Depuis plus de deux ans maintenant, l’équipe de Kidian a été remerciée par le président du Djoliba. Ils ont quitté Hérémakono et son centre de football, abandonnant ainsi malgré eux la caserne d’Ali Baba. L’argent coulait à flots et la vie était belle, vive l’école de football du Djoliba AC! Et depuis, Kidian et acolytes ne lésinent sur aucun moyen afin de pouvoir faire chanter le président Kéké. Heureusement que personne n’est dupe à Hérémakono. Sur les traces de Karounga Kéïta, le faiseur de Hérémakono.
Harounga Kéïta, surnommé Kéké, est né en 1942 à Tokoto. Il a commencé à jouer avec le Bayard puis l’Africa sport du Soudan qui devient le 20 Avril 1990 le Djoliba AC de Bamako. L’homme de Tokoto a aussi joué avec l’équipe du Soudan français, ensuite l’équipe nationale du Mali. En 1960, après avoir obtenu son baccalauréat, il part en France à Bordeaux pour poursuivre des études de droit. Il rentre dans l’équipe des Girondins de bordeaux comme ailier droit. En 1971, ayant obtenu un doctorat en droit, il rentre au Mali et travaille dans le secteur bancaire, notamment à la BIAO actuelle Banque internationale pour le Mali SA. Il devient l’entraineur du Djoliba AC entre 1972 et 1990. En 1990, il devient le Président du Club. Signalons qu’entre 1961 et 1972, le Djoliba n’a remporté que deux titres de champions (vainqueur de la Coupe du Mal à l’époque) 1965 et 1971. Mais à partir de 1972, date du retour de Kéké, le Club remporta dix sept autres titres dont neuf successivement. La huitième et la neuvième surnommées respectivement Coupe de la vérité et Coupe de la confirmation furent enlevées dans une atmosphère électrique. Qui peut dire que ce même Monsieur doit se mettre à l’infinitif ? Abracadabrant !
Rappelons aussi qu’il est le recordman dans la durée des sélectionneurs de l’équipe nationale: il fut entraineur de 1974 à 1980 avec le titre de champion de la zone II en 1974. Voici un bout sur l’homme.
Une longue Histoire d’union d’esprit et de cœur avec le club !
Le professionnel débarque de Bordeaux en 1972. Sous l’insistance de Tiécoro et la pression d’autres dirigeants dont le président Tièba, Kéké accepte difficilement d’être l’entraineur du Djoliba. Ses conditions d’acceptation du poste étaient on ne peut plus claires: s’occuper du social au niveau de chaque joueur (beaucoup d’anciens lui doivent leur situation professionnelle et même familiale, inutile de citer des noms) faire les critiques d’après-match à huis-clos, donner obligatoirement une prime et un salaire à chaque joueur retenu. C’est ainsi qu’après avoir accepté de lier son destin à celui du Djoliba, Karounga a tout refusé au profit de son club (plus de deux fois le poste ministériel et un post proposé à la BAD par Houphouët, puissant président africain à l’époque).
Un moment de calvaire et de courage dans la vie d’un homme
A l’arrestation de " Diango" (feu Tiécoro Bagayoko) tout le monde s’est éclipsé pour éviter le coup de foudre du CMLN. Avec en tête ceux qui se réclament d’anciennes gloires du Djoliba. Kéké seul a bravé toutes les épreuves. Il fut arrêté et interné pour quelques mauvaises heures à la Sécurité d’Etat. Pour sauver le Djoliba et surtout les équipements du club qui étaient stockés dans un magasin de la Sureté nationale, Baba Diarra, alors premier vice-président du CMLN, a forcé la porte du magasin et a distribué les équipements entre certains clubs de la capitale. Beaucoup aujourd’hui, très actifs dans les réclamations futiles, avaient pris la tangente vers d’autres cieux. Seul Karounga relevait sa tête de l’eau trouble et endossait la responsabilité. Il entreprit de longues démarches auprès de Baba Diarra. Finalement, le professionnel de Bordeaux, entraineur du DAC, parvint à débloquer la situation. Les équipements de son club lui ont été remis. L’histoire est longue autour de cette affaire.
Les travaux de construction de Hérémakono ont débuté en 1990. Karounga, lui tout seul, a tout commencé en se faisant aider par les hommes de tous les jours de la vie du Djoliba AC et Méthiou, Directeur du SOMIEX au moment des faits. Citons, entre autres, Aly Koïta Faye, Moussa Dembélé dit Moussa Fato , Moussa Sidibé, etc. L’homme de Tokoto mit la main à la poche. Il fit tous les travaux sur fonds propres et ou avec quelques actionnaires dont nous taisons volontiers les noms : clôture, gazonnage, piscine, système d’arrosage, hôtel.
Quand une œuvre prospère, beaucoup se font voir !
" C’est au Djoliba et au Djoliba AC seulement et au Mali que des individus inconscients et animés de méchanceté et d’égoïsme, sinistres personnages, tristement gloires, pestiférés, la liste n’est pas exhaustive, demandent des postes au sein du Comité central des supporteurs, de l’encadrement, du centre de football et même du Comité exécutif avec la seule intention de faire du mal au club. A tous ceux-ci, nous disons cela : nous sommes dignes, et nous restons solidaires derrière Kéké notre Président, jamais nous n’accepterons que qui conque touche à un seul de ses cheveux " dixit un supporter, lors d’une Assemblée générale du Djoliba AC tenue à Hérémakono. Aujourd’hui, d’autres se réclament anciennes gloires du Djoliba. Normal, si l’on sait que parmi eux certains ne vivent et ne respirent que par le seul nom de leur club. C’est pourquoi, c’est seulement au sein du seul Djoliba, rien qu’au Djoliba et nulle part ailleurs, que les anciens joueurs sont statutairement une institution. Cependant, d’autres ayant déjà fui le Djoliba pour d’autres cieux dont Aboubacar Traoré alias Artiste, éternel remplaçant ou porteur de boîte à pharmacie et coupeur de citron à la mi-temps, mais toujours mauvais perdant, sont mal vus au-devant des scènes qui engagent la vie du club car ceux – ci ne suscitent que de mauvais plans tendant à la destruction du club, objectifs cachés de tous les temps. Alors à vos commentaires
Affaire à suivre……..
Mamadou Manfara FOFANA
Commentaires via Facebook :