Double crise malienne : le président du parti CARE, Cheick Boucadry Traoré crache ses quatre vérités

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Au cours d’un débat de deux heures dans le groupe Facebook « Présidentielle 2012 au Mali. Les candidats et leurs projets. » qui s’est tenu le 21 juillet 2012, Cheick Boucadry Traoré, le fils du Général Moussa Traoré, a eu un entretien avec des citoyens maliens préoccupés par la crise que traverse le pays. Il a profité de cette occasion pour apporter des éclaircissements sur les positions de son parti.

Cheick B. TRAORE, CARE

La CARE (Convergence Africaine pour le Renouveau), selon Mr Traoré, a toujours insisté sur le fait que les hommes politiques doivent assister le Mali dans cette période de crises sans être dans le gouvernement. Notre formation politique ne fera partie d’aucun gouvernement de transition. Nous aiderons le Peuple Malien sans tapage comme nous l’avons toujours fait. Nous nous  préparons pour les élections à venir.

La CEDEAO et la Junte, poursuit-il, ont fait la bêtise de nommer un Président de Parti comme Premier Ministre qui a formé un club et non un gouvernement pour faire sortir le Mali des malaises. Ce gouvernement a eu trois mois pour présenter une feuille de route au peuple Malien. Il n’a pas pu le faire. Ce gouvernement va continuer à tâtonner et nous faire perdre du temps pour rien.

Pour ce qui est de son affiliation, celui que l’on appelle communément Bouga n’est pas allé du dos de la cuiller. Mon père, a-t-il déclaré péremptoirement, supporte Cheick Modibo Diarra parce que ce dernier supporte et défend les couleurs et les valeurs de l’UDPM sous la couverture du RpDM. Les Maliens savent que depuis 1978 je parlais déjà d’un bipartisme au Mali, je ne peux pas aujourd’hui changer de position pour avoir le support de mon père. Certaines personnes comme Oumar Mariko auront alors le plaisir de me rappeler que j’ai changé de position. Aussi, je ne suis ni un hypocrite et ni un opportuniste politique. Je crois fermement aux valeurs de la CARE. Je suis fier d’être socialement l’un des héritiers de Moussa Traoré, mais je ne suis point son héritier politique. C’est pourquoi, le Président Traoré a été clair dans ces déclarations en disant qu’il ne me supportera point, et que c’est son beau-fils qui représentera ses valeurs et son héritage politique. Je suis un enfant de l’histoire du Mali. La classe politique actuelle sait que je n’ai plus rien dans ma poche contre eux. Ceux qui se disent adémistes aujourd’hui, comme le Président Alpha Oumar Konaré, sont ceux qui ont écrit les statuts de l’UDPM quand nous on parlait de bipartisme.

Toujours de l’avis de Mr Traoré, certains pays pensent qu’ils peuvent garder le Mali sous tutelle. Les Maliens rejetteront les solutions non crédibles venant de ces pays. Le Mali doit maintenant connaitre ses pays amis et frères et faire la différence entre eux et les pays ennemis ou adversaires. Aussi, nous sommes convaincus que les citoyens des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veulent une organisation qui permette l’émergence d’un système économique et social au service des peuples de la communauté, et non une organisation qui impose des diktats sans la consultation des citoyens et qui ne respecte pas ses propres règles. Notre peuple veut un Mali qui peut prendre toute sa place en Afrique. Notre destin se jouera dans une CEDEAO plus rassemblée. Nous voulons une CEDEAO qui change, dans un monde nouveau. Nous voulons une CEDEAO qui œuvre pour des changements politiques et sécuritaires, économiques et sociaux qui répondent aux attentes des peuples de la Communauté. Nous voulons une CEDEAO sociale, qui puisse servir de modèle aux autres peuples de l’Afrique tout en étant au service de l’homme. Nous voulons une CEDEAO qui gagne en efficacité, en lucidité et en démocratie. Une CEDEAO qui défende de bonnes politiques de gouvernance et non une démocratie de façade. Nous voulons une CEDEAO plus simple, pour que chacun puisse comprendre les modalités de décision africaine et les responsabilités des institutions. Enfin, nous rappelons avec force qu’il est hors de question de fragiliser la voix du Mali dans la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest en remettant en cause sa place de membre actif et de droit. Aussi, quelle que soit la nature de la crise que nous traversons, nous n’accepterons jamais que notre pays soit mis sous tutelle.

Aujourd’hui, enchaine l’invité du débat, il est tout à fait clair que l’un des grands obstacles auxquels nous faisons  face  est l’absence d’unité, et la principale raison de ce manque d’unité n’est pas les différences dans les objectifs officiels affichés, mais plutôt dans les objectifs immédiats liés aux agendas officieux des uns et des autres. C’est à cause de la classe politique que nous vivons cette période de crises. Des gens qui sont habitués à la facilite, à la corruption. C’est eux qui ont composé avec tous les régimes pour avoir leur pain. Aujourd’hui, ils sont en train de se battre au Sud pour le control du pouvoir tout en oubliant nos sœurs et nos frères dans les régions Nord du Mali. Quelle honte! Ils doivent être écartés du gouvernement de transition. Ce gouvernement doit être le choix des forces vives de la nation et doit être composé de technocrates.

Notre armée a été littéralement déplumée au cours de ces dernières années, trouve-t-il, alors même qu’une véritable démocratie ne peut que se reposer sur une armée moderne et républicaine. La restructuration des forces armées et de sécurité est impérative, afin de garantir l’intégrité territoriale et de réagir efficacement lorsque l’intérêt du pays est menacé ou quand la sécurité des personnes et biens est mise à mal. Aussi, il faut tout faire pour éviter que certains pays comme la Cote d’Ivoire, le Burkina Faso envoient des troupes dans notre pays. Nous disons oui à l’aide de la CEDEAO et d’autres pays frères et amis, mais nous devons avoir non seulement le choix mais aussi le dernier mot. Aujourd’hui, nous devons tout faire devant Dieu et devant les hommes pour équiper nos forces armées et de sécurité et les soutenir moralement. Ce soutien moral de l’ensemble de la nation est indispensable à nos hommes en uniforme qui, en dépit de tout, sont les meilleurs d’entre nous. Ils sont les moins rémunérés, mais toujours prêts à verser leur sang pour que nous autres puissions dormir tranquillement.

Le président du parti CARE exprime ses profondes inquiétudes face aux agressions des journalistes maliens. Une fois de plus, dit-il, nous tenons à exprimer notre inquiétude et notre émotion face à la chute libre dans la protection de la liberté de la presse dans notre pays. En ces moments difficiles de la vie de notre pays, nous saluons le courage de nos frères journalistes et leur attachement à la quête universelle de vérité et de connaissance. Nous exigeons que la répression de la presse cesse. Nous invitons les différents partis à respecter les principes démocratiques et les lois de liberté d’expression et de liberté de la presse. Si les journalistes ont violé des lois, ils devraient être poursuivis devant les tribunaux lors d’une procédure régulière. Ils ne devraient pas être soumis à une campagne d’agression ou de tortures. Nous invitons les autorités maliennes à renouveler leur engagement à garantir la sécurité des journalistes et à veiller à ce que les crimes perpétrés contre eux ne restent pas impunis. L’existence d’une presse libre et prospère est nécessaire, à la fois comme base de la société de l’information et comme force dynamique au service du développement durable. Aussi, la liberté de la presse encourage la transparence et la bonne gouvernance.

Enfin, Cheick Boucadry Traoré trouve que nous devons croire au Mali. Selon lui, nous avons décidé d’un destin commun depuis des millénaires. Nous devons aujourd’hui plus que jamais faire appel à notre identité commune qui nous a toujours permis de bâtir une vraie Nation. La Nation Malienne. En effet, notre Nation est riche d’une histoire dont nous sommes fiers et qui a toujours façonné notre volonté de vivre ensemble, de bâtir une destinée commune. Il est aujourd’hui indispensable de redonner un sens à notre devise : L’allégeance à l’action collective (une foi) d’une nation unie (un peuple) pour la construction nationale (un But).

Propos recueillis par Sekou Kyassou Diallo

Alma Ata, Kazakhstan.

 

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. ah les maliens!!!
    comment peut tenir pour responsable un fils des agissements de son père?
    il a publiquement désavoué l’heritage politique de son père, son père a publiquement apporté son soutien et son reseau à son beau fils à part la mauvaise foie comment s’entteter à en voulour à ce monsieur pour le simple fait d’être le fils de son père
    notre actuel premier ministre est le gendre de l’ogre MOUSSA est ce que lui en tient rigueur non!!!!
    combien sont les collaborateurs de GMT qui sont aux affaires je ne les compte plus tellement la liste est longue
    des anciens de l’udepm ont ete PM celui qui est chargé de nos sous n’est autre qu’un ancien ministre des finances de GMT
    laisson ce malien dire ce qu’il pense de la crise il en a le droit et la capacité comme tout le monde criitiquon surtout ce qu’il dis et non ce qu’il est le débat en sera grandit et interressant au moins lui il avance des idées donc discutons des idées
    TOUT est la faute de MOUSSA et sa famille, ca faitplus de 20ans qu’il n’est plus aux affaires, on serait bien inspire de régarder dans d’autres directions!!!!!!!!!!!

  2. On connait les gens qui ont lutter pour le bipartisme. d’ailleurs en 1978 vous avez quel âge? La révolution a venir le mois d’août vous emportera tous. vous êtes pas au courant encore mais cette fois ci on marchera sur tous les restaurateurs.Vous voulez dire que Alpha fût à l’UDPM. On le sait mais il est vite parti

  3. Ah, merci Mr Bouga de nous parler un peu de l’histoire récente de l’UDPM à savoir certains de ceux des adémistes qui ont rédiger le statut de l’UDMP.

    Voici quelqu’un qui pouvait s’il était opportuniste, aller se ranger du côté de son gendre PM.

    Je trouve qu’il a du caractère,de la personalité, réfléchi aussi.

    Ce Monsieur mérite une attention particulière sur la scène politique.

    Merci pour ton franc parler BOUGA.

  4. la preuve que la révolution de mars 1191n’a pas été complète, des fils de GMT qui viennent nous baratiner!
    ton pays est occupé tu n’a pas de soldats et tu ne veux pas de l’aide
    –>la situation actuelle t’arrange(tu cache bien ton jeux car tu ne sera ni enlevé ni brutalisé)
    vive pour compléter la révolution de mars 1991!!!yes we can!!!!

  5. Le Mali ne doit pas accepter un seul soldat ivoirien ou Burkinabè sur notre territoire car les chefs d’Etat de ces pays n’aiment pas le Mali et nous les aimons pas.

  6. La vérité peut rougir les yeux, mais ne les crèvent pas. Que Dieu fasse ressortir la vérité.

  7. Hah ! , Je soutiens mon beau .oui c’est cela et malheureusement on ne peut soutenir sans pour autant etre de dans .Car le fait d’etre de dans c’ est apporter sa piere a la construction de l’edifice , afin d’un eventuel changement , cela n’est possible que lorsqu’on est de dans .Merci mr traore boukadary de Gal moussa traore du regime defunt , beau frere du PM CMD .
    Le peuple malien a pris un mauvais gout de vous et en ont assez maintenant si vous ne savez pas .

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