieu de vous confinez dans la posture du rejet systématique de l’accord, de sa mise en oeuvre incluant la conférence d’entente nationale, d’insultes d’IBK et de son régime, du rejet et de l’indexation des autres, de leur apport et des critiques injustifiées, veuillez contribuer à cet accord si vous êtes vraiment pour le bonheur des Maliens.

      L’indignité n’était-elle pas le fait de ne pas assumer son rôle patriotique ?

      Si le pays va au mur, c’est la faute de ceux, comme vous, qui ne font rien pour l’y empêcher.

      PRENONS-NOUS LA MAIN DANS LA MAIN ET OEUVRONS ENSEMBLE POUR SORTIR NOTRE PAYS DE LA CRISE.

      NE RIEN FAIRE, C’EST ETRE COMPLICE DE SA DESTRUCTION.

      N’est-ce pas cela la lâcheté ?

      AUTOUR DU MALI, RETROUVONS-NOUS.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et sécurité
      tel 78 73 14 61

      • Ag Rhissa, pauvre suce pet des autorités vendues, ma proposition est très claire pour ceux qui savent lire entre les lignes: c’est de revenir sur l’accord que vous voulez sacraliser, rediscuter son contenu pour l’adapter à l’intérêt supérieur du Mali qu’il compromet, aux objectifs d’unité, de souveraineté du Mali, aux principes démocratiques d’égalité de tous les citoyens, de recrutement sur la base des critères objectifs du mérite, de l’intégrité et du patriotisme.
        Il faut revoir les privilèges destinés à la minorité tueuse, l’autonomie poussée sous-entendant une indépendance de fait pire qu’un fédéralisme raisonné.

        Je propose de proposer l’accord à un référendum bien préparé avant la conférence dite d’entente qui ne peut modifier quelque chose aux points compromettants de l’accord de vente du Mali.

        La communauté internationale que craint IBK n’aura aucune légitimité, aucun droit à s’opposer à une décision issue d’un référendum émanant d’un Peuple dit Souverain§

        Mais IBK est aveugle en plus de son entourage de rapaces incompétents, de ses suppôts spécialisés en courbettes comme toi Ag Rhissa, de ses intellectuels véreux comme toi Anasser Ag Rhissa.

        Si vous vous entêtez à appliquer cet accord de destruction du Mali, la guerre civile sera inévitable et on sait où vous trouver, espèce de souillure humaine.

  3. Bonjour,
    Je vous remercie, frère, Ibrahima N’DIAYE, Parti URD, de la contribution, au nom de l’opposition, aux TDRs (Termes De Référence) de la conférence d’entente nationale.

    Je donne mon avis sur votre contribution. Il n’engage que moi.

    Dommage, votre proposition aurait du être remise au Président de la conférence d’entente nationale, le 16 février 2017, quand il avait invité l’opposition pour échanger sur l’organisation de cette conférence d’entente nationale.

    La majorité des points signalés dans votre proposition, liés à l’inclusivité (dont la prise en compte des mouvements armés, de la jeunesse et de la diaspora) et aux élections transparentes et crédibles, sont intéressants à prendre en compte mais sont inclus dans les termes de référence que vous avez reçus dont certains points regroupent ces éléments.

    Cependant, les remarques suivantes s’imposent :

    – concernant l’accord de paix, la conférence d’entente nationale n’a pas pour objectif de faire des propositions d’amélioration de cet accord en vue d’en faciliter l’application.

    Elle fera des propositions pour mettre en œuvre l’accord de paix, de façon efficace, sans le changer en tenant compte des difficultés rencontrées.

    – concernant les reformes institutionnelles et politiques, elles font partie des points qui seront abordées. Mais, comme vous le dites, il serait judicieux que le comité d’experts fasse un exposé suivi de questions/réponses et propositions.

    – les forces de défense et sécurité ne seront pas occultées mais n’est-il pas plus judicieux qu’il y ait des concertations spécifiques pour leur reforme et leur refondation mais aussi l’apport souhaité des forces étrangères, Barkhane et la Minusma, et la durée de leur présence au Mali.

    – concernant le foncier et l’aménagement du territoire, des concertations spécifiques devront, à mon avis, être organisées après la conférence d’entente nationale.

    – concernant la charte d’entente nationale dont vous parlez, il s’agit de la charte de la paix. Cette dernière doit intégrer, entre autres, l’équivalent d’une charte pour la bonne gouvernance et contre la corruption.

    L’apport et l’implication de TOUS/TOUTES, indépendamment des bords politiques, sont vivement souhaités.

    L’opposition par cette proposition de contribution aux termes de référence de la conférence d’entente nationale s’est acquittée d’un devoir patriotique.

    Les regroupements armés Maliens devront faire de même.

    Il ne reste plus qu’à participer à la conférence d’entente nationale, qui démarre la semaine prochaine et qui s’étendra sur plus de temps, pour échanger avec les frères et sœurs Maliens sur l’avenir du Mali et le bien-être des Maliens.

    Vous êtes attendus ainsi que tous les membres de l’opposition.

    Les Maliens s’en souviendront.

    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    E-mail : [email protected]
    TEL 78 73 14 61

  4. Je suis d’accord avec vos propositions, mais à cause sans doute des calculs politiciens, vous ne faites aucunement cas des criminels de la CMA qui sont payés et protégés par le gouvernement malien alors qu’ils se disent non maliens et la frontière qui existent par le fait de ces mêmes criminels entre le nord et le reste du pays au vu et au su de tout le monde.

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