Départ forcé ou volontaire, la publication de la lettre de démission, au-delà de l’interprétation qu’il fait de ses rapports avec le président IBK, soulève des interrogations quant à la cohérence de sa démarche et de ses motivations.
Il est en effet singulier, voir rarissime qu’à ce niveau de responsabilité à la tête de l’Etat, l’on choisisse la rue (par voie de Médias) pour étaler sur humeurs, sa déprime et son instabilité et se prononcer sur ses « divergences » avec le président de la République. En publiant sa lettre de démission, au lieu de prouver qu’il n’a pas été « viré », à travers une insidieuse et versatile campagne de communication, Oumar Tatam LY conforte et donne raison à tous les cancans qui disent que ce bien des « divergences » qui sont à l’origine de son départ de la Primature.
Or, le « grand technocrate » même s’il est loin d’être une lumière en sciences politiques, Oumar Tatam Ly devrait tout de même savoir que même les maliens qu’il méprise et insulte l’intelligence savent qu’en cas de « divergences » entre un Président de la République et un Premier ministre, c’est ce dernier qui fait ses valises. Comme il l’a fait samedi.
De mémoire de politologues, en raison justement du devoir de réserve auquel est astreint tout responsable d’un certain niveau, c’est extrêmement de voir un Chef du gouvernement démissionnaire déblatérer sur les raisons de son départ, à plus forte raison publier par voie de presse sa lettre de démission. En envoyant celle-ci à l’AFP et non à l’AMAP, qu’est-ce Tatam a voulu faire ? Prouver qu’il était un plus français que malien ? Prouver qu’il a raison sur IBK auquel il demandait le beurre et l’argent du beurre ? Prouver que son agenda et ses caprices devraient s’imposer au Président de la République ?
Il faut simplement y voir un mépris pour le sens de l’Etat dont il a été bombardé à la tête, sans jamais avoir eu souci des intérêts de l’Etat malien et pour l’esprit républicain sans jamais connu et intégré les règles qui régissent un Etat, une République et son fonctionnement.
Au regard de son échec patent, l’objectif du sortant peut-il souffrir d’équivoque ? Il est clair qu’en s’agitant comme il le fait, Oumar Tatam Ly ne conforte ni les intérêts de celui qui l’avait investi de sa confiance encore moins ceux de l’Etat et du peuple malien. Dès lors se pose la question : pour qui roule-t-il ? Sinon contre qui croit-il agir ?
Ne portant pas le parti présidentiel et ses responsables dans le cœur, méprisant ses amis et alliés de la majorité y compris les ministres et en guerre ouverte, dit la presse, contre le fils du président, Oumar Tatam Ly avait-il trouvé viatique dans une compromission conspiratrice avec les adversaires du président IBK ? Certaines indiscrétions ne manquent de relever, avec étonnement, ses récents contacts assidus (6 rencontres) avec un « parrain » de l’opposition. Et quand on sait tous les liens de ce parrain avec la belle famille du Premier ministre sortant on ne peut avoir que la nausée.
Il est vrai que l’ingratitude est un des sept péchés capitaux.
Ségou, le 6 avril 2014
Kassim Koné
Administrateur à la retraite
Comme tu es la retraite vieux pere on te laisse delirer sinon tu es hors reseau pour l adminstration . mele toi de ce que tu comprends
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