Pour notre sociologue Dr. Moussa Coulibaly, cette invitation au Ghana est comparable à une pluie du mois de mars au Sahel et laisse sceptiques plus d’un observateur. Il estime que dans le contexte actuel, ce serait un saut dans l’inconnu que ferait le Président Assimi en se rendant au Ghana.
Beaucoup de Maliens sur les réseaux sociaux doutent déjà de la sincérité de la Cédéao surtout après l’intervention ” du maître d’école », à partir de la France qui a appelé l’actuel patron de la Cédéao pour lui donner ordre de durcir davantage les sanctions, suite à l’arrêt de l’activité de RFI et france24. « A défaut de pouvoir faire perdre la face à Assimi comme il en avait l’habitude avec les autres (dont la majorité ne sont plus au pouvoir), il passe par ses valets pour lui faire avaler la pilule », explique Dr. Coulibaly. Selon lui, après quelques séries d’humiliations subies par Macron (qu’aucun Président français n’a subies, depuis le” non” de Sékou Touré à De Gaulle), Macron est déterminé à donner une leçon aux auteurs du double coup d’état, en lançant bien sûr par l’occasion un message à tous qui seront tentés par imiter les colonels de Bamako. Macron, à quelques semaines des élections présidentielles françaises ressent le dossier du Mali comme ” un caillou dans sa chaussure ” A ses yeux, « appeler le Président en exercice de la Cédéao pour lui dire de punir davantage le Mali est finalement la preuve que la France manipule la Cédéao et ceux qui ont toujours demandé des preuves de l’intrusion de la France dans nos affaires doivent se taire ».
Ibrahima Ndiaye