« Depuis très longtemps, j’appréciais mal l’évolution de la diplomatie malienne. Si je pèse mes mots, elle était même morte.
Maintenant avec le nouveau chef de la diplomatie nommé par le président de
Je constate que l’insécurité au Nord et dans la bande sahélo-saharienne est toujours citée.
Or, sans la sécurité, il n’y a pas de démocratie à plus forte raison du développement. »
Mohamed Sogoba, Président de l’Association Tamadritt-n Tanaïnaït Kidal
Ces intellectuels africains de la diaspora qui travaillent pour éclairer les peuples africains (suite et fin)
Une Afrique ensanglantée par l’Occident au nom d’une démocratisation
Nous proposons la troisième et dernière partie de l’excellente contribution écrite par le doyen Somita Kéïta. Homme de conviction, intellectuel engagé, il estime que l’humanité doit savoir que « les insurgés que
Le colonel Kadhafi est-il le successeur du colonel Nasser ?
Quelle démocratie pour l’Afrique ?
Nous vivons dans une Afrique ensanglantée par l’Occident au nom d’une démocratisation. Les vraies raisons de la guerre en Libye ne sont ni plus ni moins que la nouvelle conquête coloniale de l’Afrique sous le label de la démocratie. Les Africains n’ont pas la mémoire courte et ne sont pas des adultes immatures incapables de faire la différence entre l’image et la réalité. Sur la banderole de la démocratisation exposée à la face du monde par l’Occident, nous lisons : « En juin 1990, l’Algérie connut sa première élection multipartiste en vingt-huit années d’indépendance. Le parti d’opposition, le Front Islamique du Salut (FIS), enregistra « un succès sidérant » qui fut accueilli par les représentants officiels d’Afrique du Nord et d’Europe avec une « stupéfaction silencieuse ». Le Front Islamique prit le contrôle de 32 provinces et 853 conseils municipaux ; tandis que l’ancien parti unique au pouvoir, le Front de Libération Nationale, conservait 14 provinces et 487 conseils municipaux ». Lire Samuel P. HUNTINGTON ; troisième vague. P. 177. NOUVEAUX HORIZONS.
Ce n’est pas tout ! Nous nous souvenons du cas de
Oui, la grande sagesse de cette révolution de Février qui, prenant pour base de la politique l’évangile, instituer le suffrage universel, sa grande sagesse, et en même temps sa grande justice, ce ne fut pas seulement de confondre et de dignifier dans l’exercice du même pouvoir souverain le bourgeois et le prolétaire ; ce fut d’aller chercher dans l’accablement, dans le délaissement, dans l’abandon, dans cet abaissement qui conseille si mal, l’homme de désespoir, et de lui dire : Espère ! L’homme de colère, et de lui dire : Raisonne ! Le mendiant, comme on l’appelle, le vagabond, comme on l’appelle, le pauvre, l’indigent, le déshérité, le malheureux, le misérable, comme on l’appelle, et de le sacrer citoyen !
Voyez, messieurs, comme ce qui est profondément juste est toujours en même temps profondément politique : le suffrage universel, en donnant un bulletin à ceux qui souffrent, leur ôte le fusil. En leur donnant la puissance, il leur donne le calme. Tout ce qui grandit l’homme l’apaise.
Le suffrage universel dit à tous, et je ne connais pas de plus admirable formule de la paix publique : Soyez tranquilles, vous êtes souverains. » Lire Victor HUGO ; le suffrage universel, 21 Mai 1850.
Finir avec les coups de force ou d’Etat !
Pour instaurer le suffrage universel en Libye je crois que l’Union Africaine en choisissant la solution politique, a choisi la voie de la sagesse qui fit aussi celle que M. Jaques CHIRAC a proposé à l’Afrique Noire de se créer « son propre modèle », « une démocratie vivante, consentie aux couleurs de l’Afrique. » En conclusion d’un discours sur la bonne marche vers « cette démocratie nécessaire », il faut en finir avec les coups de force ou d’Etat, les putschs, les juntes, les pronunciamientos et toutes les manifestations de transition violente. Ces événements d’un autre âge sont, pour chacun de nous, une véritable humiliation. Pour les peuples, ils sont un retour en arrière. Pour le monde, ils sont une déception et l’alibi trop commode du désengagement.»
Puis, après avoir rappelé «la tragédie de la traite négrière », « une histoire que l’occident ne doit pas ignorer ni taire, celle de la déportation de millions d’Africains pendant près de trois siècles et demi », Le Président Jaques CHIRAC a souligné que « la traite a amorcé un long processus de sous développement. » Pour terminer, tout en concédant une démocratie « plurielle » en Afrique Noire, le Président français a suggéré de cimenter le « socle des valeurs intangibles » telles que « la liberté, la dignité, le respect de l’autre, l’égalité des hommes, le droit qui les garantit ».
Par ailleurs, dans le cadre de « la grande famille francophone », le Président Jacques CHIRAC a proposé la création d’ « un observatoire de la démocratie ». Car, a t- il avoué, « l’Afrique a besoin de la démocratie »… et le monde a besoin d’une Afrique démocratique…
Un pays qui s’exclut du processus de démocratisation lasse la communauté internationale… Alors, le risque est grand de voir se tarir l’assistance extérieure.
Cette déclaration officielle de M. CHIRAC en faveur de la démocratie corrobore l’idée que la vraie solution aux problèmes des Africains se trouve entre les mains des Africains eux-mêmes. Lire AGBOHOU, le F CFA et l’Euro contre l’Afrique. P.207-208 ; – Discours du Président J. CHIRAC prononcé le 18 juillet 1996 au Parlement Congolais à Brazzaville. Libération du vendredi 19 juillet 1996.P10.
Les Africains n’oublieront pas que le Président Jacques CHIRAC n’était pas seulement un Chef d’Etat, il était aussi un homme d’Etat. Le Président Jacques CHIRAC a donné un visage humain à
Le temps use le mensonge et polit la vérité !
« Cette loi donne le droit à toute association de se constituer partie civile pour défendre les intérêts moraux, la mémoire des esclaves et l’honneur de leurs descendants victimes de l’apologie des crimes contre l’humanité. » Lire N. AGBOHOU, le F CFA et l’Euro contre l’Afrique. P.273.- Proposition de loi présentée par Christine TOUBIRA-DELANNON, député de Guyane. Le texte définitif a été voté à l’unanimité des députés français le 18 février 1999. – Lire le quotidien français l’humanité du 19 février 1999. P.6.
L’humanité doit savoir que les insurgés que
En Normandie, un quart de population mendiait son pain. Le Parlement de Rouen écrivait au Roi que le peuple n’avait pas les moyens d’acheter du pain, et quelle espèce de pain fournir à ceux qui pouvaient l’acheter ! A Paris, le nombre des indigents avait triplé partout et la misère rodait aussi bien dans les villes qu’à la campagne…
Dans les longues files de gens qui s’agitaient aux portes des boulangeries, les idées fermentaient. C’est dans ce climat qu’éclata la grande révolution, Quand un peuple affamé s’insurgea, conduit par l’espoir de jours meilleurs »
Lire H.TAINE, les origines de
La dissolution de l’anarchie.
Lire Nicolas AGBOHOU ; le F CFA et l’Euro contre l’Afrique.P.271.
Le temps use le mensonge et polit la vérité.
Par Somita Kéïta* Rue 364. P.n° 150 Dravéla Somikeit@yahoo.fr