Devant les faits, on pourrait être tenté, a l’instar de l’Iran, de pointer du doigt la défaillance sécuritaire des autorités saoudiennes, qui au regard du Droit International, avaient toute la responsabilité de la sécurité des pèlerins. Etant sur leur territoire, les autorités saoudiennes étaient les seuls garants de la sécurité des pèlerins.
Après le drame, le silence observé par le Gouvernement quant à l’annonce d’un bilan, même s’il procédait d’une approche prudentielle, pour ne pas donner des informations erronées a donné lieu à toute sorte de supputations.
Mais Au-delà de tout le «tintamarre» médiatique que la conférence de presse du ministre des Affaires Religieuses et du Culte a levé, son déplacement en Arabie Saoudite aura apporté un baume dans les cœurs des pèlerins traumatisés. Voir à leur chevet, le ministre de tutelle si on peut le définir ainsi aura apaisé les craintes de beaucoup et soulagé les traumatismes de bien de pèlerins durement éprouvés.
Comme pour dire qu’entre l’attentisme des autorités maliennes et l’angoisse des familles restées sans nouvelles des leurs, il ya lieu de poser une équation nationale dont les connus doivent être union, communion et solidarité en attendant que les responsabilités soient situées et les mesures correctives prises.
En plus de la visite à la Mecque, du ministre et certains responsables de son cabinet, le département de tutelle ont rendu visite à des familles de disparu à Bamako et sont allés porter leur encouragement et soutien au Centre d’écoute et d’orientation mis en place par des bénévoles à Bamako, à Baco Djicoroni Golf. Le but de ce Centre d’écoute et d’orientation est d’aider les parents des victimes à retrouver les disparus.
Après de telles épreuves, les cœurs sont certes éprouvés, les parents des victimes au paroxysme l’inquiétude certes, mais l’union sacrée doit prévaloir, afin que chacun puisse jouer sa partition pour trouver une solution.
Par: Hamidou N’gatté