Election présidentielle au Mali :L’Alliance Républicaine pour la Victoire Partisane en 2012 est née pour lutter contre toute candidature indépendante

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L’Alliance Républicaine pour la Victoire Partisane en 2012 (ARVP 2012) est née. Elle vise, selon son principal initiateur, Dr. Harouna Sissoko, à faire prévaloir le fait partisan lors des élections générales de 2012. ” Nous ne voulons plus de président indépendant après ATT. Car, comme vous le savez, cette expérience a mis la démocratie, donc les paris politiques, en mal avec en toile de fond la mal gouvernance, la corruption érigée en système d’Etat, le gaspillage des ressources publiques, la complaisance, l’impunité, le copinage “. Il lance un appel à tous les partis politiques maliens soucieux de la sauvegarde de la démocratie à adhérer à cette Alliance. Il ne s’est pas empêché de dresser un bilan sans complaisance du Mali actuel.

Les raisons profondes d’une tempête politico-sociale au Mali
La situation scolaire, politique, économique, sécuritaire et sociale grave de notre pays, exige de chacun de nous une prise de conscience nationale et un engagement politique sans faille; en vue de changer ce système mafieux fait d’injustice, de triche, d’impunité, de clanisme, de copinage et de complaisance avec en toile de fond la corruption érigée en système d’Etat, la délinquance financière et le gaspillage des ressources publiques. Pour cela, il faut obligatoirement changer la donne et assurer la victoire en 2012 à un candidat.

En effet, chers compatriotes, le temps est venu à jamais de dire non à l’élection d’un indépendant qui parle au nom de la démocratie mais qui méprise et ridiculise les partis politiques (comme s’ils étaient des mendiants) au profit des associations de toutes sortes qui agissent en lieu et place des vrais acteurs politiques .Si non , comment comprendre un remaniement ministériel après un trimestre écoulé et à un an des élections générales dont la présidentielle. Personne n’est dupe pour ne pas comprendre ce jeu qui consiste à mieux positionner les meilleurs serviteurs au dernier virage. Et quelles explications peut-on donner au limogeage des DAF qui ont déjà attribué tous les marchés et qui attendent patiemment comme à l’accoutumée qu’on leur verse les fameux 10% sur des marchés surfacturés et attribués souvent de gré à gré ? Et le paradoxe dans cette décision grotesque et inopportune du Gouvernement réside dans le remplacement des DAF titulaires par leurs adjoints, comme si ceux-ci sont étrangers au système mis en place depuis des décennies. C’est ce que l’on appelle “mettre la poudre aux yeux” du peuple Malien. En médecine, on appelle cela, le médecin après la mort. Ainsi, un DAF n’a t-il pas fêté avec ses amis la construction de sa 10è villa au Mali? De même, qui ne sait pas aujourd’hui que le centre de régulation des marchés publics est devenu le centre mafieux de la corruption avec à la tête son Directeur Général dont la simple citation du nom suffit pour créer le doute et l’émoi. Son passage à la DAF de la santé a laissé des traces indélébiles si profondes que le personnel de la santé dont les chefs des services centraux mettront du temps pour l’oublier. Il disait même à qui voulait l’entendre et à chaque occasion cette fameuse expression qu’il aimait tant, je cite “Mon budget”. Comme pour dire que seule sa volonté comptait pour décider quoi que ce soit. (…)

Concernant l’affaire de l’exploration d’uranium de Faléa que la presse a égrainée dans un passé récent, le Gouvernement avec en tête le Président de la République doit s’expliquer sur la question. Car, les Maliens en général, et les populations de la zone de Faléa en particulier, sont inquiets par rapport aux conséquences désastreuses des rayons radioactifs sur leur santé et l’environnement dans lequel ils vivent. Et pourtant, ce sont quelques 8 milliards de FCFA que certains Ministres du Gouvernement sortant auraient touché comme pots de vin dans cette affaire rocambolesque.

Un autre problème d’actualité qui a rendu le peuple Malien furieux, c’est cette fameuse Assurance Maladie Obligatoire ou AMO qui taraude aujourd’hui l’esprit de tous les Maliens.

En effet, comme les Maliens l’ont compris, c’est plutôt une ASSURANCE D’EXPLOITATION ET D’EXPLOITATION DU PEUPLE. Car, vu l’importance et l’impact d’une telle réforme portant sur la santé des citoyens, pourquoi attendre la dernière année de deux mandats de 10 ans pour le démarrage des activités alors que les dispositions techniques et organisationnelles dans les CSCOM, CSREF et hôpitaux manquent cruellement d’ (équipements, médicaments, réactifs de labo, personnels en quantité et en qualité). Et mieux, les médecins Assistants médicaux, Techniciens de santé, sages-femmes, laborantins et même les comptables des structures de santé publiques ne maîtrisent pas les outils de fonctionnement de l’AMO. C’est dire que tout a été planifié et exécuté à l’insu des professionnels de la santé.

Comme si on leur cachait quelque chose. Et, malheureusement c’est le cas : l’opacité sur tous les plans. Egalement, la réforme a été planifiée et prête à être exécutée à l’insu des véritables bénéficiaires, comme si on complotait contre eux. Effectivement, tout plaide en faveur de cette thèse car, nous savons que les laboratoires et pharmacies privés appartenant

aux parents de grands responsables bien placés doivent être conventionnés pour bénéficier de grands avantages liés aux prestations de services qu’ils donneront aux clients AMO. C’est pourquoi, les CSCOM, CSREF, et les hôpitaux publics sont presque ignorés dans le dispositif technique et opérationnel de L’AMO.

Et ce n’est pas un hasard aussi, si nous assistons ces derniers temps à un afflux important de cadres vers les structures AMO pour toucher des sommes faramineuses variant entre 1,5 à 4 millions de FCFA PAR MOIS. Et parmi eux, il y a des fils à papa qui sont venus spécialement de l’extérieur rien que pour occuper des postes juteux et stratégiques au sein de l’AMO.

Et pour clore le chapitre sur l’AMO, la sagesse et les intérêts supérieurs du Peuple Malien, exigent d’arrêter tout le processus de sa mise en œuvre en vue de repartir sur de nouvelles bases : large information et recensement des bénéficiaires, mise en place d’un dispositif administratif, technique et financier cohérent et précis dans les structures de santé et la formation de tous les acteurs sur les outils administratifs et comptables. Toutes autres mesures palliatives seraient stériles et dangereuses pour l’avenir de l’AMO.

Aussi, le mot OBLIGATOIRE doit être abandonné au profit de VOLONTAIRE OU FACULTATATIVE. De même, une telle réforme augmente naturellement les charges de travail des personnels de la santé qui sont déjà démotivés suite aux mauvais traitements matériels et financiers à eux réservés par le gouvernement. Or, à ma connaissance, aucun avantage financier n’a été prévu pour eux de nos jours.
Donc, à mon avis, l’AMO est une véritable escroquerie d’Etat ayant pour but essentiel de prélever des ressources importantes sur les maigres salaires des travailleurs aux fins de constituer un fonds de campagne politique pour les uns et une source d’enrichissement déloyale, pour les autres.

S’agissant des réformes institutionnelles et politiques annoncées par le président ATT depuis bientôt 2ans, la plupart des Maliens estiment qu’elles ne sont ni opportunes ni prioritaires face aux nombreux défis à relever par son dernier Gouvernement qui n’a que 12 petits mois à passer au pouvoir .Mais peu importe la durée d’un ministre dans un gouvernement malien et les résultats de son travail. L’essentiel étant d’occuper son poste et de s’enrichir impunément et sans contrôle. Et tant pis pour le peuple.
Aujourd’hui donc, les seules priorités qui préoccupent les Maliens dans leur quasi-totalité sont :

1- L’autosuffisance alimentaire et la diminution des prix des denrées de première nécessité,

2-La résolution de la crise scolaire qui passe obligatoirement par la satisfaction sans condition des doléances des enseignants, des élèves et des étudiants et le respect scrupuleux des engagements pris.
3-La prise en compte des besoins réels des populations et des personnels dans les domaines de la santé, de la justice, de la défense, de la sécurité et de la presse.

4-L’organisation avec à la clé un fichier électoral fiable, des élections générales de 2012.

Sur cette question, il sera absurde de vouloir organiser des élections libres, transparentes et crédibles avec les données qui ne sont d’ailleurs pas disponibles du RAVEC. Et, au même moment nous apprenons que les critères d’appartenance géographiques et de distances à parcourir par les électeurs ont été superbement ignorés au profit des considérations politiques.

Autrement dit, les électeurs sont repartis entre les bureaux de vote de manière à les décourager à aller voter le jour du scrutin.(Il faut parcourir souvent 50km pour aller voter dans une zone qui n’est pas d’avance portée à la connaissance de l’électeur. …). Et dire après tout cela, que l’on veut rapprocher les citoyens de leurs bureaux de vote dans le cadre d’élections libres, justes et transparentes.0ù sont la transparence et la justice pauvre RAVEC, si tes données doivent et donc ta création doivent priver les Maliens du droit de vote en 2012.

5- La mise sur pied d’une véritable politique de lutte contre le chômage des jeunes diplômés ou non. Naturellement, ceci doit occuper une place centrale dans le programme de travail quotidien du Gouvernement. Malheureusement et contrairement à ses déclarations de tous les jours, le Président ATT a depuis 10ans accordé la priorité aux retraités. Et, pour mieux illustrer cette volonté politique, il a choisi 3 retraités sur 4 Premiers Ministres nommés ; comme si le Mali manquait de technocrates jeunes dans sa classe politique ou dans sa société civile. Les jeunes démocrates que nous sommes, considérons cette attitude du Président comme un mépris et un manque de considération pour les milliers de jeunes talents qui existent pourtant dans tous les secteurs du Mali.

6-La lutte contre la corruption, la délinquance financière et le gaspillage des ressources publiques. Sur cette question, il y a lieu d’envisager des mesures vigoureuses contre les auteurs de ce qui se livrent impunément à la spéculation (vente) de faux diplômes.

Et parallèlement, des mesures similaires doivent être envisagées à l’encontre des spéculateurs d’emploi au niveau de la fonction publique, de l’APEJ, de l’ANPE. Car, il n’est plus un secret de polichinelle qu’il faille payer de l’argent soit pour avoir un papier et non un diplôme, soit pour avoir un emploi dans la fonction publique par voie de concours dont les résultats(admis) sont d’avance connus au vu de tous. A titre d’exemple, il faut payer 4 millions de F CFA pour être douanier au Mali. (…)

Au regard de tous ces constats peu reluisants pour notre pays et sa jeune démocratie, après avoir arrêté , emprisonné, condamné et jugé l’ex Président Moussa Traoré, au motif qu’il a refusé le multipartisme intégral et détourné des centaines de milliards de FCFA ,on ne devrait plus parler de corruption et de détournement de deniers publics avec une telle ampleur au Mali après sa chute.Malheureusement, les démocrates milliardaires d’aujourd’hui et qui l’ont combattu en 1991, ont fait pire que lui en spoliant le pays de ses ressources financières au point d’hypothéquer l’existence des services sociaux de base comme l’éducation et la santé.

6- La lutte contre l’insécurité, le banditisme résiduel et le trafic des stupéfiants (drogue) notamment dans la bande sahélo-saharienne.

7- La réhabilitation de partis politiques et le respect par le pouvoir des règles de justice, d’impartialité et de considération des acteurs politiques sans lesquels il n’y a pas de démocratie et de bonne gouvernance et encore moins d’élections.

Malheureusement, ces préalables semblent être oubliés par les gouvernants actuels qui considèrent les opposants comme des apatrides ou des mécontents voire des gens aigris. Or, tout le monde sait que la vocation première d’un parti, c’est la conquête et l’exercice du pouvoir selon sa doctrine, son idéal et son programme de société.
Si tel est le cas, alors pourquoi vouloir coûte que coûte caporaliser les jeunes partis émergents dont les programmes et la qualité des dirigeants sont en conformité avec les préoccupations du peuple Malien dont la bonne foi et la sagesse ont été intelligemment exploitées dans le sens négatif par ceux-là qui ont eu la chance de guider les premiers pas de notre jeune démocratie arrachée dans le sang.

Face à ce constat à la fois amer et triste, les jeunes démocrates doivent comprendre que leur vision ne doit pas être prise en otage par qui que ce soit ou autres considérations (postes, prébendes, etc.). Les jeunes démocrates ne comprennent pas les prises de position controversées du Président ATT qui affirme à chaque occasion qu’il a besoin d’eux pour bâtir la Mali qu’il aime tant. Pourtant, pendant les 10 ans qu’il a passés à la tête de l’Etat, il a volontairement maintenu en poste des milliers de travailleurs admis à la retraite (retraités) dans tous les corps et ce en violation des textes et lois régissant les employés de la fonction publique. Cette situation regrettable a été maintes fois décriée par tout le monde mais, il a simplement observé un silence radio sur la question.

Et au même moment, des milliers de jeunes diplômés ou non croupissent dans le chômage, la précarité et la pauvreté ou meurent tout simplement sur les routes de l’exode vers l’Europe, dans le désert, dans les océans, à la recherche d’un mieux être. C’est ça le tsunami juvénile malien. (…)
Espérant que ces informations capitales serviront pour le développement de notre cher Mali et au renforcement de sa jeune démocratie, L’ARVP2102, vous invite en conséquence à vous mobiliser dès maintenant pour l’atteinte de ses objectifs.
E-mail : ARVP2012@YAHOO.FR
P/ sécréteriat Général
Dr. Harouna Sissoko

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