Élection présidentielle du 28 juillet 2013 : Après le folklore de la fièvre électorale, place à la sérénité de l’isoloir pour le choix d’un président de la République pour sauver le mali

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Plaise à Dieu que les Maliens retrouvent l’inspiration, dans l’isoloir,  de donner à notre pays l’une des rares chances d’avoir un Président de la République compétent, intègre, rigoureux.

 

En effet, la campagne pour l’élection présidentielle tire inexorablement à sa fin. 28 candidats au départ de la course pour Koulouba, ils ne sont plus que 27, un candidat ayant jeté l’éponge.

En réalité, les électeurs auront à choisir entre deux candidats :

 

 

–                      Le groupe de candidats qui ont mis le pays à genoux ;

–                      Le groupe des autres candidats.

Le premier groupe à éconduire purement et simplement ne devra son salut qu’à l’analphabétisme des masses populaires.

 

 

Parmi les autres candidats, il y a des candidatures fantaisistes, peu crédiblesvoire comiques qui s’adonnent, au mieux, à une chasse aux maroquins, au pire en s’inventant un destin présidentiel dans une hallucination ridicule ; tout simplement parce que la fonction Présidentielle a été désacralisée dans notre pays, faisant croire que l’on n’amême pas besoin de mérites pour briguer la magistrature suprême.

 

 

Ces prétendants prétentieux – jouant le cirque du crapaud se faisant  exploser en imitant le bœuf – ne se rendent pas compte qu’ils écornent l’image de marque de notre pays, en projetant l’image d’un pays où « les fous et les idiots » cherchent à occuper la fonction de Président de la République.

Heureusement que dans ce lot, il existe quelques candidats qui ont des mérites particuliers, mais qui manquent, hélas, de moyens pour mettre plein la vue des Maliens, à travers des plateaux de télévisions nationales et internationales -bien qu’ayant occupé avec brio de hautes fonctions publiques (Ministre, député etc.) se sont gardés de piquer dans les caisses de l’Etat – ; ceci expliquant cela.

Il est regrettable que l’illettrisme de la majorité de nos concitoyens ne leur permette pas d’opérer un choix éclairé à travers la réponse aux seules questions qui vaillent d’être posées :

 

 

–                      Le candidat a-t-il la compétence, la rigueur et l’intégrité indispensables pour la gestion des affaires publiques ?

 

–                      Le candidat a-t-il le parcours historique, la crédibilité et le background nécessaires pour honorer l’image de marque de notre pays ?

 

 

–                      Le candidat peut-il justifier son innocence dans la descente aux enfers de notre pays consécutive à la mauvaise gouvernance des vingt dernières années de démocratie de façade ?

Il nous paraît, dès lors, impérieux d’aider nos concitoyens à distinguer le bon grain de l’ivraie.

1)             Nous en appelons à la sérénité des électeurs dans l’isoloir, après l’euphorie des foules dans les espaces publics

 

Nous rappelons que l’un des critères majeurs de la démocratie est la formation et l’éducation civique de la majorité du peuple lui permettant ainsi d’appréhender l’enjeu de la chose publique ; seules la formation et l’information du peuple lui permettent d’opérer des choix éclairés et judicieux.

 

 

Il est dommage que notre pays ne remplisse pas ce critère déterminant ; néanmoins nous ne pouvons que continuer notre sensibilisation afin de combler, dans la mesure du possible,  cette défaillance très préjudiciable à notre démocratie au moment opportun.

 

 

2)             Après le tintamarre, l’heure de vérité ce dimanche :

–                      Après le folklore des espaces publics remplis par les mêmes foules accueillant les mêmes candidatsavec les mêmes slogans en changeant seulement de tee-shirt;

 

–                      Après les montages savants des experts en communication pour magnifier et déifier les candidats, en faisant dire par leur bouche « la bonne parole » ;

 

 

–                      Après les discours démagogiques dans la presse écrite et audio-visuelle (passage sur des plateaux de télé à grands frais) ;

 

 

–                      Après des spots publicitaires des plus impressionnants aux plus ludiques (dessins animés dès fois) ;

–                      Après toutes les promesses creuses de reconstruction de notre patrie meurtrie ;

–                      Après les déballages de trésor, les donations illégales (de pagnes, d’argent et autres cadeaux) pour influencer le vote des électeurs.

Nous exhortons les électeurs à oublier toutes ces manœuvres, tous ces stratagèmes destinés à leur jeter la poudre aux yeux.

 

 

En revanche, ils devraient garder leur sérénité dans le silence de l’isoloir, et penser à trois choses :

–                      Leur avenir ;

 

–                      L’avenir de leurs enfants ;

 

 

–                      L’avenir du Mali.

Au moment crucial du choix du futur Président de la République, les électeurs ont le devoir et l’obligation historique d’opter pour le candidat qui, à travers les actes concrets posés par le passé, a eu à occuper des hauts postes de responsabilité sans jamais puiser dans les caisses de l’Etat.

Ils ont l’obligation historique de voter pour le candidat qui a été constant dans la dénonciation des dérives de la gouvernance passée, à travers de multiples interpellations, seul gage sérieux de son comportement futur.

 

 

Enfin, ce dimanche 28 juillet 2013 donne l’unique occasion à chaque électeur « d’être le Président de la République », voire être au dessus de celui-ci puisque c’est l’électeur qui le choisira dans l’isoloir sans témoins.

 

 

Chers Maliens, il nous suffit donc d’ouvrir les yeux, de recourir à notre mémoire afind’effectuer, devant Dieu et notre conscience, notre choix ; le choix de sauver le Mali.

Dieu bénisse le Mali !

Aguibou BOUARE

Conseiller Juridique

 

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