Dr. Abdoulaye Sall, président de Cri 2002 à propos de l’accord d’Alger : «Le document traite des questions essentielles voire existentielles de l’Etat du Mali»

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Abdoulaye Sall
Abdoulaye Sall

«Passer des pourparlers d’Alger, des débats, des mots et des gestes à l’action constructive… ». Tel est le défi que s’est lancé le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie (Cri 2002). D’entrée de jeu, le président de Cri 2002 se dit satisfait de l’accord paraphé à Alger, tout en indiquant que c’est un document pour le Mali et non pour le Nord. C’est pourquoi, dit-il, chaque Malien doit se l’approprier. «Au niveau de Cri 2002, le document a été passé à la loupe à travers l’outil d’analyse Acac  (apprendre, comprendre et assumer sa citoyenneté)», a dit Dr. Sall. Il estime que ceux qui refusent de parapher (le Mnla et ses alliés) doivent être contraints par les Nations-Unies conformément à ses missions.

 

Selon le conférencier, l’accord paraphé à Alger est un document d’envergure, composé de 30 pages et 67 articles, autour duquel il est difficile de réussir d’un coup, sans la participation, l’implication, la responsabilisation, l’adhésion et l’engagement de tous, sans oublier que le document traite des questions essentielles, voire existentielles de l’Etat du Mali. Il a ajouté que l’analyse du document soulève certaines questions. «Les querelles des concepts et des mots autour de l’accord sont vaines et sans objet ? Faut-il vivre en guerre ou en paix ? Devons-nous désespérer avec l’accord paraphé ?», s’interroge- t-il.

 

Pour le président de Cri 2002, il est temps d’arpenter le chemin d’une véritable politique et stratégie de vigilance dans la déconstruction et la reconstruction des concepts en cette période extrêmement délicate. Il a également souligné que la quasi-totalité, pour ne pas dire tout le Mali entier, veut la paix, qui est un idéal, mais qui passe par une prise de conscience de plus en plus affirmée à travers des impératifs de l’esprit, de l’intelligence, de la raison, de la foi sur la déraison, la passion et la loi de la jungle.«Nous comprenons dès lors qu’il convient de travailler et de se mettre ensemble pour ramener la problématique des conflits récurrents des régions du Nord de la République du Mali dans leur champ de traitement approprié et vertueux, celui de la sécurité humaine et de la bonne gouvernance démocratique », a déclaré Dr. Sall.

 

Par ailleurs, pour le conférencier, Cri 2002  a choisi le chemin de l’audace et de l’action constructive. «Parapher et signer l’accord est une chose, le mettre en œuvre de façon efficace et efficiente en est une autre. Le plus dur est donc à venir : passer des pourparlers à l’action constructive. Dans cette perspective, Cri 2002 commencera par la conception et l’élaboration d’une grille de lecture simplifiée de l’accord sous forme de Guide de citoyen pour la connaissance, la compréhension et la mise en œuvre de l’accord susceptible d’éclairer sur les enjeux, les défis et les perspectives pour le destin de notre pays et d’aplanir les divergences… Ensuite, Cri 2002 s’engagera dans la conception et l’élaboration d’un document de plaidoyer/lobbying dédié à la participation, l’implication, la responsabilisation et l’autonomisation des citoyens et des organisations de la société civile dans la mise en œuvre de l’accord avec un accent particulier sur la redevabilité, la transparence et la bonne», a expliqué Dr. Abdoulaye Sall.

Massitan KOÏTA (Stagiaire)

 

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