Droit de réponse du ministère des mines

Droit de réponse du Ministère des Mines suite à notre article intitulé : « Ministre ou opérateur minier, paru dans le numéro 051 du mercredi 16 mars 2016 », la cellule de communication du ministère nous écrit :

Monsieur le Directeur de Publication de «  La sirène », Bamako

Au titre du droit de réponse et par respect pour vos lecteurs, je vous prie de bien vouloir publier cet éclairage suite à votre article titré « Cheikna Seydi Ahmady Diawara : Ministre ou opérateur minier, paru dans le numéro 051 du mercredi 16 mars 2016 ;

Dans ledit article, il est question, dans un style délibérément incohérent et rébarbatif cousu d’hypothèses elles-mêmes déconstruites, d’une polémique autour d’une rumeur ôtée de tout fondement.

Votre collaborateur auteur de l’article a assurément publié des informations dont il n’a aucune connaissance des dimensions administrative, juridique et factuelle. Pis, il ne s’est pas plié aux règles d’éthique et de déontologie régissant sa propre profession.

En sommes, en cherchant coute que coute à traiter la rumeur, il conduit les lecteurs dans un détour de questions outrageuses que l’on pourrait simplement résumer à celle de savoir si M Diawara, actuel Ministre des Mines, ne continue pas directement ou indirectement à occuper le poste de responsable de la compagnie minière Gold Fields Exploration Mali, qu’il a volontairement quitté en septembre 2013.

Par devoir d’informer correctement, et par respect pour vos lecteurs qui méritent des informations saines, il vous était loisible de mener vos investigations aux niveaux appropriés pour vous rendre à l’évidence de la réglementation en vigueur pour certaines fonctions.

Enfin en ce qui concerne vos allégations, sachez que le dossier complet ayant acté la démission de M Diawara de la compagnie Gold Fields Exploration Mali en septembre 2013 est disponible au niveau approprié pour tout journaliste professionnel.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur l’expression de mes sentiments distingués.

Bamako, le 16 Mars 2016

  La cellule de Communication

Note de la rédaction :

Merci au service de la communication du ministère des Mines de nous avoir fait part de son droit de réponse via le cabinet de Me Fadimata Djénépo, huissier de justice. C’est vraiment professionnel que vous ayez une cellule de communication, mais que vous passiez par un huissier. Mais si c’est juste pour nous intimider, alors c’est raté. C’est vraiment mal connaître “La Sirène”.

Nous avons lu avec beaucoup d’attention votre droit de réponse et la lettre de démission qui l’accompagne, nous en sommes contents.

En revanche, nous savons également que dans le système anglophone, lorsqu’une demande de démission est adressée à la hiérarchie, il faut s’attendre à une réponse pour confirmer la lettre. Une copie de cette lettre éclairerait mieux les lecteurs. Et c’est comme ça aussi que nous respecterons nos lecteurs qui, comme vous le dites, méritent des informations saines.

Chers confrères de la cellule de communication du ministère des Mines, refuser de parler est aussi une information. Brandir le prétexte que nous n’avons pas recoupé l’information ne colle pas.

Dans notre tentative d’en savoir plus, nous avons pris contact avec le “bouillant” Sangala par téléphone, que nous pensions être un membre de la cellule de la communication pour une information concernant le ministre Diawara.

Notre élan fut cassé lorsque ce dernier nous a avoué qu’il ne travaille plus au cabinet depuis un certain temps. Il nous a dirigé alors vers son cabinet. Nos tentatives de rentrer en contact avec vous sont restées vaines.

Bref, nous tenons à rappeler à nos confrères de la cellule de communication que nous n’avons rien contre la personne du ministre Diawara. Nous pensons juste que nous avons un rôle à jouer, celui d’éclairer la lanterne de nos lecteurs. C’est cela et seulement cela notre mission.

La rédaction

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