La démission de IBK et la destitution de l’assemblée Nationale : seules alternatives pour sauver le Mali du KO

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Après deux gigantesques marches et un grand meeting, le message de la plateforme ANTE ABANA semble toujours pas avoir été entendu par les autorités. Il est donc urgent pour la plateforme, si elle veut gagner cette lutte au nom du peuple malien trahi, à savoir, le retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle, de monter d’un cran. Cela,  au regard des dernières évolutions de la situation sécuritaire dans notre pays, d’exiger, la destitution de l’Assemblée nationale pour haute trahison et la démission pure et simple du président de la République.

En effet, avec le énième report dans l’application des actions prioritaires pour la mise en œuvre de l’accord de paix, l’administration malienne, les FAMAs, et les réfugiés de guerre dans les pays voisins, attendrons encore avant leur retour triomphal de l’Etat annoncé à Kidal.

A ce jour, plus de 230 sous-préfets ont abandonné leurs postes entre Ségou et Kidal, laissant à eux-mêmes et aux mains de djihadistes, de narco trafiquants les populations civiles. Autrefois, la Minusma, qui se targuait toujours de cette mission de défendre les populations civiles, commence à évacuer ses agents de la région de Tombouctou pour cause de violence et d’insécurité permanente.

On le savait, il était illusoire même pour le plus médiocre des analystes de la situation politique malienne, de penser à un retour probable de l’administration ce 20 juillet à Kidal. Il fallait être le Président IBK et le gouvernement du Mali pour y croire. Malheureusement, le miracle attendu ne s’est guère produisit. L’entêtement sans précèdent, sur fond de mensonges dont font preuves le président de la République et ses acolytes autour de ce projet de révision et surtout de l’interprétation hasardeuse et erronée de l’article 118, conduiront sans nul doute à une radicalisation des positions entre le OUI et le NON, empoissonnant ainsi le climat social déjà assez tendu.

L’argumentaire phare du gouvernement, qui consistait à mettre en avant la mise en œuvre de l’accord de paix ne saurait être plus brandi, car la guerre semble plus que déclarée entre le GATIA et la CMA  et le spectateur Etat est absent de Kidal sous toutes ses formes.

Pourtant, malgré les revers à répétition, qui en disent long sur la nature et la méthode gouvernance dans notre pays, c’est à dire le pilotage à vue, IBK et ses acolytes ne semblent toujours pas avoir compris, que revenir à de meilleurs sentiments en retirant ce projet, reste le seul issu honorable pour lui.

Au lieu du retrait, de part son arrogance et son incompétence, ce régime a juré de foutre en l’air la crédibilité de tous les rares cadres valeureux, qui tentent lamentablement de justifier la tenue de ce référendum dans le contexte actuel.

La dernière sortie en date est celle du Ministre Bathily, à qui, il convient de renvoyer au titre XVI et à l’article 118 dernier paragraphe de la Constitution qui parle de la révision constitutionnelle. Le dernier paragraphe dit expressément : “Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire”.

Le Ministre en temps normal éloquent, peinait à trouver ses mots, tant le malaise était perceptible dans sa ligne de défense qui confondait à tout bout de champ référendum – élections présidentielles-législatives – communales.

Le peuple devant sa responsabilité : Exiger la démission de IBK et la destitution de l’Assemblée Nationale.

Notre force, c’est notre détermination. 

 

Dr Etienne Fakaba SISSOKO

Directeur du Centre de Recherche d’Analyses

Politique, Economique et Sociale du Mali

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6 COMMENTAIRES

  1. Etienne a commis une grosse erreur de jeunesse en entrant dans le gouvernement pourri d’IBK. Il aurait dû savoir qu’il n’aurait pu rien changer dans ce système, à part se compromettre en goûtant au fruit défendu. La conséquence en a été une atteinte à sa vie privée. Heureusement il se relève avec la fougue de la jeunesse. Sa vie privée est sa vie privée, la vie publique en est une autre. Courage, jeune homme…

  2. Le fruit n’est pas encore mûr!
    Que Dr sache qu’on est pas en face d’une équation économique qu’ il peut résoudre facilement.
    Il s’agit là d’un mouvement démocratique qui doit être géré par des hommes et des femmes de conviction expérimentés et patriotiques.
    Le mouvement a eu l’intelligence de mettre à sa tête une femme de conviction particulière décidée dotée de l’immense expérience des mouvements qui ont fait partir le dictateur Mme SY KADIATOU SOW.
    IBK ,dès lors, va manoeuvrer autrement connaissant,mieux que quiconque,la dame.
    Il sait que chaque erreur sera particulièrement exploiter .
    Mme SY aussi sait pertinemment que sans équilibre entre le respect des règles démocratiques et la volonté exprimée par Étienne,partagée par un nombre élevé de protestataires,d’en découdre rapidement avec le régime peut permettre à Ibk d’avoir la légitimité de son côté pour avoir l’appui de la communauté internationale à mater le mouvement qui peut favoriser sa dislocation.
    Par contre,si le mouvement manoeuvre intelligemment en poussant le régime à la faute par des attitudes anti démocratiques peut aider le mouvement à favoriser ce que veut Étienne :la dissolution de l’ assemblée nationale et la démission du président.
    Des actes déjà posés militent pour cela:des alliés religieux du régime commencent à aller dans le sens des règles anti démocratiques en incitant certains de leurs membres à la violence.
    Ce qui peut révolter la population et favoriser un peu plus une disgrâce du régime.
    Aussi la tentative d’assassinat du maréchal créé un climat de terreur favorisé par le régime ainsi que l’utilisation des gros bras utilisés par le fils du président pour disperser les manifestants contre le dg de l’ ortm.
    Tous ces actes sont nécessaires pour provoquer une révolte,mais pas suffisant pour créer une révolution.
    L’ arrogance du régime,les multiples éléments incontrôlables qui sont dans l’entourage du fils,l’ attitude du fils lui-même,la connexion du pouvoir et les hommes religieux de plus en plus discrédités ,la pression de la France à imposer certaines décisions au peuple malien sont des éléments qui vont incontestablement créer la révolution.
    En attendant patience!Patience!Patience

  3. Ça revient à ce que je dis depuis le début. Comment peut-on chercher à faire raisonner des gens qui prétendent que l’intégrité territoriale de ce pays n’est pas menacée a’à plus forte raison être atteinte ? Qu’est-ce qu’ils ne savent pas et que l’on veut leur apprendre ?

    Si faire partir IBK et sa bande est un impératif, il n’existe pas une autre manières en plus de la violence pour le faire dégager ce traitre. 💡💡

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